Yo,
Comme plusieurs d'entre vous, j'ai vu le nouveau cru Star Wars de cette année. Je vais donc en parler et dire un peu ce que j'en ai pensé, en spoilant évidemment comme un goret
Allez, pavé Cesar.
Très simplement, je vais commencer par une note positive : c'est mieux que le précédent, à pas mal de niveaux. Ce sur quoi je voudrais insister, c'est que ce film, contrairement au précédent, a au moins un minimum de couilles.
En effet, là où Le Réveil de la Force se contentait de réactualiser l'épisode 4 en décalquant une bonne partie de ses éléments, et en en faisant revenir d'autres en mode premium (l'étoile de la mort ++), Les Derniers Jedi a au moins le bon sens de proposer autre chose. Alors il ne le fait pas toujours bien, il va même le faire assez maladroitement concernant un bon nombre d'éléments sur lesquels je reviendrai, mais il tente quelque chose. Et c'est déjà ça.
Deux mots quand même sur le réalisateur Rian Johnson.
A vrai dire, il s'agit d'un réal que je ne connais qu'à travers un film : Looper.
Pour autant, ce personnage a eu l'occasion de réaliser antérieurement quelques autres métrages dont la particularité était apparemment d'explorer les codes d'un genre (film noir, western etc) en le plaçant dans un tout autre cadre.
J'étais curieux de voir un réal de ce type, n'ayant jamais travaillé sur une machinerie de cette envergure,
mettre son savoir faire à l'oeuvre sur un épisode canonique de Star Wars, et observer s'il parviendrait à
proposer quelque chose de moins lissé que J.J. Abrahams.
Je dirais que c'est le cas. En tout cas partiellement.
Parce que oui, sur une franchise de cette envergure, qui plus est aussi forte et symbolique que Star Wars, tu es tout de même forcé d'adopter certains codes, et Johnson n'y coupe pas.
Mais penchons nous déjà sur le plus positif,
l'esthétique du film :
C'est un film que je trouve déjà plus réussi à ce niveau là. Il y a pas mal de jeu avec certaines couleurs, tel le
rouge, qui reviennent à intervalles réguliers, et qui donnent à plusieurs scènes et images une personnalité plus marquée. Je relève notamment toute la séquence finale avec les traînées de rouge laissées par les vaisseaux qui se déplacent à la surface de la planète, l'antre de Snoke avec les gardes tout de rouge vêtu...
Au delà de ces jeux de couleur, le film met également davantage l'accent sur l'aspect iconique des personnages et des mythes qu'il est sensé mettre en scène, et arrive, par cette volonté, à proposer ce qui faisait je trouve également un peu défaut dans l'épisode 7 : des images et des moments qui
flattent vraiment la rétine.
Je me souviendrai du retour de Luke, du plan et de sa silhouette lorsqu'il fait face seul aux troupes du premier ordre.
Je me souviendrai aussi, même si la scène en elle même est plus sujet à débat, de Leia utilisant la force dans le vide de l'espace.
Une volonté d'iconisation, de revalorisation des personnages qui ont eu autrefois leur moment de gloire.
- Un point un peu plus nuancé sur les acteurs et l'évolution de leurs personnages :
Sur ce plan-là, Johnson réussit de par son écriture à redonner leurs lettres de noblesse à certains, tout en poursuivant, pour le pire et pour le meilleur, le travail entamé sur les autres dans Le Réveil de la Force.
J'ai trouvé notamment Kylo Ren finalement plus réussi. C'est con, mais j'avais eu beaucoup de mal à me faire au physique de l'acteur dans le précédent opus, et c'est mieux passé dans celui-ci. Au delà de cet aspect, Ren était à mon sens le seul perso vraiment intéressant du Réveil de la force, dans le sens où on le présentait au départ comme un
potentiel Dark Vador bis, pour découvrir par la suite que l'on était en réalité face à un gosse voulant se hisser à la hauteur de son "illustre" ancêtre, mais doutant et se laissant clairement dépasser par son héritage( le film fait d'ailleurs pas mal de références limite méta là dessus à travers Snoke).
Il a dans celui-ci gagné un peu en zenitude, et parvient finalement à se jouer d'un maître visiblement puissant mais qui a beaucoup trop péché par excès de confiance en pensant pouvoir l'utiliser comme un simple outil jetable. Qui plus est, les scénaristes parviennent à le mettre intelligemment en valeur de par sa relation télépathique avec Rey.
Pour autant, je trouve que ce personnage souffre toujours d'un manque d'envergure et de charisme, et j'ai vraiment du mal à le voir en antagoniste principal dans le prochain film.
