
Fini le flash-back, on retrouve Miku et Yamato. Grâce à la complicité de Mr Taisei, les deux jeunes gens ont pu rejoindre Hiroshima et récupérer les valises contenant l'argent du légendaire casse. Mais ils n'ont pas le temps de penser tranquillement à la suite car les informations télévisées annoncent soudain qu'un nouveau message accompagné d'un billet provenant du casse leur est parvenu. Le trio est surpris car cette fois-ci ce n'est pas du fait de Yamato qui avait envoyé les précédents pour faire diversion et faciliter leur fuite. Mais qui a pu faire cet envoi ? Le seul nom qui leur vient à l'esprit est celui de Natsumi, l'adolecsente délurée qui les a aidé à la demande de Taisei. Miku lui téléphone et disparaît peu après, emportant son sac et les clés des valises. Fou d'inquiétude, Yamato se lance sur sa piste avec Taisei. Miku a accepté de rencontrer Sekiguchi le policier ripoux pour sauver ses parents. Mais elle va tomber dans un piège. Yamato arrivera t-il à temps? Peut-il encore faire confiance à Taisei qui semble décidément en savoir long sur le casse et ceux qu'il a impliqué?

La courageuse Miku va passer un sale quart d'heure dans ce tome ! Sekiguchi est un vrai sadique, ça on le sait déjà, on tremble d'autant plus de voir Miku se jeter dans l Jun Watanabea gueule du loup. Certes, elle prévoit une ou deux échappatoires mais une adolescente, même douée en kendo, face à un adulte, rien n'est gagné. On ressent le suspense toujours très présent, très puissant dans cette suite, on tourne les pages avec frénésie et on veut voir arriver Yamato et Taisei auprès de la jeune fille! Réalisme, action, suspense et quelques indices sont les secrets d'une recette gagnante cette fois encore. Montage est une série policière de haute volée, au scénario pointu et crédible, fin mais aisé à suivre, qui s'adresse à un public d'adolescents, de jeunes adultes et même d'adultes pas forcément fans de manga.
Le graphisme très seinen basé sur une forte concentration d'aplats et d'encre, aux lignes de fuite soutenant le mouvement, l'action, aux décors alternant urbanisme et lieux déserts plutôt glauques la nuit et aux personnages expressifs à la psychologie crédible servent à merveille cette histoire. Les chapitres se concentrent sur Miku mais l'histoire avance : on comprend que le gros des billets n'est pas ce qui intéresse le plus Sekiguchi, que son commanditaire n'apprécie peut-être pas ses façons de faire, que Yamato n'est pas dupe du masque de gentil de Taisei et que ce dernier n'est lui non plus pas intéressé par l'argent... Retournement inattendu de situation et ultime indice en dernière page : Jun Watanabe ménage ses effets et nous laisse encore une fin de tome qui met l'eau à la bouche pour le prochain tome!
Kana met l'accent sur une qualité d'impression vitale au seinen en général et à l'art de Jun Watanabe en particulier, la traduction est sans concession, tout ce qui fait une bonne édition française de manga est au rendez-vous. Avec 14 tomes parus pour l'heure au Japon, le rythme de parution respecte les attentes des lecteurs et soutien la qualité de l'histoire.
Point forts :
- Suspense
- Action
- Scénario à indices
- Réalisme dessin et histoire
- Rythme de parution française
Points faibles :
- Néant
Verdict : Un excellent tome !!!