Machine prête à accueillir avant tout des titres casuals à base de mini-jeux et autres party-games ? Damned, on m'a menti !
Si vous avez aimé des pitchs à la Running Man voir même, en un peu plus éloigné, à celui du premier
Manhunt, alors vous vous extasierez devant
Mad World. Le scénario est simple : un jeu télévisé (Death Watch) propose à divers candidats de s'entretuer sur une grande île, sous les cris de jubilation du commentateur, et ce pour le bonheur des spectateurs. Vous incarnez Jack, anti-héros par excellence, l'un des participants à cette belle aventure dont vous avez bien l'intention de ressortir vainqueur (et remporter le gros pactole) avec votre tronçonneuse ancrée dans le bras. Loin d'avoir le sérieux des titres plus haut cité,
Mad World propose avant tout une énorme dose d'humour, digne des précédents jeux des mêmes développeurs quand ils incarnaient le studio Clover, avec des titres comme
God Hand ou encore
Viewtiful Joe.
Sang pour Sang
Toujours dans l'esprit de ces derniers titres, en rajoutant bien entendu deux autres jeux plus ou moins cultes que sont
No More Heroes et
Killer 7,
Mad World fait avant tout preuve d'audace. Dans sa technique tout d'abord qui avait su choquer tout le monde lors de sa présentation puisque le titre, en cell-shading, se distingue par un simple traitement en trois couleurs. Du noir et blanc pour coller à l'aspect de certains mangas ou comics à la Sin City (avec onomatopées en prime), mais également et surtout du rouge en abondance, celui-ci incarnant la surdose d'hémoglobine que lâcheront vos opposants une fois entre vos mains. Car Jack est tout sauf un enfant de cœur. Son seul but dans ce jeu est de gagner un maximum de points et de mettre en pièces ses opposants de la meilleure manière qui soit, au point que le moindre joueur approuvera sans mal le 18+ imposé sur le boîtier du jeu. Clairement assumé jusque dans les scènes, ce parti pris permet au joueur de se lâcher complètement et de ne ressentir à aucun moment le moindre dégoût (cf. la série
Manhunt) pour laisser éclater le seul sentiment essentiel : du fun. Rien que du fun.
Sans ménagement aucun,
Mad World incarne donc l'un des rares beat-em-all pieds/poings de cette génération. Chaque stage permet de se défouler sur un nombre pas possible d'ennemis mais ne croyez pas pour autant que le titre manque de profondeur en laissant un gameplay juste plat. Si vous voulez faire monter votre score, il vous faudra absolument vous triturer un minimum les méninges plutôt que de vous cantonner à de simples frappes continues. De là entre en compte le décor, et les nombreux éléments qui le composent. Les divers trailers ne mentaient pas : on peut utiliser un peu tout et n'importe quoi pour éviscérer ceux qui vous font face comme des lampadaires, poteaux, coffres, etc. Très rapidement, on peut également laisser notre tronçonneuse en retrait pour se consacrer à d'autres armes blanches telle la fameuse batte de base-ball, l'occasion d'organiser d'autant plus de combos. La jouabilité répond bien, via le combo Wiimote/Nunchuk, et seule la caméra pourra poser problème à certains moments. On pointera également du doigt les phases à moto qui, s'ils permettent d'assurer une certaine transition, n'ont rien d'inoubliables.
'Rapide' et efficace
Un gameplay au poil, un scénario teinté d'humour, une bande-son digne des meilleurs et un fun omniprésent qui se renouvelle facilement grâce aux nombreuses possibilités de morts et aux boss tout simplement excellents, voilà un peu ce que représente la première production de
Platinum Games. Bien entendu, difficile de ne pas ressentir une pointe de lassitude si on s'amuse à enchaîner les niveaux à l'affilée, une erreur d'autant plus importante que le titre se termine en une demi-douzaine d'heures ! La replay-value étant avant tout assuré grâce au système de scoring, aux quelques bonus (dont un mode difficile) et aux mini-jeux à deux (plutôt ennuyants), il est d'autant plus dommage de s'apercevoir que le titre est proposé à un prix supérieur à la moyenne des autres jeux Wii. Faut-il pour autant passer à coté ? Trois fois non.
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