Honduras - Chili : 0-1



Victoire logique du Chili, sa première depuis 1962, face à un Honduras assez limité. La Roja, séduisante dans le jeu, a multiplié les occasions tout au long de la partie mais n'a pas été efficace devant le but en deuxième période.

Mercredi après-midi au Mbombela Stadium de Nelspruit, dans le groupe H, le Chili a battu le Honduras sur le score de 1-0 grâce à un but de Beauséjour en première mi-temps. A 16h00, l'Espagne affronte la Suisse.

Voici les résumés des matchs:

COTE D'IVOIRE-PORTUGAL:



BRESIL-COREE DU NORD:

Le Brésil, largement favori, a eu du mal à se défaire de la Corée du Nord mardi mais a finalement réussi à s'imposer (2-1) contre l'équipe la moins bien classée par la FIFA de cette Coupe du Monde. Maicon et Elano ont fait la différence en deuxième mi-temps. Li Yun Nam a réduit le score en fin de match.



Brésil - Corée du Nord : 2-1
Buts : Maicon (53eme) et Elano (73eme) pour le Brésil - Yun Nam (89eme) pour la Corée du Nord.

Le Brésil a tremblé

Comme cela était prévisible, le Brésil a fait son entrée dans la compétition par une victoire sur la Corée du Nord (2-1), ce mardi dans un glacial Ellis Park Stadium de Johannesburg. Mais ce ne fut pas si simple. Il a surtout fallu attendre après le repos pour que les hommes de Dunga fassent valoir leur supériorité. Leur première période s'est avérée timide et brouillonne. La lumière est arrivée peu avant l'heure de jeu et c'est Elano, le chouchou de Dunga, qui a fait basculer la partie. Inspiré, le milieu de terrain de Galatasaray s'est trouvé au départ du premier but et à la conclusion du deuxième.



C'est paradoxalement sur une contre attaque que la Seleçao a ouvert le score. Sur une belle passe d'Elano, Maicon a vu son tir croisé de l'extérieur du droit passer entre le premier poteau et le gardien, qui s'attendait vraisemblablement à un centre de l'Intériste (55e). Puis Elano a doublé la mise d'un plat du pied croisé consécutif à une ouverture de Robinho (72e).

L'affaire était pliée même si les Coréens ont réduit la marque à trois minutes de la fin, par Ji Yun Nam, qui a pris de vitesse Lucio avant de fusiller Julio César (89e). Si le Brésil est sur la bonne voie des huitièmes, il reste encore à Dunga des choses à améliorer. La Corée du Nord, elle, a deux matches pour prouver qu'elle n'est pas venue en Afrique du Sud pour faire de la simple figuration.

Côte d'Ivoire - Portugal : 0-0



La Côte d'Ivoire peut nourrir quelques regrets après avoir dominé le Portugal. Ronaldo a trouvé le poteau en début de match puis a disparu à l'image de la Selecçao qui s'est contentée de défendre. La rentrée de Drogba en fin de rencontre n'a rien changé.

La Côte d'Ivoire et le Portugal se sont séparés sur un score de parité au terme du premier choc de ce Mondial, intense et engagé mais pauvre en occasions. S'il n'arrange aucune des deux sélections, ce partage des points fait l'affaire du Brésil.

Dans les coulisses du Nelson Mandela Bay

- Didier Drogba a débuté le match sur le banc des remplaçants. Récemment opéré d'une fracture du cubitus droit, l'attaquant international ivoirien a reçu l'autorisation de l'arbitre de la rencontre, M.Jorge Larrionda, de jouer avec une attelle.

- Nani est un des grands absents de ce Mondial 2010. L'attaquant portugais s'est blessé à une épaule en retombant mal après avoir tenté une bicyclette, il y a une dizaine de jours à l'entraînement. Le joueur de Manchester United souffre d'une fracture d'une clavicule et a été contraint de déclarer forfait.

- Match très important entre ces équipes qui devraient se disputer la deuxième place de ce groupe G derrière le Brésil, grand favori de l'épreuve. La quatrième équipe du groupe, la Corée du Nord, semble condamnée à la cuillère de bois.



Les faits du match

11eme minute

Servi dans l'axe à 25 mètres du but ivoirien, C.Ronaldo élimine Y.Touré d'une talonnade pour lui-même et déclenche une lourde frappe qui s'écrase sur le montant droit de Barry.