Concernant Rey justement, et bien en réalité, je n'ai pas grand chose à dire, dans le sens où je ne l'ai pas trouvé plus intéressante que ça, sorti de la pirouette autour de ses origines, et du pied de nez fait à ceux qui attendaient une révélation de dingue. Pour ma part j'ai trouvé très intéressant le fait d'en faire un personnage aux capacités cheatées mais aux origines complètement random. Cela permet qui plus est de sortir
du carcan de l'histoire de la famille Skywalker pour passer à une nouvelle histoire, une nouvelle génération.
Mais pour le reste, je trouve son évolution finalement assez balisée, de par le fait d'en faire quelqu'un semblant connaitre le coté obscur de la force, qui pourrait vraiment se laisser tenter, mais qui se met du coté de la lumière et de la résistance après avoir tenté de ramener dans le droit chemin son "camarade". Personnellement, j'aurais bien aimé par exemple qu'ils la fassent basculer dans le coté obscur en jouant sur son potentiel complètement pété. Tant pis.
Nous arrivons au grain de sable dans la mécanique, celui dont j'ai l'impression que les scénaristes, et à fortiori Johnson, ne savaient trop qu'en faire : j'ai nommé Finn.
Oui, Finn est à mon sens le personnage inutile du film, et je dirai même des deux films. Un personnage dont on veut nous faire croire qu'il fait quelque chose, est utile à quelque chose, mais qui en réalité ne résout rien.
Je le trouve paradoxalement intéressant, car il est à mon sens lié à d'autres problèmes au sein du film, c'est à dire
les inconsistances entre les différents arcs narratifs proposés, mais j'y reviendrai.
Finn était déjà un personnage qui faisait, dans le précédent, davantage office de perso un peu bouche trou et encombrant que de mec apportant des solutions. Sorti du sauvetage de Poe en début de film, il ne faisait en réalité surtout que suivre Rey, en apportant plus de problèmes que de solutions.
Rey le sauvait du monstre à tentacules (le Rathtar), il tentait d'aller la sauver avant de découvrir qu'elle s'était sauvée toute seule...
On retrouve dans ce nouvel opus le même problème : c'est un personnage qui n'est en réalité que
très peu utile, et ne sert que comme une sorte d'assist pour d'autres, notamment sa nouvelle copine Rose introduite dans le film. Son plan de décryptage foire lamentablement, et on se rend compte que son arc n'a finalement presque servi à rien. Ah si, il dégomme un antagoniste une fois de plus complètement anecdotique, Phasma.
Bref, pour faire simple, j'ai trouvé que Finn était le gros ratage de cet épisode 8, un personnage qui partait d'une très bonne idée (mettre au premier plan un stormtrooper), avec lequel les scénaristes doivent composer parce qu'il a été présenté comme l'un des protagonistes principaux de cette nouvelle trilogie, mais dont j'ai eu l'impression qu'ils ne savaient vraiment pas quoi en faire. Le genre de type qui vient demander s'il y a quelque chose pour lui, et auquel du coup il faut trouver quelque chose à faire pour qu'il se retrouve pas sans rien, le pauvre.
A son actif, je garde quand même sa tentative de sacrifice où je me disais qu'enfin, il y aurait une petite séquence dans laquelle je ressentirais enfin quelque chose pour lui. Pas de bol, là aussi c'est avorté
Concernant Poe, j'adore l'acteur, et j'était content de voir qu'il aurait un rôle plus conséquent dans les Derniers Jedi.
Et s'il y a une volonté de développer quelque chose autour de lui en jouant sur son caractère impulsif, il a le désavantage d'être au coeur de l'arc narratif que je trouve particulièrement inintéressant dans le film, c'est à dire ce qui touche à la rébellion. Du coup, j'ai trouvé que son potentiel n'était malheureusement pas totalement exploité.
Enfin, concernant Luke, je dirais que c'est sans doute l'un des personnages que je préfère dans le film, même si en soit son évolution est là encore assez balisé. Pour autant, il a l'avantage d'être incarné par un
Mark Hamill charismatique qui fait très bien le taf dans le rôle malgré les années écoulées. Son personnage est au cœur des scènes à la fois les plus touchantes (la réunion avec Leia) et marquantes (le final). Indéniablement l'un des points forts du film, même si son destin me reste en travers de la gorge. Suite à sa dernière réplique, je ne pensais vraiment qu'il le feraient disparaître la séquence d'après. Une autre petit feinte qui m'a pris au dépourvu.
Je passerai sur d'autres protagonistes comme Snoke, dont finalement on ne savait absolument rien, et qui quittera la saga de la même façon... C'est quand même aberrant qu'aucun personnage, comme par exemple Rey, ne pose jamais de questions à au hasard Luke, sur qui est tout de même le soit disant dirigeant suprême de la grande organisation ennemie des héros.
Maintenant, du coté des problèmes
Comme dit précédemment, en fait je trouve que le qualificatif qui colle le plus à ce film, c'est
hétérogène.
