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Attendu comme le messie par nombre de rôlistes, la génération actuelle n’étant pas exemplaire dans ce registre, Final Fantasy XIII s’avère de surcroit le premier de la licence sur Playstation 3. Ceci associé à la politique et aux piètres performances de Square-Enix engendra une attente insoutenable, possibilité inassumée de redorer un glorieux blason en perdition.
Final Fantasy, un nom chargé d’histoire. Jusqu’ici chaque épisode majeur avait conquis et s’imposait comme une référence éternelle. Il s’agit simplement de ma saga fétiche, et si l’on omet l’interlude FFXI et les trois premiers volets, aujourd’hui archaïques, j’incarne un sentiment d’adulation inquantifiable. Néanmoins le lent déclin de la firme au travers de suites et add-on relativement douteux (Crisis Core, Crystal Chronicles, etc…) commence à agacer. Final Fantasy XIII pourrait bien être la fantaisie finale du bon goût car si les dérivés restent anecdotiques un volet principal se doit de tenir son rang, surtout après l’annonce de FFXIV on line, décidément…

Le jeu débute avec un prélude en images de synthèse éblouissant, présentant brièvement un monde féérique bercé par une somptueuse et douce mélodie. L’introduction nous abandonne en pleine action, aux commandes de la belle et mystérieuse Lightning et de l’excentrique Sazh. Quelques pas suffisent pour tirer un bilan sur la réalisation : ne dérogeant point à la règle ce Final Fantasy soigne la forme et propose des graphismes exceptionnels. On notera quelques imperfections mais globalement la 3D s’avère somptueuse, avec une modélisation superbe, des effets magnifiques, des décors réussis, et un design de qualité. La frontière entre cinématiques et cut-scènes via le moteur du jeu semble très mince, preuve de son excellence visuelle.
L’aventure commence de façon assez énigmatique. Après avoir provoqué de l’intérieur l’accident d’un train conduisant des déportés vers l’exil, vous vous frayez alors un chemin vers le Fal’cie local. Il s’agit d’une divinité mystérieuse pouvant littéralement « marquer » les humains afin d’en faire ses sujets (L’Cie). Concrètement ces derniers héritent alors d’une mission ; en cas de succès ils se transforment en cristaux, en cas d’échec ils sont condamnés à l’errance éternelle. Pas très réjouissant, d’autant que le gouvernement impose l’exécution forcée, maquillée en exil, de toutes les personnes en contact avec un tel être. C’est évidement le cas des six protagonistes de notre histoire, qui seront contraint à la fuite et devront survivre tout en trouvant une solution à leur implacable destin. L’ensemble dispose d’une mise en scène grandiose et exploite des scènes antérieures narrées avec brio. Petit à petit l’histoire de chacun se dévoile et des liens puissants se forgent. Le dernier Final Fantasy en date avait reçu quelques reproches vis-à-vis de son scénario moins poussé, et si la trame du 13e opus ne renoue pas avec les sommets elle reste toutefois d’excellente facture. Nos personnages s’avèrent réellement travaillés et conduisent efficacement l’histoire, qui malheureusement souffre de l’absence de PNJ importants, alliés ou ennemis. En effet mis à part notre groupe de valeureux guerriers la plupart des protagonistes ne sont pas développés et s’offrent en pâture après un petit speech. Pas de Sephiroth, Kuja, ou même de Seymour ici, c’est bien dommage.

La force d’un Final Fantasy est de se renouveler à chaque épisode, le gameplay n'échappe pas à la règle et cet opus nous offre un système de combat inédit. Malgré une jauge ATB vieille comme le monde le gameplay s’avère dynamique au possible. Cette dernière est divisée en cases, et chaque coup correspond à une ou plusieurs sections. Concrètement une jauge ATB de trois cases (s’upgradant au fil du temps) permet de lancer le sort feu (1e case) et feu² (2 cases). Vous pouvez interrompre votre action en plein milieu avec la touche triangle, dans se cas le personnage lancera les attaques qui ont eu le temps de se charger. Complexe sur le papier, simple sur le terrain. Vous pouvez donc sélectionner différentes capacités le temps que votre jauge se remplisse, capacités qui diffèrent suivant votre classe. Attaquant, Ravageur, Soigneur, Tacticien, Saboteur, et Défenseur. Six styles aux compétences et à l’utilité bien différente qu’il faudra exploiter avec soin. Car la réussite dépendra de votre faculté à switcher en temps réel parmi vos stratégies préalablement définies (2 attaquants / 1 soigneur par exemple, ou 1 attaquant / 1 ravageur / 1 saboteur, etc…). Tout repose sur un timing impeccable et une mauvaise gestion des groupes peut s’avérer fatale. Les plus observateurs auront remarqués que l’équipe se compose de trois personnages simultanément, deux étant plutôt bien gérés par l’IA. Chacun dispose d’une seule invocation propre qui, à la manière de Final Fantasy X, remplace les membres et combat au côté de son maître. Des Eons fondés sur un design mécanique très particulier dont l’utilité principale consiste à encaisser à votre place. Car si le leader meurt ce sera le game over direct, même si vos coéquipiers, eux, demeurent en pleine forme. L’originalité ne s’arrête pas là puisque nous avons droit à un système de continus permettant de reprendre quelques pas en arrière. Etrange pour un RPG. Mais le choix s’imposait car il n’est pas rare de succomber à un combat, la difficulté étant parfois très relevée. Quant à la jauge de choc elle se remplie au fur à mesure des attaques pour, une fois pleine, occasionner des dégâts conséquents.
Vous ne trouverez pas d’expérience dans Final Fantasy XIII. Toujours à l’image du 10e opus une sorte de sphérier plus dirigiste boostera vos compétences au fur et à mesure des PC remportés. Si vous souhaitez acquérir des items et autres matériaux il faudra passer par le terminal de sauvegarde, désormais multi-fonctionnel. Quant aux armes et accessoires ils sont aussi paramétrables via une forge requérant de nombreux objets. Un système assez maladroit d’ailleurs, mais qui ne ternit pas la qualité du gameplay pourtant très long à s’installer. Il représente en effet l’un des gros points fort du titre. Les affrontements sont plaisants et nécessitent une permanente concentration qui se justifie par l’envie insatiable d’augmenter en puissance.

