C’était dans l’air, c’est désormais officiel : Rémi Garde ne sera plus l’entraîneur de l’OL la saison prochaine. L’annonce ne devait pas intervenir ce mardi, mais la rumeur du départ du technicien a pris une telle ampleur dans la journée d’hier, qu’elle a poussé les Gones à avancer la date d’une conférence de presse pour faire un point définitif sur la situation. À Tola Vologe ce matin, la décision a été annoncée. Jean-Michel Aulas, qui accompagnait le technicien, s’est chargé de parler en premier.

« Rémi va mettre un terme à son contrat d’entraîneur, qui arrivait de toute façon à son échéance. Il n’a pas souhaité donner suite à notre proposition » a déclaré le président lyonnais. Le coach n’a donc pas accepté l’offre de prolongation de l’OL. Quant aux raisons de ce refus, Rémi Garde les a livrées lui-même. « Les raisons sont tout à fait personnelles et familiales, je ressens le besoin de faire un break, de me ressourcer. Ne cherchez aucune autre raison. » Contrairement aux rumeurs avancées jusque-là, la décision de Garde « n’est pas liée au mode de fonctionnement au sein du club ou ses ambitions », comme l’a signalé JMA.

Après trois saisons pleines dans la capitale des Gaules, l’ancien joueur d’Arsenal dit donc stop. Il laisse derrière lui un bon bilan, au-delà des statistiques (54 victoires, 27 nuls et 32 défaites en Ligue 1). Coach ayant incarné une nouvelle ère à l’OL, basée sur l’économie, il peut se targuer, en dépit de moyens bien plus limités que ceux mis à la disposition de ces prédécesseurs, d’avoir maintenu l’OL en place forte du football français. En trois exercices, Garde aura glané un podium et deux titres, une Coupe de France en 2012 et le Trophée des Champions la même année. Il aura également eu le mérite de lancer des jeunes dans le grand bain, lui qui est l’origine de l’explosion, entre autres, des Clément Grenier ou Alexandre Lacazette. Le bilan est positif, Rémi Garde a décidé de souffler. Il lui reste encore un tout dernier défi à relever à l’occasion de l’ultime journée de championnat, avec une place européenne à conforter sur la pelouse de Nice. Une manière de terminer l’histoire sur une bonne note.