Face à Nintendo et à sa DS Lite surmédiatisée, Sony lance la plus improbable des contre-attaques avec LocoRoco, un titre unique au concept quasi-révolutionnaire. Oubliez le temps des adaptations PlayStation sur PSP et plongez dans un univers hors du commun.
Parfois, le petit monde du jeu vidéo oublie ses licences commerciales et ses objectifs de rentabilité pour laisser libre court à l'imagination des vrais créateurs.
LocoRoco fait partie de ces titres atypiques véritablement destinés aux joueurs passionnés que nous sommes. Une boule gluante, deux touches, une ambiance absolument burlesque et attachante, tel est le cocktail proposé par le jeu de
Sony Computer Entertainment.
Bienvenue dans un monde de graisse
Véritable hymne à la graisse et au flasque dans toute sa splendeur,
LocoRoco plonge le joueur dans un monde on ne peut plus étrange. Ici, les paysages sont colorés, mous, lisses, et aux formes arrondies. Les LocoRocos, les habitants de ces décors tout à fait extraordinaires, sont des sortes de petite boule de graisse de diverses couleurs. Si au début de l'aventure, vous ne pourrez vagabonder qu'avec le
LocoRoco jaune, d'autres apparaîtront au fil de votre progression. Quelle que soit leur couleur, Les LocoRocos se déplacent tous de la même manière. La gâchette gauche fait pencher les décors, et par conséquent le
LocoRoco, vers la gauche, tandis que la gâchette droite est dotée des mêmes fonctionnalités dans le sens opposé. La pression simultanée des deux boutons de tranche permettra quant à elle à notre moelleuse bestiole d'effectuer un bond dans les airs. Enfin, la touche Rond divise le
LocoRoco en plusieurs petits LocoRocos, idéal pour s'infiltrer dans les petits espaces. Tout ceci dans le but de récupérer la vingtaine de LocoRocos et les trois Mui Mui dispersés aux quatre coins du niveau. Les plus rageux pourront également se lancer des défis en parcourant les niveaux le plus rapidement possible (à l'aide du chronomètre disponible) ou bien en tentant de gober l'intégralité des fruits roses du soft.
Qui dit deux touches de contrôle dit forcément simplicité d'utilisation. Il s'agit bien là de l'un des points forts du dernier-né de chez
Sony. On maîtrise le jeu en quelques secondes et l'on prend immédiatement du plaisir à parcourir ces niveaux hauts en couleurs. Pourtant,
LocoRoco n'est clairement pas un soft destiné aux joueurs les moins aguerris, puisque le grand nombre de passages secrets et d'éléments à débloquer rendra à coup sûr le jeu très intéressant pour les joueurs chevronnés. Toutefois, la progression se fait, la plupart du temps, sans encombre, et l'on avance un peu trop sereinement dans des niveaux qui ont tout de même un léger côté répétitif après quelques heures passées en compagnie du titre. Outre l'aventure principale, on trouve également sur l'UMD quelques mini-jeux fort bienvenus, un mode Photo, histoire de reluquer encore et encore ses plus beaux exploits, et enfin la possibilité de construire sa maison afin d'y accueillir quelques LocoRocos en mal d'amour et de chocolat.
Bajumbo moi noi noi jecker
La réalisation de
LocoRoco correspond parfaitement à son univers si particulier, la bande-son en tête. Durant leurs péripéties, les LocoRocos n'hésitent pas à pousser la chansonnette. Le résultat est énorme, grâce à des refrains efficaces, mais surtout grâce au langage yaourt utilisé. Du grand n'importe quoi qui ne peut que faire sourire le joueur, déjà émerveillé par un
gameplay des plus originaux. A noter que chaque
LocoRoco a une voix différente et de l'aigu vers le grave, il y en a pour tous les goûts. Quant aux graphismes, s'ils vous sembleront plutôt simplistes à la vue des images ornant cette page, il faut voir l'ensemble en mouvement pour se rendre compte que seule la PSP pouvait nous offrir un tel spectacle. La physique de ces boules de graisse est étonnamment réaliste, et l'ensemble des décors se meut tel un délicieux flan.