L’univers de Final Fantasy XIII se base sur la rivalité entre deux planètes. Cocoon possède une technologie avancée, régit par un gouvernement autoritaire le peuple vit dans la peur entretenue des Fal’cie suite au cataclysme ayant frappé l’astre. Pulse quant à elle est une terre sauvage où l’humanité abdiqua devant la nature et ses dangereux prédateurs. Si la première partie de l’aventure impose une grande linéarité au sein d’environnements futuristes, la seconde offre plus de liberté via une nature vaste et indomptée. Certains lieux hypnotisent littéralement et procurent une immersion considérable, soutenue par des mélodies épurées. De plus le level design s’avère généralement superbe et renvoie une ambiance grandiose, mais très frustrante. Car nous arrivons au gros défaut du titre : sa linéarité.
Je n’ai rien contre les RPG linéaires qui privilégient la narration, bien au contraire, mais ici nous franchissons une frontière écœurante. Un rail, tel est ce qui caractérise au mieux la première partie de l’aventure. Le déroulement donne tout son sens à la monotonie et suit un schéma constant : couloirs, combats, cinématiques. Si seulement quelques villes et PNJ étaient venues scinder cette progression redondante... Malheureusement l’excellent système de combat, bien qu’il atténue ce constat, ne suffit pas à réformer l’avancement. Car même si Pulse se vit comme une petite bouffée de liberté, cette dernière se manifeste encore et toujours à travers un enchainement interminable de combats. Tout ceci reste d’autant plus regrettable que les cinématiques laissent entrevoir un univers riche et intéressant, dont nous nous contentons d’explorer la surface.
En terme de durée de vie ce Final Fantasy honore son contrat avec une épopée longue et parfois difficile. Près de 50h sans se presser, bien davantage en s’attardant sur les quêtes annexes néanmoins vite rébarbatives. La bande sonore s’avère très convaincante, et si les thèmes sont assez peu marquants ils restent superbes. Le doublage d’excellente qualité parachève ce confort auditif.
En résumé Final Fantasy XIII me laisse un léger gout amer. Objectivement nous voici en face d’un excellent RPG, innovant et parmi les meilleurs de sa génération, mais vis-à-vis de ses illustres aînés il n’assume pas complètement son statut. Malgré de nombreuses qualités le virage était sans doute trop abrupte, nous avons pourtant frôlé la réussite totale.
Système d'évolution bâclé, austère ou simpliste, en tout cas ennuyeux. Fausse liberté dans les rôles des persos.. Durée de vie : Vu que le jeu est une grosse usine à gaz ils auraient pu faire bien plus long, mais bon, au bout du cinquième clone de mission, ça commençait à SE VOIR qu'on se foutait de la gueule du client... Vous avez des trophées pour maximiser vos persos mais le temps d'en booster la moitié, il n'y a plus rien à faire dans le jeu.... d'ailleurs il n'y a rien à faire avant ça non plus.
Gros bugs des persos qui restent collés aux points de sauvegarde, ou sur le dos des chocobos à regarder en l'air. Temps de chargement longuets. Résumé de l'histoire pour faire passer le temps pendant les chargements justement, sauf que ça défile trop vite pour lire, et que quand le texte a fini de se dérouler tout seul, il faut encore attendre. Gnééé! Points de sauvegarde avant et après... un temps de chargement entre deux zones. Mais pas possible de sauvegarder ou d'accéder aux boutiques d'ou on veut, non. Il faut MARCHER jusqu'aux trucs. Débile! Autant le mettre dans le menu l'option sauvegarde. Débile!!! Scénario résumé dans un "dossier" façon sous-titre de Loft Story, pour ceux qui ont du mal.
FF13 je lui chie dessus.
Le problème de FF13 c'est qu'il ne me fait pas vibrer comme certains des anciens opus.
je n'irai pas à dire que c'est une bouse mais ce n'est surement pas un FF que je mettrai dans mon top 5, voir 10. En revanche, c'est parfois spectaculaire (cinématique ou combats).
J'ai donné sa chance au jeu pendant plus de 40h quand meme, mais j'en suis arrivé au point ou c'était devenu une gageure de mettre d'insérer le Blu-ray dans la console (et le charme ultime de Fang n'y changera rien). Je défend les RPG depuis le début mais là, j'ai du mal a saisir l'intérêt ludique de la chose.