Le projet Ni.Bi.Ru a été développé par les auteurs de The Black Mirror, les tchèques des studios Unknown Identity. Il s’agit donc là encore d’un jeu d’aventure à l’ancienne, en point & click, reprenant le moteur graphique de leur premier jeu. Le scénario semble bien ficelé et permet au joueur de visiter de nombreux lieux, et ce, aux quatre coins du monde. Venez donc découvrir le projet Ni.Bi.Ru à travers cette preview.
Le premier point qui ressort de cette version
preview est que le jeu est bien loin d’être achevé. En effet, l’aventure commence par des dialogues, seulement sous forme de texte et sans cinématique ; aucune voix n’a encore été implémentée au jeu ce qui a rendu l’immersion assez ardue. Les animations sont, elles aussi, inachevées, du moins je l’espère car elles sont souvent quasi inexistantes ou très légères. De nombreux détails de ce genre viennent ternir l’ensemble mais nous verrons cela plus en détails un peu plus loin.
Sur la piste des dieux Mayas
Le joueur dirige Martin Holan, un jeune archéologue et un vrai rat de bibliothèque. Un jour, son oncle François l’appelle pour lui demander un service. Il reste très vague et notre jeune héros se rend dans la demeure de son oncle pour en savoir plus. Une fois sur place, ce dernier lui raconte qu’un tunnel allemand, construit durant la seconde guerre mondiale, vient d’être découvert. Intrigué, Martin veut en savoir plus. Son oncle l’informe de la confidentialité des informations qu’il va lui donner. Ce fameux tunnel se trouve en Europe de l’Est et semble attirer toutes les convoitises. François lui parle alors du projet Nibiru ; le tunnel abrite une mine qui aurait servi les nazis dans leur projet de guerre, appelé Nibiru, dont le but était de se procurer des technologies de pointe. Mais François va plus loin en racontant à son neveu que Nibiru est aussi le nom du mythe de la douzième planète ; le vieil homme a rassemblé toute sa vie des informations sur le sujet et est aujourd’hui persuadé que Nibiru n’est pas un mythe, qu’il existe bel et bien, et que les allemands étaient presque parvenus à s’emparer de technologies en rapport avec cette fameuse planète. La chute du troisième Reich a stoppé leurs recherches ; aujourd’hui, la découverte de cette mine ravive la quête de Nibiru. François demande donc à Martin de se rendre à Prague pour rencontrer son contact qui semble en savoir beaucoup sur la question. Mais, peu de temps après son arrivée sur place, Martin découvre que la jeune femme a été assassinée… Il va alors devoir trouver ce qu’elle savait et ce qui a ainsi causé sa mort. C’est avec l’aide du professeur Wilde, un éminent savant, que Martin parviendra à obtenir un permis pour visiter le fameux tunnel nazi qui se trouve en République tchèque. Il y découvrira un secret enfoui depuis des millénaires qui va bouleverser son existence…
Aventure point & click
Si le scénario semble bien ficelé et attrayant, le
gameplay souffre de quelques problèmes ; espérons qu’il ne s’agisse là que de détails qui seront rectifiés pour la version finale. Le système est très basique et typique du jeu d’aventure à l’ancienne : il suffit de pointer et de cliquer. L’un des points noirs de cette
preview mais qui, je pense, sera malheureusement toujours présent dans la version finale, est la linéarité flagrante et limite abusive de l’aventure. En effet, Martin refusera toujours de quitter une pièce avant d’y avoir trouvé tout ce qu’il devait y trouver. De même, il ne pourra voir ou prendre un objet dans une pièce que s’il en a trouvé au préalable l’utilité dans une autre. Par exemple, au début du jeu, Martin doit pénétrer dans l’appartement du contact de Prague via le grenier. Bien sûr, ce grenier est fermé à clé. Il ne pourra trouver la clé cachée sous un panneau d’affichage qu’après avoir lu un papier dans le hall qui disait que la clé était cachée là. Le dit message ne pouvait d’ailleurs pas être lu avant d’avoir tenté d’ouvrir la cave. L’un des autres points négatifs du jeu réside dans les objets et leur utilisation. Tout d’abord, lorsque Martin prend un objet, une icône apparaît en haut de l’écran pendant quelques secondes, mais pendant ce laps de temps, le joueur ne peut rien faire et je peux vous assurer que cela devient vite rageant. Ensuite, lorsque Martin utilise un objet sur un autre, aucune animation n’est présente, et pire, par exemple, au début du jeu, Martin doit attacher une corde sur une poutre puis laisser tomber son extrémité par la fenêtre ; graphiquement, on voit Martin se déplacer jusqu’à la poutre puis jusqu’à la fenêtre et on voit ensuite apparaître comme par magie la corde attachée comme il faut… Si ces quelques exemples peuvent paraître, sortis du contexte, assez bénins, il n’en reste pas moins que cela nuit énormément à l’ensemble. Si aucune voix n’était présente dans cette version
preview, les développeurs ont mis en ligne quelques extraits de la voix française de Martin sur le site officiel du jeu et elle semble très bien jouée ; espérons qu’il en sera de même pour tous les personnages. Graphiquement, on reconnaît au premier coup d’œil le moteur de
The Black Mirror, c’est très joli, les décors sont magnifiques et très détaillés. Les personnages sont en 3D temps réel et sont à peu près bien intégrés aux décors pré-calculés. La
preview ne comporte que trois des six chapitres annoncés par les développeurs mais l’ensemble du jeu semble représenter une durée de vie honorable pour le genre. Les lieux à visiter sont nombreux et passent de la République tchèque au Mexique, en passant par la France.
En résumé, Ni.Bi.Ru possède un scénario bien ficelé, bourré de rebondissements et d’intrigue. Cette version preview comporte de nombreux bugs qui, pour la plupart, seront exclus de la version finale, du moins nous l’espérons. Le déroulement du jeu est terni de par la linéarité omniprésente et le manque d’immersion dû à l’absence d’une réelle bande sonore ; cependant, Ni.Bi.Ru représentera sûrement un bon jeu d’aventure même si l’on suppose qu’il n’atteindra pas la grandeur de ses aînés tels Runaway : A Road Adventure ou Les Chevaliers de Baphomet.