17eme minute

Tioté, à l'angle de la surface portugaise, enroule une frappe du droit qui passe de peu au-dessus de la transversale d'Eduardo.

54eme minute

Bon travail de Y.Touré côté droit qui sert Kalou dans l'axe. La frappe écrasée de l'attaquant de Chelsea est captée sans problème par Eduardo.

58eme minute

Débordement de Deco, sur le côté gauche de la surface ivoirienne, qui centre au point de penalty pour la tête de Liedson pas assez appuyée pour inquiéter Barry.

91eme minute

Contre-attaque ivoirienne menée par Keita côté gauche qui réussit à transmettre le ballon dans la surface à Drogba. Mais l'attaquant des Eléphants manque sa frappe.



Jeu, joueurs et arbitre

Le jeu

Très attendu, ce premier choc de la Coupe du Monde 2010 a tenu ses promesses au niveau de l'intensité et de l'engagement. Mais pas en termes d'occasions : un poteau et puis c'est tout en première période. Un peu plus de frappes au cours du second acte mais le plus souvent pas cadrées ou pas assez appuyées pour inquiéter les gardiens. Dans leurs styles différents – puissance côté ivoirien, technique côté portugais – les deux équipes se sont neutralisées. Les défenses sont venues à bout de la force de frappe adverse pourtant impressionnante sur le papier. Finalement, ce résultat nul n'arrange aucune des deux sélections qui sont désormais condamnées à faire un résultat contre le Brésil afin de se qualifier pour les huitièmes de finale de la compétition.


Les Ivoiriens

Sauvé par son poteau alors qu'il semblait battu sur la frappe de C.Ronaldo en première période, BARRY a ensuite bien géré le peu qu'il a eu à faire. Solide, la charnière centrale K.TOURE-ZOKORA s'est montrée le plus souvent imperméable aux attaques adverses. Sur les côtés, DEMEL et TIENE ont bien bloqué leur couloir tout en apportant souvent un soutien offensif. Précieux dans son rôle de sentinelle devant la défense, Y.TOURE a joué un peu trop bas ce qui a limité son influence sur le jeu de son équipe. Devant le joueur de Barcelone, EBOUE et TIOTE ont livré un beau combat pour la possession du ballon dans l'entrejeu. Si DINDANE a peu pesé dans son couloir droit, KALOU, à gauche, a été plus dangereux. Mais le principal danger est venu de GERVINHO. Positionné avant-centre par Eriksson, le Lillois a perturbé la défense adverse par sa vitesse et ses dribbles. Entré peu après l'heure de jeu, DROGBA a manqué une grosse occasion dans les arrêts de jeu.


Les Portugais

EDUARDO s'est emparé sans problème de la seule frappe cadrée ivoirienne signée Kalou. Le gardien portugais a été bien protégé par la charnière R.CARVALHO-B.ALVES, sobre mais efficace. Les latéraux P.FERREIRA et COENTRAO n'ont pu prendre leur couloir, trop occupés à surveiller les ailiers adverses. Dans l'entrejeu, P.MENDES a récupéré de nombreux ballons, bien aidé par DECO et R.MEIRELES qui ont éprouvé plus de mal à mener le jeu. Notamment le joueur de Chelsea, qui avait bien débuté avant de connaître un gros passage à vide. Rarement servis dans de bonnes conditions DANNY et LIEDSON ont dû se contenter de miettes pour mettre en danger Barry. Après un début de match prometteur ponctué par une superbe frappe sur le poteau, C.RONALDO n'a pas confirmé mais le Madrilène reste néanmoins un danger permanent pour la défense adverse.

L'arbitre du match :

M.Larrionda (URU)
L'arbitre uruguayen a fait preuve d'autorité pour tenir ce match engagé, aux contacts nombreux. En sortant les cartons à bon escient, M.Larrionda a pu rapidement canaliser les débordements.

Un nul, deux héros



Sur le fil, la Nouvelle-Zélande a recollé à la Slovaquie (1-1). Premier point en Coupe du monde pour l'une et l'autre. Egalité parfaite dans le groupe F.

