Après avoir apprécié Quantum Break, sorti le 5 avril 2016 sur Xbox One et Windows 10, j’ai eu envie de rester chez Remedy et m’attaquer à l’une de leur plus célèbre production : Alan Wake. Ce jeu, auquel je n’avais jamais touché auparavant, s’est imposé comme une évidence, après le périple Quantum Break. Parfait, puisque le jeu était offert (grâce à la rétrocompatibilité) sur Xbox One, avec ses 2 dlcs “the signal” et “writer”. Voilà mon ressenti, qui sera grandement appuyé sur une comparaison avec Quantum Break.
Vous incarnez Alan Wake, un auteur à succès de romans policiers. Alors que vous ne trouver plus l’inspiration pour écrire votre prochain livre, vous décidez de partir en vacances avec votre femme Alice, dans la petite ville de Bright Falls. Les bases sont posées, l’histoire va pouvoir commencer...et quelle histoire ! Un mélange de cauchemar et réalité, toujours intimement liés, pour notre plus grand plaisir (et notre plus grande peur !)
Alan Wake, un jeu devenu culte.
Alan wake n’appartient à aucun genre : un jeu d’exploration ? Pas vraiment. Un surival horror ? Non plus. Un TPS générique ? Sûrement pas. Et c’est là la force d’Alan Wake, d’être présent sur tous les tableaux, en étant bon sur tous les plans. Côté narration, on est servi. Servi par une histoire à laquelle on prend part. Comme dans Quantum Break, on retrouve cette voix off, qui explique, qui raconte, sans jamais trop en dire. La narration est soignée et tient en haleine. Elle accompagnée de nombreux collectibles : des pages manuscrits (qui tiennent une place importante dans l’histoire), des extraits de radio ou encore des émissions de télévision. Personnellement, j’ai été quelque peu déçu par la fin, trop vite expédiée et utilisant des ficelles un peu trop facile. Cependant, le contrat est globalement réussi.
Une ambiance très réussie.
L’ambiance a été énormément travaillée, plus que dans Quantum Break, et très souvent, lorsque le brouillard se fait épais et les bourrasques de vent se font de plus en plus sentir, vous ressentez cette peur oppressante. C’est encore pire lorsque tout est silencieux et que vous entrez dans une veille maison abandonnée. Vous aurez toujours cette impression d’être entre cauchemar et réalité. J’ai souvent été effrayé par l’apparition soudaine d'ennemis. Vous serez très souvent averti de l'arrivée de ces derniers par une note de violon à vous glacer le sang. Vous n’aurez alors que quelques secondes pour agir. La bande son est remarquable et les accompagnements instrumentaux collent parfaitement aux différentes séquences du jeu. Quelques morceaux, aujourd’hui devenus cultes, sont également présents et accompagnent des passages dont vous vous souviendrez longtemps. Alan wake est surprenant, terrifiant parfois, et ce n’est pas pour nous déplaire. La vue d’un lampadaire au loin ne vous aura jamais paru autant rassurant...
"Je n'ai pas peur du noir, je n'ai pas peur du noir"
Le gameplay, parlons-en. Il est classique. Remedy apporte tout de même une originalité appréciable : vous devrez tuer vos ennemis en deux temps : d’abord, il vous faudra les pointer de votre lampe torche afin de les affaiblir, et ensuite les achever de quelques coups d’armes à feu. Ces armes se résument à un revolver, une carabine et un fusil à pompe. Vous pourrez également posséder des torches à main, pour éloigner vos ennemis, des grenades incapacitantes ainsi qu’un pistolet à fusée éclairante, très efficace contre les oiseaux. Bien que tout cela puisse sembler suffisant, le gameplay se révèle rapidement répétitif, surtout sur une aventure d’une quinzaine d’heures. les actions du personnages sont trés limitées et se résument à éclairer et à tirer. Et c’est là certainement le plus gros défaut du jeu : là ou Quantum Break réussi à toujours rester dynamique, sans temps mort, plusieurs fois dans Alan Wake, je me suis retrouvé dans une séquence à me dire “vivement qu’il se passe quelque chose”.
Graphiquement, le jeu a plutôt bien vieillit, grâce notamment à l’atmosphère très travaillée. On peut quand même penser que le brouillard parfois omniprésent est là en tant que cache misère. Le clipping est fréquent mais le jeu bénéficie d’un framerate solide (30fps quasi constant, sur Xbox One). La modélisation des visages, quant à elle, accuse le poids des années, mais rien de bien dramatique.

Alan wake est une aventure unique, tout comme Quantum Break. Cependant, ce dernier me semble plus maîtrisé dans son écriture. Alan wake est plus recherché mais moins bien accompli. Il dispose d’un scénario de haute volée, entachée par quelques fausses notes. Le gameplay, quant à lui, assure le minimum mais se révèle répétitif sur le long terme. Bref, vous l’aurez compris, Alan Wake est un très bon jeu, malgré quelques erreurs qu’il est difficile de passer sous silence. Grâce à Quantum Break, Remedy a su progresser et rendre son travail plus homogène, plus agréable à parcourir. Fera-t-il de Quantum Break un jeu plus mémorable qu’Alan Wake ? Pas si sûr...
Ce qui est sûr, c’est que c’est deux expériences vidéo ludiques m’ont permis de confirmer quelque chose dont je me doutais déjà : Remedy est unique en son genre.
Ce test, moins poussé que le précédent, est plutôt de l'ordre d'un avis rapide, un ressenti. Comme d'habitude, j'attends vos retours pour faire mieux la prochaine fois
Je dois avouer qu'en général je n'aime pas trop les jeux Remedy, AW j'ai rien capté et m'a ennuyé, mais maintenant que j'ai fais QB je pense avoir finalement cerné la philosophie Remedy et je vais refaire AW et ton test m'y a motivé