On sent dedans souvent la volonté de Johnson de faire certaines choses autrement, de jouer par moments avec les attentes des spectateurs et des fans, les miennes comprises comme je l'ai évoqué précédemment, mais tout en restant quand même dans certains clous. Et c'est plutôt bien.
Pour autant, l'une des choses qui peut déranger, et qui a déjà été relevée dans plusieurs avis, c'est la gestion de l'humour. On parle de darksoulisation du jeu vidéo, je crois bien qu'effectivement on peut maintenant confirmer la consécration du terme
marvelisation dans le langage de tous les jours, ici de l'humour, qui du coup ne semble pas toujours en cohérence avec l'ambiance ou l'univers. Il apparaît d'autant plus comme un pied de nez du fait qu'il est introduit dès les premières minutes du métrage lors d'un dialogue entre
le Général Hux et Poe. Et si certains traits d'humour ont pour ma part fait mouche, j'ai effectivement souvent eu cette sensation de blagues qui n'avaient pas vraiment leurs places dans le film, comme un mélange qui avait par moments du mal à prendre. Du coup ça crée souvent un décalage un peu désagréable.
Deuxième point qui m'a dérangé, et le plus problématique
les différents arcs scénaristiques inégaux
Clairement, je trouve que toutes les intrigues ne se valent pas, et je pense qu'il y a plusieurs raisons.
- la première, c'est cette impression de redite par rapport à la première trilogie. Les rebelles sont acculés par l'empire, il faut s'échapper. Déjà vu. Du coup, baser tout le film là dessus, malgré le fait que l'on fasse tout pour te souligner la situation critique de la rébellion, était pour moi un mauvais choix, qui du coup a très peu réussi à m'impliquer.
- la seconde, c'est que certaines intrigues mettent en scène des personnages qui peinent à intéresser ou à démontrer leur utilité, et on en revient à Finn. On suit un personnage superflu, qui fait une escale dans un environnement qui rompt un peu avec ce que l'on a l'habitude de voir, ce qui est appréciable, mais qui perso a vraiment lutté pour m'intéresser.
- la troisième enfin, c'est que finalement toute la partie autour de la recherche d'un cryptographe sur le pseudo Las Vegas se solde finalement par un échec, avec la capture de Finn et Rose, et c'est une toute autre solution qui sera choisie pour échapper au premier ordre. Ainsi, toutes ces péripéties ne servent finalement pas à grand chose. Et c'est quand même mine de rien
une grosse partie du film.
C'est donc pour moi un vrai problème.
Par conséquent, j'ai vraiment trouvé que le film avait deux volets de qualité inégale :
Celui avec Luke, Rey et Kylo Ren, relativement intéressant de par les différentes révélations sur les personnages, et
celui concernant la rébellion, qui a grandement peiné à m'intéresser.
En fait, ce qui me fait un peu rager, c'est que plusieurs défauts de l'épisode 8 viennent à mon sens de
choix foireux qui ont été faits dans le précédent.
Qu'il s'agisse de certains personnages manquant cruellement de charisme ou tout simplement d'intérêt, d'un postulat initial singeant paresseusement la première trilogie, ces différentes tares nées du Réveil de la Force sont devenues, à l'image des restes de l'empire d'où est né le premier ordre, des boulets avec lesquelles les films suivants doivent à présent composer, pour le meilleur et pour le pire.
Ce sont eux qui empêchent à mon sens le film de s'élever plus haut qu'il ne l'est actuellement. Et je pense que c'est également du au fait que cette nouvelle trilogie a, semble-t-il, été écrite au fur et à mesure sans vraie ligne directrice globale après que les idées de Lucas pour la nouvelle trilogie qu'il avait en tête aient été écartées. Il parait évident que bon nombre de problèmes viennent donc à la base de là.
J'ajouterais également un peu de fan service que j'ai trouvé putassier, avec l'apparition de Yoda en mode première trilogie, comme une façon extrêmement peu subtile de faire du pied aux fans de la première heure, même si j'ai trouvé sa scène en elle-même sympathique.
Au final, Les Derniers Jedi reste donc certes un film très perfectible, miné par les choix peu audacieux du précédent film notamment sur le plan scénaristique, mais plus recommandable que ne l'était son aîné, et peut-être davantage marqué de l'empreinte de son réalisateur, qui tente, du moins dans les garde fous imposés par la prod, de faire transparaître un minimum de personnalité.
C'est également un film qui fait le choix d'adopter un autre contre-pied en ne respectant pas la règle de Lucas qui voulait que le deuxième opus soit plus sombre que le précédent. Au contraire, en réponse à la situation critique de la rébellion durant une bonne partie du film, Rian Johnson veut clairement montrer une fin lumineuse (au sens littéral du terme), et dans laquelle s'opère un changement générationnel et la fin d'une ère, fin souhaitée à la fois par Luke, mais aussi par Kylo Ren.
