Oui, c'est tardif. Possiblement osef quand on sait que certains jeux sont sortis en 2021. Mais disons que j'ai moins de peine à finir mes jeux ces derniers temps donc ça mérite une petite consécration plus avis rapide.

Lost Judgment (XSX)
> Moins palpitant que Judgment sur son scénario, le jeu souffre toujours d’un rabâchage et un appesantissement dans les éléments clefs de son intrigue ce qui est parfois indigeste pour les habitués d’intrigue policière. Néanmoins, la mise en scène est aux p’tits oignons avec des bastons dantesques (mention spéciale pour les deux derniers presque aussi mythiques que celui du 1). Une sensation d’indigestion à parcourir une ville, Yokohama, déjà poncé dans Yakuza Like a Dragon atténué par des quêtes annexes plus centré sur le lycée et moins présentes dans le reste de l’aire de jeu. Et outre les ajouts gadgets - genre l’escalade et l’infiltration pas ouf - la possibilité de se lier d’un lien fort avec les étudiants de chaque club façon Great Teacher Onizuka (mais avec le Yagami style) donne un vrai vent de fraîcheur à une formule qui aurait pu tourner en rond. La thématique principale du harcèlement scolaire est plutôt bien traité bien que les explications sociologiques restent superficielles. On parlera aussi de la pression à la performance, la délinquance comme échappatoire aux injonctions des adultes, la stigmatisation du fait d’une passion/hobby atypique. C’est touchant, les dialogues sont souvent juste et le caractère ludique des quêtes permet d’esquiver le piège des tunnels narratifs : genre le mini game de boxe qui est IN-CROY-ABLE
et celui de Battlebots parfois bien hardcore en difficile. Et que dire des courses style INITIAL D x REDLINE complétement déjantés et second degré dans l’humour.
Une très bonne suite dont on attend une refonte du système de combat, une 3ème ville originale et une intrigue plus complexe.
16,5/20

Tales of Arise (XSX)
> C’est en passant de Vesperia à Arise que j’ai compris que « les Tales of ils ont changé »
avec une ambition graphique marquée et marquante par une toile artistique crayonnée pleinement assumé à la hauteur de ce que les trailers nous avais vendu mais surtout un bien meilleur rythme. Un ventre mou presque absent, douce malédiction de la série. Le jeu est beau, pose les enjeux très tôt et les panoramas valident les promesses techniques et artistiques. Idem pour les effets magiques/Artes dans tous les sens au combat qui bien qu’elles bordélisent la lecture de l’action donne du punch à l’ensemble dans une mesure supérieure à ce que proposait TO Zestiria. Bien dommage que le casting soit plus restreint que dans les épisodes précédents toutefois on comprendra que la part belle est laissé au développement dyadique entre les pairs de personnages. C’est un parti pris respectable qui permet un développement de chaque arc scénaristique bien qu’un peu baclé genre celui de Law où l’on explorera que peu la dimension espionnage et dilemme moral. La psyché des persos est parfois bien illustré d’autres fois trop légères avec l’impression d’avoir de l’édulcoré dans certains sujet (esclavage, meurtre sans sang, deuil, la culpabilité derrière la fonction de dirigeant). L’univers est immersif, on s’attache quand même et on est curieux du dénouement final là où l’on a l’impression que le jeu aurait pu s’arrêter à la fin de la « 1ère saison » (oui, je fais référence à cet opening qui arrivent comme annonçant une saison 2). On ressent vraiment l’effet « jeu sécable » qui aurait finalement été refusionné pour éviter une polémique style FF VII Remake Partie 1.
On retiendra quand même des passages ouf, marquants, voire anthologique avec l’affrontement « eau vs feu » vraiment dingo à la fin du premier acte, une romance mignonne et une raclée type Beatrix à Blumecia (ceux qui ont la ref comprendront).
15,5/20

Paper Mario Origami King (Switch)
> Que c’était bon de vivre une aventure infantile, dans le bon sens du terme, avec une pincée de Mario & Luigi Superstar Saga dans les enjeux – le meilleur de la série n’en déplaise aux bandeurs de « Voyage au centre de Bowser » et « Partner in Time » (oui provocation gratos
hihihi). Bon enfant dans la quête sempiternel pour libérer la Guade… Peach (pardon
). Bien dommage, par contre, que le système de combat ne soit ni punitif ni intégratif d'un système d’XP/stats ou de récompenses quelconques, même cosmétiques, tant la boucle de gameplay fini par lasser quand on comprend qu’il n’y a pas de gratification ou d’enjeux. Heureusement l’exploration et les énigmes environnementales rattrapent le tout ainsi que le côté coloré et caractérisé de chaque région traversée (le champ de blé continue à me choquer par son rendu
ou encore la mer sandbox type Wind Waker).
14/20

Luigi’s Mansion 3 (Switch)
> "Un jour un calvaire, un autre un plaisir inexpliqué" ou comment synthétiser en une phrase mon expérience sur cet opus. Mais aussi sur le 1 fait à l’époque de la GC et qui constituait ma seule ludothèque (subi) pendant des mois avant l’arrivée *bruit de fanfare* de Wind Waker. Ici j’aurais pris cette suite de mon plein gré du fait de ma faiblesse d’esprit face à la propagande de certains ici (je vous hais
) et je ne le regrette pas mais ce genre n’est finalement pas fait pour moi malgré une DA de très bon goût et équilibré en spooky moments et luxuriance des niveaux aux identités cohérentes, les combats de boss un peu retors (I LOVE THAT) et un humour assez subtil. Bien heureux sont ceux qui aiment cette formule et s’éclate avec des nouveautés comme « MorveLuigi », plutôt bien intégré dans les énigmes et la chasse aux collectibles mais qui avec le reste ne suffit pas à me faire pardonner la longueur d’un jeu qui (pour moi) ne s’apprécie que sur moins de 15h.
13,5/20
posted the 02/19/2023 at 03:38 PM by
killia
C’est ingénieux, c’est beau mais c’est tout en ce qui me concerne.