Pas très médiatisé malgré son moteur 3D très impressionnant, HellForces s’est laissé approcher dans sa version preview. L’occasion de faire le point sur ce FPS développé par un petit studio russe.
HellForces nous place dans la peau d’un bonhomme un peu gothique sur les bords, répondant au nom de Stephen
Geist. Alors que vous travaillez dans votre bar, votre ex-femme vous rend visite. Elle a l’air terrifié et vous met au parfum des terribles expériences de Henry Alfred Cole, l’homme pour qui elle travaille. Ce dernier vient de mettre au point une machine permettant l’extraction d’un esprit sur un corps humain dans le but de créer de l’énergie. Seulement voilà, notre scientifique fou a déjà commencé son œuvre et des centaines de personnes, réduites à l’état de zombies, parcourent les rues. En bon héros que vous êtes, vous suivez votre ex-femme afin de voir de vos propres yeux la terrifiante armée de morts évoluant dans une ville aux paysages apocalyptiques.
C’est beau. C’est neuf ?
Loin d’être optimisé dans notre version,
HellForces affiche déjà des graphismes tout simplement fabuleux. Qu’on se le dise, le titre n’a rien à envier à un certain
Doom 3, bénéficiant quant à lui d’un budget beaucoup plus conséquent. Les textures sont superbes, la modélisation des personnages est réussie et les divers effets spéciaux, comme le rendu de l’eau ou du feu sont magnifiques. Qui plus est, l’ensemble tourne sans grosse baisse de
frame-rate, même tous les détails réglés au maximum. Le constat est par contre un peu moins brillant en ce qui concerne les animations. Si le moteur physique des personnages montre déjà de bonnes choses, il est encore loin d’être finalisé et certaines animations, censées mimées la mort dans la douleur, sont très hachées et pas franchement réalistes. Toujours concernant le moteur physique, la localisation des dégâts est correctement gérée mais n’atteint pas encore le niveau d’un
Half-Life 2.
S’il n’y a pas beaucoup de travail à effectuer au niveau technique pour rendre ce
HellForces aussi clinquant que les ténors du genre, le
gameplay, quant à lui, ne nous a pas convaincus. Comme dit précédemment, il s’agit d’un FPS. Pas de surprise, là encore, c’est du massif et du bourrin. On avance, on shoote tout ce qui bouge, et on recharge. Le problème est qu’à l’inverse d’autres titres du genre, on ne prend pas vraiment son pied à tuer du zombie. La faute tout d’abord à une difficulté mal dosée. En facile, le jeu l’est beaucoup trop, et en normal, on meurt toutes les 5 minutes. Ensuite, il faut noter que l’intelligence artificielle des ennemis est loin de nous poser problème, tout comme les diverses situations de jeu. Rien ne semble venir égayer cette aventure où tout n’est que
frag si ce n’est peut-être les quelques phases de plates-formes disséminées un peu partout. Mais là encore, c’est raté, puisque la jouabilité imprécise nous contraint à retenter plusieurs fois les mêmes passages.
J’y crois à mort
On continue dans le registre des défauts avec l’interactivité avec les décors. A des années-lumières d’un
Half-Life 2, l’interaction se résume ici à pousser deux trois caisses, histoire de libérer un passage. Impossible de porter des détritus pour les jeter, de casser des vitres, ou encore de détruire quoi que ce soit. Dommage, et pas immersif du tout. On pourra aussi noter que les temps de chargement sont loin d’avoir été optimisés puisqu’il faut parfois attendre plus d’une minute avant de pouvoir commencer à jouer. Enfin, et dernier point noir du jeu, le mode multijoueur.
Orion nous propose uniquement du
deathmatch et ce, sur trois cartes seulement. Un peu osé lorsque l’on voit les modes Online archi travaillé de la concurrence.
Doté d’une réalisation proche de ce qui se fait de mieux sur PC, HellForces n’arrive pourtant pas à convaincre totalement. Le gameplay est en effet encore bourré de défauts en tout genre, allant d’une jouabilité parfois capricieuse à une difficulté mal gérée. Verdict final en juillet.