INTERNATIONAL - Les forces anti-émeute ukrainiennes, soutenues par un blindé, ont repris mercredi 22 janvier une partie du centre de Kiev au prix de violentes batailles avec les manifestants, après deux mois d'une confrontation qui vient de faire de premiers morts.
"Pour le moment, nous avons dénombré cinq morts. Et environ 300 personnes ont été blessées aujourd'hui depuis minuit", a déclaré le coordinateur du centre médical de l'opposition, Oleg Musiy, à la radio pro-opposition Hromadske. Selon le site Ukrainska Pravda, quatre des cinq personnes qui sont mortes avaient des blessures par balles.
Dans la journée, les affrontements se sont intensifiés, avec plusieurs assauts successifs lancés depuis le petit jour par les forces anti-émeute contre les barricades dressées dans la rue Grouchevski où se trouvent le siège du gouvernement et le Parlement, et théâtre depuis dimanche de heurts d'une violence inédite à Kiev.
Les manifestants jetaient des cocktails Molotov en masse sur les forces de l'ordre, et celles-ci ripostaient avec des tirs de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes. Les protestataires et les forces de l'ordre étaient plusieurs centaines de chaque côté, sans qu'il soit possible de connaître leur nombre précis.
Les hommes des unités anti-émeute Berkout, casqués et équipés de boucliers, gagnaient du terrain au fil de leurs avancées, alors que des ambulances emmenaient des blessés. Les manifestants isolés ou tombés étaient battus sans ménagement à coup de pieds et de matraque.
"Quatre blessures par balle à la tête et au cou pour l'un des morts, ce n'est pas de la légitime défense mais des tirs délibérés sur des citoyens pacifiques", ont déclaré les partis
des leaders de l'oppositionArseni Iatseniouk, Oleg Tiagnikok et l'ancien boxeur
Vitali Klitschko.
"Tout ce qui va se produire désormais dans le pays, la vie et la sécurité de chaque citoyen, et la mort de manifestants, est la responsabilité personnelle (du président) Viktor Ianoukovitch, qui a ignoré durant deux mois les revendications légitimes et provoque sciemment une escalade", ont-ils averti.
Viktor Ianoukovitch a reçu mercredi les trois dirigeants de l'opposition pour une réunion de conciliation. Dans un communiqué, la présidence a indiqué en fin de journée que la réunion avait duré trois heures et constituait une
"première étape" dans des négociations, sans donner davantage de précisions.
"Si Ianoukovitch ne fait pas de concessions, demain (jeudi) nous passons à l'offensive", a déclaré un peu plus tard
Vitali Klitschko, l'un des trois chefs de l'opposition, devant des dizaines de milliers de manifestants sur la place de l'Indépendance à Kiev. Il a ajouté que Viktor Ianoukovitch pourrait mettre fin à la crise sans violences, en convoquant des élections anticipées.
La législation controversée est entrée en vigueur
L'offensive musclée des forces de l'ordre intervient alors que le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov a menacé mardi soir de recourir à la force. "Si les provocateurs ne s'arrêtent pas, les autorités n'auront pas d'autre choix que d'utiliser la force dans le cadre de la loi pour assurer la sécurité des gens", avait-t-il dit.
Il faisait référence à la législation controversée entrée en vigueur mardi à minuit et qui durcit les sanctions contre les manifestants pro-européens défiant le pouvoir dans les rues de Kiev. Après déjà deux mois de contestation dans les rues de Kiev, l'adoption de ces lois a relancé la mobilisation en Ukraine.
Dimanche, une manifestation de 200.000 personnes pour les dénoncer a été suivie par d'intenses violences. Les autorités ukrainiennes ont reçu le soutien de Moscou, qui a dénoncé une situation qui "échappe à tout contrôle".
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a aussi pointé du doigt le soutien "indécent" apporté selon lui à l'opposition par les Européens. Ceux-ci ont accusé le pouvoir ukrainien d'avoir provoqué l'escalade de la violence en adoptant des lois répressives contre les manifestants.
J'espère qu'ils l'ont terminé
Ils ont choisit de signer avec les russes, on verra plus tard si la décision est la bonne ou non.
la prostituée de la planète elle se tient avec de la coque et les coups par son mac.... comme toutes les prostituées.
il est légitime que la Russie garde le controle.
J'aimerais avoir son matos au photographe