Ce devait être le coup parfait pour la Slovaquie. Un premier match de Coupe du monde couronné par une première victoire. Mais le pays issu de la partition de la Tchécoslovaquie en 1993 devra patienter avant de signer un succès dans le Gotha du ballon rond. Alors que la bande à Martin Skrtel tenait les trois points et la première place du groupe F, la Nouvelle-Zélande a égalisé (1-1) dans le temps additionnel (90e+3), cassant le beau rêve de son adversaire et lui piquant in extremis le beau rôle. Les Kiwis, qui comptaient une participation (1982) mais restaient sur trois larges défaites (par trois buts d'écart à chaque fois, ndlr), ont arraché mardi au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg un premier point historique dans la compétition planétaire. A quelques secondes de subir un quatrième revers en autant de parties, le défenseur latéral Winston Reid a déployé son mètre 90 pour répondre de la tête à l'ouverture du score de Robert Vittek, premier buteur historique dans un Mondial pour la Slovaquie, également de la tête (50e). Un nul, deux héros.

Parfois brouillon mais disputé sur un rythme toujours intense, ce match peu coté a finalement largement tenu la comparaison avec d'autres affiches a priori plus relevées des premiers jours de la compétition. Son final est à ce jour le plus renversant de la courte histoire du Mondial 2010. Et s'il a été le théâtre de la première erreur d'arbitrage coûtant un but (Vittek est hors-jeu sur le centre de Stanislav Sestak, ndlr), la chronique oubliera vite la péripétie puisque la Nouvelle-Zélande a finalement obtenu un partage des points nullement immérité. Les Néo Z se sont même créé les premières occasions par Killen, d'abord de la tête (4e) puis sur une frappe (32e), les Slovaques se signalant par les déboulés du jeune Vladimir Weiss, fils de l'entraîneur et surtout modèle de vivacité sur les deux côtés. Il offre d'ailleurs une balle de doublé à Vittek mais le Lillois, prêté au club turc d'Ankaragücü, bute sur un dernier défenseur revenu à 100 à l'heure (69e). Le tournant du match.

Tous à la même hauteur

Les Néo-zélandais n'ont pas battu (1-0) la Serbie en match de préparation par hasard. A part leur gardien Mark Paston qui a commis deux boulettes sans conséquence, sur un dégagement au pied et une sortie au poing, les Kiwis ont montré du répondant dans toutes les lignes, et un liant entre elles sans doute hérité d'une expérience commune pour nombre d'entre eux aux Wellington Phoenix, le seul club pro du pays qui dispute le championnat australien. Il y aussi du mental dans cette équipe que la tête décroisée de Vittek n'a pas durablement entamé. L'égalisation du temps additionnel est peut-être même de ces sursauts qui renforcent un groupe dans l'adversité. Arrivée en Afrique du Sud avec l'étiquette de maillon faible du groupe F, la Nouvelle-Zélande fait mardi soir aussi bien que ses trois rivaux, après le nul (1-1) lundi entre le Paraguay et l'Italie, son prochain adversaire, dimanche prochain.

POUR CEUX QUI N'ONT PAS VU LES MATCHS:

PAYS BAS-DANEMARK:



JAPON-CAMEROUN:

ITALIE - PARAGUAY : 1-1



Le tenant du titre se contente d'un point pour son premier match sous une pluie battante. L'Italie a peiné face à une valeureuse équipe paraguayenne bien regroupée.

L'Italie et le Paraguay se sont quittés sur un match nul lundi soir, De Rossi répondant à Alcaraz. Mardi, la Nouvelle-Zélande affronte la Slovaquie pour l'autre match de ce groupe F.

Tenante du titre, l'Italie a été accrochée par le Paraguay (1-1), pour son entrée dans la Coupe du monde. La soirée aurait pu mal tourner après l'ouverture du score des Sud-Américains et la sortie sur blessure de Buffon. Mais la solidité de la Squadra et l'égalisation de De Rossi ont assuré le nul.



L'Italie démarre piano

Sous une pluie battante, l'Italie, championne du monde en titre, a démarré son Mondial par un nul face au Paraguay (1-1). La Nazionale n'a pas effacé les doutes à son égard. Loin de là.

Où en sont les champions du monde en titre ?

Avant le coup d'envoi du match face au Paraguay, marquant l'entrée en lice de l'Italie, la question était sur toutes les lèvres. Si la prestation des Azzurri, conclue par un nul face à l'Albirroja (1-1), ne permet pas d'y répondre catégoriquement, elle apporte tout de même quelques éléments au débat. Tentative d'analyse en deux temps.



Des intentions mais...

