Salut les couillons, attrappez les Schoko-Bons, c'est l'heure d'exprimer ses frustrations sur la colocation.

Tout d'abord, je tiens à dire que les Schoko-Bons aident réellement à combattre la dépression lors d'une colocation de merde.

Là où ça ne peut pas aider, par contre, c'est dans la situation dite de "..." ou "silence qui veut tout dire" se présente.

1) Action / Réaction.

Comme le dit Kad Merad à Gérard Jugnot, pour mieux vivre avec votre coloc de merde, il faut que vous appliquiez la règle d'action / réaction. Apprenez à reconnaître quand vous gonflez votre coloc de merde, toutefois.

Par exemple, quand vous allumez la Playstation 3, ou quand vous lui adressez la parole, ou encore quand vous lui demandez de mettre moins fort "Le Père Noël est une ordure" parce que Le Splendide, c'est un peu irritant avec Dame Ginette qui beugle et Jacquouille qui fait okkkaaaaaaayyy etc.

Remarquez d'abord que votre coloc ne vous aime pas du tout depuis que vous lui avez dit de nettoyer son caca lui-même dans la cuvette et de ne plus mettre des miettes de Crackers Belin sur le canapé.

Sachez que la résistance face au coloc de merde est un processus long et douloureux qui ne peut se finir que très mal. Quand vous avez compris que vous n'alliez pas vous entendre (comprenez, quand il réalise, horrifié, que vous n'êtes pas juste là pour payer son loyer et que vous exigez des chose de lui comme n'importe quel adulte), c'est mort.

2) Okkkaaayyyy

Chaque coloc de merde a une façon bien à lui d'être insupportable, généralement c'est en vous faisant passer pour celui qui l'est. Le coloc se fiche de vous. Vous l'avez laissé entrer dans votre appart, il s'est bien approprié les parties communes (il marque même son territoire par endroits - mon bureau, ma télé, mon odeur, mon caca...) et c'est tout. Il ne veut rien savoir de votre vie, de votre boulot, de votre journée. Il ne veut pas que vous lui parliez, en fait.

La technique de mon A. d'amour, c'est de dire, "Okay".

"-T'es malade ?
-Je me sens pas très bien, j'espère que c'est pas la grippe.
-Tu es souvent malade ?
-Jamais, c'est ça qui me surprend...
-Okay.
-..."

"Okay" = ta gueule, s'il te plaît, je m'en fous, t'es en train de me gonfler, là.

3) C'est quoi, ce bin's ?

Non, il ne m'a pas donné un Schoko-Bon pour renforcer mes attitudes positives, mais j'ai fini par comprendre. Okay = tout sauf ok.

Il y a encore quelques trucs que je ne pige pas, comme quand il m'annonce que ce sera "un weekend repos", cette fois-ci. M'annonce-t-il qu'il a envie d'être tranquille, qu'il va se reposer ? Ou alors qu'il ne fera pas de fête ce weekend et qu'il veut donc un Schoko-Bon ?

Au même moment, il m'annonce qu'il est allé chez Orange (Il est resté chez Orange malgré que je lui ai signifié que c'est pour les pigeons et les roux.) et que comme il avait plein de points, il a eu le droit exceptionnel de recevoir GRATUITEMENT pour 0,15 centimes seulement un SAMSUNG GALAXY Y pour seulement 24 mois d'engagement supplémentaires WaOuh Woouuauaaouuaoauouauu! Like a boss !

Je lui dis : "-Okay"

3) Fils de la télé

Un phénomène des plus étranges se produit à l'allumage d'un jeu. Monsieur A. raboule immédiatement pour souffler, l'air déçu et tout déconfit.

"Tu veux regarder le rugby ?
-Non, ça va, dit-il, l'air dépressif.
-OKAY ."

Donc, je finis le niveau de PixelJunk Eden, et je repars. Il se met sur la télé. Puis, il part dans sa chambre. Je repasse et je lance un petit Uncharted 3 multi (pas le meilleur jeu qui soit, mais suffisamment similaire au 2 pour faire illusion... D'où le titre ?) il raboule ILLICO.

Corrélation ? Action / Réaction ? Okkkaaaay ?
Je me casse et il met, donc, le rugby. Putain, j'aurais dû prendre la Wii U. Non, je plaisante.

Je rentre des courses, je pose mes affaires, et je le vois regarder les infos. Y a Marine Le Pen.

"Elle dit quoi encore, cette connasse ?
-Ca m'intéresse pas."

Et il zappe. Okay. Si j'avais des doutes sur le fait que ma présence dans les parties communes l'insupportait, j'ai ma réponse. Alors, je suis dans ma chambre et je partage mes Schoko-Bons avec moi-même.