News Jeux
Le 28 septembre 2024, Square Enix annonce Final Fantasy XVI Complete Edition.
Enfin, me dis-je, la version idéale : toutes les mises à jour, tous les DLC, le tout sur une belle galette. Et là… douche froide : cette édition sera uniquement digitale. Pas de boîtier, pas d’objet à mettre dans ma collection. Première déception avant même d’avoir lancé le jeu.
Il y a 2 semaines de ça, je vois une promo à –40 % sur le Season Pass. Coïncidence : le jeu, que mon frère m’avait prêté depuis des mois, prenait la poussière sur mon bureau. Et, hasard du calendrier, mes vacances débutaient pile le jour où la promo commençait. Comme disait Sénèque : « Le destin guide celui qui l’accepte, il traîne celui qui lui résiste ». J’ai donc décidé de me lancer.
J’abordais FFXVI avec prudence. Les retours que j’avais entendus décrivaient un jeu capable de livrer des moments d’une intensité incroyable, épique pour certains, mais aussi de se perdre dans des quêtes annexes plates, dignes d’un MMO de seconde zone. Et, oui, ces critiques se sont confirmées : certaines missions semblent avoir été ajoutées juste pour meubler.
Cependant, le système de combat m’a agréablement surpris : nerveux, lisible, gratifiant. Même si le virage vers l’action pure trahit certains aspects du JRPG classique, il fonctionne.
La vraie force du jeu, c’est son histoire. Sa première moitié, teintée de Game of Thrones, propose une intrigue dense, une vraie proposition narrative — là où FFXV, charcuté et vidé de son ADN, n’avait jamais trouvé sa voie. Et la preuve qu’un scénario m’a touché, c’est que j’y repense encore après l’avoir terminé.
Mais cette force est à double tranchant : une fois le générique passé, les zones d’ombre de la fin deviennent évidentes.
Clive absorbe le pouvoir de tous les Primordiaux, vainc Ultima, mais paie le prix fort. La pétrification, déjà fatale pour Cid, le gagne. La disparition d’Ultima entraîne celle des cristaux et de la magie, brisant le cycle d’esclavage et de dépendance que le jeu dénonce depuis le départ. L’humanité doit désormais se débrouiller seule, sans béquilles divines.
L’épilogue nous projette des siècles plus tard : deux enfants lisent Final Fantasy, signé “Joshua Rosfield”. Joshua, censé être mort, a-t-il été ressuscité par Clive avant la destruction du dernier cristal ? Le jeu laisse planer le doute.
Mais au-delà de l’histoire, il y a un discours plus subtil, presque méta. Depuis 1987, les cristaux, la magie, les invocations et certains archétypes narratifs sont les piliers de la série. Dans FFXVI, ces symboles ne sont plus glorifiés : ils sont montrés comme oppressifs, sources de stagnation.
En détruisant le dernier cristal, Clive fait plus que sauver son monde : il met fin à l’ADN historique de Final Fantasy. Et si, derrière lui, c’était Square Enix qui agissait ? FFXVI semble vouloir rompre avec un cycle créatif trop codifié, troquer les schémas classiques pour des récits plus matures, et moins dépendants de symboles qui ont fait les lettres de noblesses de Final Fantasy.
Oui, FFXVI est un grand jeu. Mais c’est aussi un adieu. L’adieu à une formule vieille de presque quarante ans, que Square Enix a décidé de déconstruire, parfois avec élégance, parfois avec maladresse. Clive tue Ultima… mais aussi ce que Final Fantasy a été pendant des décennies.
Et si cette destruction n’était pas qu’un acte scénaristique, mais aussi la déclaration d’intention d’un studio prêt à briser ses propres cristaux pour se réinventer ?
Reste à savoir : acceptez-vous cette lecture méta… ou y voyez-vous seulement la fin d’une histoire parmi d’autres ?

tags :
posted the 08/09/2025 at 08:04 PM by
aggrekuma
Clairement c’est un jeu d’action rpg sympa avec un scénario intéressant mais encore un autre FF médiocre après le 15 (qui est à mes yeux le pire des FF jamais créé)
Un excellent FF malgré son sale rythme
Surtout qu'au final c'est plus pertinent que les boss finaux de FF9 et FF10 par exemple
L'histoire est touchante. Clive un bon perso
On aurait quand même pu avoir durant un fight Clive absorber une partie des pouvoirs de Barnabas pour que le end game soit Clive vs Barnabas. Et garder la fin final comme présenté actuellement.
Barnabas > Ultima en terme de charisme.