Volontaire et désireuse de mettre du rythme d'entrée, la Nazionale a démarré la rencontre pied au plancher mais s'est longtemps cassée les dents sur un bloc collectif guarani assez bas et bien organisé. Les Transalpins parvenaient assez rapidement - et facilement - aux abords des trente derniers mètres adverses mais manquaient ensuite de percussion pour déstabiliser la rigoureuse organisation défensive sud-américaine. Et c'est finalement sur un coup de pied arrêté - un coup franc (inexistant) repris de la tête par Alcaraz (39e), plus prompt que De Rossi et Cannavaro - que l'Italie s'est laissée surprendre. Une sévère punition à sa domination stérile mais une récompense à l'intelligence tactique du Paraguay.

Nouvelle animation offensive et réussite

L'entrée en jeu de Camoranesi (59e) et le passage en 4-4-2 avec le tandem Gilardino - Iaquinta en attaque a donné à la Squadra Azzurra la force de pénétration qui lui manquait cruellement. Certes, Montolivo n'avait toujours pas l'influence d'un Pirlo au milieu mais le coaching de Marcello Lippi permettait immédiatement à son équipe de mieux utiliser toute la largeur du terrain et d'étirer les lignes paraguayennes.

Conséquence de cette réorganisation ou simple coup de chance, la bande à Cannavaro a été rapidement récompensée, revenant au score par l'intermédiaire de De Rossi (63e) - bien aidé par la sortie ratée de Villar - à la réception d'un corner de Pepe. Et ensuite ? Pratiquement rien d'autre ou si peu. Pas assez en tout cas pour répondre aux questions qui se posent à son sujet.

«Le succès ne vient pas à ceux qui en rêvent, il va vers ceux qui se battent pour l'arracher.» La devise placardée à l'entrée du vestiaire d'entraînement paraguayen signifie bien plus qu'une simple affiche pour l'Albirroja. Elle résume l'état d'esprit qui anime la sélection de Gerardo Martino.

Le Japon dompte les Lions




Belle entrée en matière pour le Japon qui a disposé du Cameroun (1-0) dans le groupe E. La qualification s'annonce plus compliquée que prévu pour les Lions Indomptables.

En s'imposant dimanche face à la Serbie (1-0), le Ghana avait débloqué le compteur de victoires des sélections africaines et montré la voie à suivre au Cameroun. Visiblement, les Lions Indomptables n'ont pas trouvé la trace des Black Stars et se sont trompés de chemin. Face au Japon (0-1), leur première période insipide leur a été fatale. Le seul but de la rencontre, inscrit par le très bon Honda (39e), illustre à lui seul les errements du collectif de Paul Le Guen. Sur le côté droit, Matsui a eu tout le loisir de provoquer et d'adresser son centre du gauche. Mbia, titularisé au poste d'arrière latéral droit, rentrait dans l'axe, laissant Honda seul dans son dos. Le joueur du CSKA Moscou n'en demandait pas tant pour tromper tranquillement Souleymanou.

Trop c'est trop



Si les Lions voulaient se compliquer la vie, ils ne pouvaient pas mieux s'y prendre. En s'inclinant face au Japon, considéré (à tort) comme l'adversaire le plus abordable du groupe E, le Cameroun s'est mis dans une situation compliquée pour la suite de la compétition. Certes, tout n'est pas perdu pour les joueurs de Paul Le Guen mais pour espérer renverser la vapeur, il va falloir gommer plusieurs défauts. Et très vite. Face à la sélection nipppone, aucune ligne n'a donné satisfaction. Trop attentiste, l'arrière-garde a péché par manque de communication et erreurs de placement. Le milieu n'a presque jamais rempli son rôle de liant entre défense et attaque, donnant ainsi l'impression d'un bloc coupé en deux. Et devant, Eto'o et ses partenaires n'ont pas réussi à faire la différence et à se mettre en bonne position. Trop de carences collectives, mais aussi individuelles, et un bilan global bien trop maigre pour espérer mieux.

Chaque chose en son temps



Le Japon avait prévenu, il n'est pas en Afrique du Sud pour faire de la figuration. En déclarant ouvertement viser le dernier carré de la compétition, Takeshi Okada a déclenché une vague de critiques au pays du Soleil levant. Mais le sélectionneur nippon a également transmis ses ambitions à ses joueurs. Rigoureux et appliqués, sérieux dans leur replacement défensif et quadrillant parfaitement le terrain, les Japonais ont affiché une discipline tactique intéressante pour la suite de leur périple sud-africain. Peut-être pas au point de se trouver en demi-finales, mais plus certainement pour jouer les trouble-fête dans le groupe E. C'est déjà un bon début.