Luke s'en va avec Rey pour lui succéder, Leia passe le commandement à Poe, qui apprend de ses erreurs, Finn se... fait sauver le derche.
Une sorte de vrai nouvel espoir, à l'image de sa conclusion se voulant gorgée d'optimisme et de promesses en un futur meilleur, porté par une nouvelle génération.
PS : désolé pour la longueur, la synthèse c'est pas encore mon fort

Je pense que Rey surprend car elle n'est pas ce qu'on attendait, même si elle n'est pas le personnage le plus réussi du film. C'est Kylo Ren qui reste mon chouchou, quasi mon personnage préféré de la saga, il est un bon "anakin" de la prélogie avec une écriture et une certaine justesse qui rendent le personnage crédible là où Anakin (et son acteur en partie) était une catastrophe ambulante qui nuisait complètement la prélogie.
Quant à l'humour avec Poe qui casse le général Hux au début du film, je pense que c'est simplement lié au tempérament de Poe qui était complètement du même gabarit dans l'épisode 7 lors de la première apparition de Kylo Ren en "cassant" la tension.
Avec le recul, on est à mi chemin d'une marvelisation comme tu le dis, mais l'humour avait un sens dans le fond: décrédibiliser Kylo Ren (et Hux) qui est effectivement pas crédible à 100% (pas encore prêt, stable, mûr...etc).
Concernant Rey, C'est vrai que mis en parallèle avec Kylo Ren, le personnage a une certaine symbolique, mais après, ce que je reproche aussi, c'est que le film esquisse certaines choses comme le fait que Luke semble suggérer que Rey connait bien le coté obscur de la force, mais n'en fait finalement pas grand chose après coup je trouve, on retombe finalement dans un schéma assez classique où on la tente mais elle dit stop et suit le coté lumineux. C'est ça que je trouve un peu dommage, mais le fait d'en faire un personnage sans lignée particulière (en tout cas pour l'heure) et la mise en parallèle avec Ren est effectivement plutôt bien vu.
Après pour Poe, c'est vrai qu'il avait une certaine tendance à ne pas prendre les choses au sérieux déjà dans le précédent, en soit c'est cohérent. Disons juste que je trouve les touches d'humour plus... lourdes on va dire.
J'imagine l'idée que Rey soit attirée par le côté obscur, c'est simplement par le fait qu'elle souhaite connaître son passé quitte à être "border line". Ironiquement, la thématique du passé qui est diabolisé par le film.
L'apprentissage de Rey aurait dû être plus long pour mieux suggérer sa "montée" en puissance, sachant surtout que peu de temps s'écoule dans les événements du VIII.
C'est vrai que je me suis aussi fait cette réflexion, et ça fait vraiment partie des éléments qui m'ont gêné.
Luke "enseigne" à Rey quelques principes sur la force, mais ça s'arrête là, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'elle ai suivi une formation.
Sachant que c'est elle qui va prendre la suite, on peut se demander comment elle compte montrer la voie alors qu'elle même n'a jamais été vraiment guidée.
Alors on peut toujours me répondre que Luke lui même n'avait suivi qu'une formation abrégée par rapport aux jedi d'antan, n'empêche que tu avais vraiment l'impression d'un vrai entrainement sur plusieurs jours/semaines, tu le voyais s'exercer, soulever des pierres, bref suivre une formation de jedi avec sans doute l'un des maîtres les plus puissants de l'ordre.
Après ils peuvent toujours passer outre et juste dire qu'elle est complètement pétée, comme ce qui a de toute façon déjà été montrée jusqu'ici.
Mais ça fait clairement partie des points prêtant à discussion.
" la première, c'est cette impression de redite par rapport à la première trilogie. Les rebelles sont acculés par l'empire, il faut s'échapper. Déjà vu. Du coup, baser tout le film là dessus, malgré le fait que l'on fasse tout pour te souligner la situation critique de la rébellion, était pour moi un mauvais choix, qui du coup a très peu réussi à m'impliquer. "
C'est clairement ce qui m'a empêché de rentrer dans le film. Je trouve le contexte global de cette nouvelle trilogie complètement inintéressant. Dans le 7ème opus ça m'avait déjà grandement gêné mais j'espérais vainement que nous irions dans une direction sensiblement différente dans le 8ème en essayant de se dégager de ce poncif. Au final, c'est tout le contraire qui se passe, à la fin, nous revenons dans le schéma initial de la trilogie originale et perso ça ne m’intéresse absolument pas...
Il y a clairement un gros problème d'originalité dans cette nouvelle trilogie.
La prélogie de Lucas, malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, avait au moins le mérite de proposer autre chose en matière de contexte et d'enjeux. Là, à ce niveau, c'est presque le néant. Vraiment dommage.