Dix neuf milles morts et disparus, c’est un chiffre qui en dit long… Mais combien de victimes viendront encore gonfler ce chiffre ?
Trois milles liquidateurs œuvrent encore à la centrale de Fukushima, avec pour toute protection une combinaison, un masque et un petit détecteur du taux de radiation. Chaque jour depuis le 11 mars 2011, ils sont là, malgré le stress, la peur qui grandit, la solitude, la fatigue de longues journées passées à travailler sans relâche dans un inconfort physique et psychologique inquiétant. Sans oublier qu’ils sont des employés de l’entreprise montrée du doigt, Tepco et en subissent aussi les conséquences : culpabilité, critiques, nécessité d’assumer alors qu’ils ne sont que des employés et parfois même des travailleurs venus d’une entreprise sous-traitante en contrat avec Tepco. Pour le moment la mission est double et paraît simple : nettoyer la zone et maintenir le refroidissement des réacteurs par le biais de piscines. Mais le moment viendra où il faudra retirer le combustible usagé de ces piscines, autrement dit mettre la main dans le poison… Des décennies de travail certes mais en verront-ils la fin ? Après avoir été vus comme les héros qui se jetaient dans la fournaise lorsque la catastrophe nucléaire s’est déclarée, ils sont maintenant critiqués, rejetés bien que risquant un peu plus leur vie chaque jour, pour 6 à 12 euros de l’heure. Certains ont même été mis à la porte de chez eux par les leurs ! Dans le pire des cas, ces hommes qui risquent leur santé et leur vie pour leur pays ont sombré dans l’alcool et se sont donné la mort.

Non contente d’avoir condamné son pays et l’ensemble de la planète à une contamination durable, Tepco poursuit sa politique scandaleuse. Après des refus répétés d’aide internationale pendant la crise, notamment des spécialistes américains et français du nucléaire (les meilleurs du monde, sans chauvinisme), des fraudes aux consignes de sécurité et sanitaire ont été constatées. Fin 2012, le ministère japonais de la santé dénonçait que plus de 200 travailleurs de Fukushima avaient été exposés à des niveaux de radiation supérieurs à ce qui était indiqué dans leurs dossiers personnels et donc supérieurs à ce qui est admis comme acceptable (100 millisieverts sur 5 ans). Le quotidien Asahi Shimbun a pour sa part révélé que le sous-traitant Build-Up aurait demandé à ses employés de recouvrir de plomb leurs détecteurs de radiation pour mieux tricher quant aux doses auxquelles ils étaient réellement exposés.
La question se pose donc : jusqu’à quel point peut-on encore faire confiance à Tepco et à ses associés pour gérer le site et enrayer assurément tout autre futur incident ?
Le 18 mars, une coupure d’électricité soudaine et mystérieuse a fait cesser le refroidissement des piscines des réacteurs 1, 3 et 4. Le lendemain, le courant était revenu sans réelle explication sur le pourquoi, le comment et le « qu’est-ce que ça cache ? ». Pour vous donner une idée, il faudrait à peine 4 jours de coupure de refroidissement pour que les 200 barres de combustibles du réacteur 4, le plus endommagé, monte à plus de 65 degrés et frôle une nouvelle catastrophe. Sachant que la piscine qui le garde au frais est assise en hauteur et sur une structure fragilisée par l’explosion d’hydrogène qui a tout enclenché après le passage du tsunami, il y a de quoi s’inquiéter car le moindre tremblement de terre pourrait faire effondrer le tout…


En réaction à tout ceci et au traumatisme qui est encore bien présent, une manifestation anti-nucléaire a rassemblé des centaines de manifestants dans un parc de Tokyo le 10 mars dernier. Il ne faut pas oublier que deux des réacteurs incriminés ont été remis en service et que le nouveau Premier Ministre, un rien inconscient, a affirmé haut et fort qu’il voudrait accélérer la remise en marche des autres et même, en faire construire d’autres ! Le manque d'information et de clarté s'étend à tout ce qui sort de terre au Japon et qui peut être ingéré : eau, nourriture, air... Quels sont les risques? Sur quels points du territoire? Personne ne répond véritablement aux inquiétudes de la population japonaise qui n'a plus que deux options : un optimisme patriote et aveugle ou vivre la peur au ventre, un rien résigné face aux incertitudes du futur.

Puisque la France est assez bonne championne en matière de manifs, il y a aussi eu un rassemblement sur Paris, avec pour points de mire les bâtiments abritant les institutions liées à l’industrie nucléaire. 20 000 personnes venues de toute la France. L’Allemagne a participé aussi, à l’appel de militants écologistes.
En mémoire aux 19 000 morts, en hommage des survivants, pour les générations futures et en gardant à l'esprit que l'humanité n'est nulle part à l'abri d'une nouvelle catastrophe de cette ampleur, il serait bon de se tourner vers des ressources énergétiques plus saines et d'être moins gourmands et gaspilleurs de cette énergie...
Alors certes , Haïti manque de médiatisation mais de 1, il n'y a pas eu le même impact environnemental (nucléaire) , 2, ton commentaire ne sert à rien à part montrer ton bêtise et 3, arrête d'essayer de troller sur des événements pareils.
Alors tu penses qu'il est mieux de ne pas faire d'articles du tout c'est ça? C'est tellement mieux c'est vrai... Non mais c'est toi qui fais pitié...
What did you say ? xD