Des Oranje pas transcendants

Les Pays-Bas n'ont pas de quoi pavoiser après la performance livrée ce lundi au Soccer City de Johannesburg. Attendus au tournant, ils ont certes battu le Danemark (2-0) mais leur prestation fut d'une mollesse incroyable. Les Oranje peuvent remercier le Danemark pour le premier but, inscrit contre son camp par Simon Poulsen, dès le retour des vestiaires (46e). Sur un centre de van Persie, le défenseur danois a repris de la tête le ballon, qui fut dévié avant de finir dans les filets. Ce goal a vite fait oublier une première période particulièrement terne. Van der Vaart et van Persie se sont signalés au milieu des actions de Bendtner (27e), Rommedahl (34e) et Kahlenberg (37e).



Menés au score, les Danois ont souffert et n'ont jamais été en mesure d'inquiéter le portier néerlandais Stekelenburg. Les entrées, côté Pays-Bas, d'Elia et Afellay, ont apporté un peu de dynamisme. C'est d'ailleurs sur une frappe croisée d'Elia, repoussée par le poteau, que Kuyt a doublé la mise. L'attaquant de Liverpool, assez décevant jusque-là, a eu le mérite d'être à l'affût (85e).

Les Pays-Bas font le travail



Les Pays-Bas sont bien entrés dans la Coupe du monde en dominant le Danemark (2-0). Un but contre son camp de Daniel Agger et une réalisation de Dirk Kuyt font le bonheur des Néerlandais, qui n'ont cependant pas totalement exprimé leur potentiel offensif.

PAYS-BAS - DANEMARK : 2-0
Buts : Agger (46e c.s.c.), Kuyt (86e)



A défaut d'avoir fait le spectacle promis par son redoutable potentiel offensif, la sélection néerlandaise a fait l'essentiel pour son entrée en Coupe du monde : gagner. Après une première période sans saveur, les hommes de Bert van Marwijk ont profité d'un noli cadeau de la défense danoise. Le but contre son camp de Daniel Agger a considérablement simplifié la situation des Oranje, qui se sont mis à l'abri en fin de match après une réalisation de Robin van Persie. S'ils n'ont pas impressionné autant que l'Allemagne, les Néerlandais, privés d'Arjen Robben sur blessure, ont prouvé qu'ils étaient capables de gagner sans forcément bien jouer. C'est souvent bon signe en Coupe du monde.

Mais il n'y a vraiment pas eu que du bon dans la production des Pays-Bas. Surtout en première période. Si cette équipe a du talent offensif à revendre, cela ne s'est pas vu de la première période. Les Néerlandais ont eu toutes les peines du monde à développer leurs mouvements offensives face à une équipe danoise disciplinée en défense et incisive sur les contres. Sereins, les Vikings auraient même pu prendre l'avantage avec un peu plus de réalisme, notamment sur des occasions de Nicklas Bendtner (27e) ou de l'ancien Auxerrois Thomas Kahlenberg (37e). Au passage, ils ont mis en lumière certaines largesses des Pays-Bas dans le repli défensif. Collectivement, les Oranje ont encore des failles. Mais les Danois n'ont pas su en profiter quand ils en avaient l'occasion en première période.



C'est même grâce à un coup du sort que les partenaires de Wesley Sneijder ont fait la différence dans ce match, dès la reprise. Sur un centre venu de la gauche de Robin van Persie, Simon Poulsen manque son dégagement de la tête et envoie le ballon sur Daniel Egger, qui l'expédie lui-même dans ses propres filets (1-0, 46e). Un cadeau qui, conjugué à l'entrée en jeu du très remuant Eljero Elia (66e), a eu le don de libérer l'équipe de van Marwijk. Après une tentative de Sneijder renvoyée par la barre (82e), l'attaquant de Hambourg a été à l'origine de deuxième but Oranje avec une frappe sur le poteau bien suivie par Kuyt (2-0, 86e). Le score est donc un peu flatteur pour les Pays-Bas. Mais la victoire est un pas effectué vers les 8es de finale, et c'est bien l'essentiel pour des Néerlandais qui attendent le retour de Robben.