Voici donc une nouvelle version du test de Guardian Heroes. Celle ci est celle qui sera présente dans mon fanzine. L'intérêt de le mettre ici est simple, j'aimerais votre avis sur ce dernier. Car les test que j'ai fait jusqu'à maintenant sur le blog sont très basiques (hormis quelques uns comme Wachenröder). La c'est beaucoup plus lourd mais comme j'ai envie de faire un bouquin potable, je m'en remet a vos avis. Je vous laisse donc aux lignes qui suivent et attend vos avis pour modifier ce qui éventuellement aurait a l'etre.
Chaque catégories de jeux à ses seigneurs, des titres uniques qui vous font halluciner à chaque partie. Guardian Heroes est de cette trempe, un jeu immortel qui défie les années sans sourciller.
Les Beat'em'all ont fait partie des fer de lance des consoles dites 2D. Double Dragon, Final Fight, Street of Rage (Bare Knuckle pour les puristes), ... Que de titres mythiques qui aujourd'hui encore, font rêver bien des joueurs. Pourtant, avec l'arrivée des 32 bits, on a vu le genre perdre de son éclat et se raréfier à cause de productions 3D douteuses. Le défouloir par excellence semblait donc voué à disparaître au profit de styles plus commerciaux. Il aura fallu attendre l'arrivée de Guardian Heroes des génies de Treasure, pour remettre les pendules à l'heure.
Il était une fois....
Bien évidement, vous vous doutez que cette formule ne colle pas à Guardian Heroes. Le registre est ici bien différend. Alors que Han (l'un de vos personnages) présente fièrement sa nouvelle épée, Serena (un autre de vos personnages mais jouable plus tard) fait alors irruption, poursuivie par des soldats. C'est ici que débute l'aventure. Celle-ci avait en fait surpris une conversation plutôt fâcheuse concernant la famille royale. La suite vous enverras déjouer un complot impliquant le monde des cieux et celui de la terre, soit beaucoup de monde. Mais ne nous arrêtons pas au scénario qui ne représente pas l'intérêt du jeu. Il faut aller voir du coté du gameplay et de son retour aux sources pour saisir toute la richesse de ce titre.
Ici, on est revenu à une bonne vieille 2D. Outre le fait que la Saturn excelle dans ce domaine, elle a surtout l'avantage de beaucoup mieux vieillir que la 3D. Le jeu reprend donc les bonnes vieilles bases du beat'em'all en y ajoutant quelques modifications. Plutôt que de permettre un déplacement libre à la Double Dragon, Guardian Heroes se joue sur un système de trois plans sur lesquels on se déplace à l'aide des gâchettes L et R. Ce système a deux avantages. Premièrement, une frappe ne toucheras l'adversaire que si l'on se trouve sur le même plan. On évite donc les problèmes de coups portés alors que l'on est pas tout à fait sur le même ligne. Deuxièmement, le changement se fait par un saut latéral rapide, ce qui permet d'éviter correctement et surtout, de rendre le jeu beaucoup plus dynamique qu'en plan libre. Ce système peut néanmoins être contré avec l'aide de magies, celles-ci touchant des zones circulaires, voire même poursuivant les ennemis. En fonction du personnage (4 au début plus un cinquième plus tard) choisit vous aurez plus ou moins d'aptitudes à lancer des sortilèges. Si Han ne peut que lancer des boules de feu, Randy, lui, dispose de sorts beaucoup plus offensifs. Ginjirou touche plus à l'électricité tandis que Nicole est douée dans la défense et les soins. Leurs dispositions les rend donc totalement différends à jouer car comme dans la plupart des jeux, un bon magicien sera en contrepartie faible dans ce qui touche au physique (attaque/défense). Néanmoins il est possible d'équilibrer en partie ou alors de prononcer ces différences de capacités grâce à l'expérience. Car comme dans les RPG, les personnages évoluent et on dispose d'un capital de points à distribuer comme on veut à la fin de certains niveaux. Mais attention tout de même à bien les répartir car si en easy un mauvais choix ne sera pas pénalisant, il en va autrement pour les modes normal et hard un peu plus avares en continues. Et vous n'aurez que très peu d'excuses pour justifier le fait d'avoir perdu. La maniabilité étant impeccable, on sort les coups (manips style Street Fighter 2) et les magies (sous forme de sélection dans une bulle) les doigts dans le nez. A noter aussi la présence d’alliers NPC qui aident grandement, mais on peut les désactiver. Le chevalier squelette peut même suivre des directives à l’aide du bouton X. Comme pour les magies, une bulle apparaît et vous laisse le choix de ses actions (attaque, défense, suivre, inactif, …). Simple et efficace. La seule chose qui fait vite défiler les crédits, c’est le fouillis quasi permanent dès qu’il y a à l’écran plus de 3 ou 4 ennemis en plus de vous. Et c’est ici que le jeu prend toute son ampleur. Il n’y a que très peu de temps mort exceptés les dialogues, tout se passe dans la démesure. On court, on frappe, on se prend une douille, puis on re fonce dans le tas. Il arrive d’ailleurs régulièrement que l’on ne se voit plus à l’écran, mais on continue tout de même à marteler le paddle sans s’en rendre compte. Le seul moyen de voir notre personnage est alors d’être éjecté de l’action. Mais on retouche rarement le sol en dehors de la mélée, on prend alors un pied énorme tant l’action est soutenue. D’autant plus que les graphismes et l’animation tiennent tout à fait la cadence, il y a parfois une quinzaine de personnages à l’écran, plusieurs magies, des explosions, … Les effets graphiques fusent mais l’animation ne faiblit pas. Bref, rien ne vient gâcher le plaisir de distribuer des mandales. Il est tout de même dommage que les personnages pixellisent un peu au premier plan, mais rien de bien méchant. Les décors sont eux, super variés et bien détaillés, parfois presque trop. En forêt par exemple, on a parfois du mal à distinguer les ennemis ou le plan sur lequel on se situe. Bon, vu qu’il y a constamment quelque chose à frapper où que l’on se trouve, ce n’est pas trop gênant. Mais certains niveaux deviennent assez bordéliques dès qu’un ennemi faisant la taille de l’écran se lâche. Ceux-ci sont d’ailleurs très diversifiés, souvent petits, encore plus souvent gros voir énormes, mais quasiment toujours fourbes (surtout les blobs).
Si les niveaux en général sont très variés, il faut savoir que l’on ne les fait jamais tous en une partie. Il y en a 30 au total mais finir le jeu ne vous fera passer que par une quinzaine d’entre eux en moyenne car le jeu vous propose des choix à la fin de certains niveaux. Ceux-ci influenceront alors votre progression, le scénario, et même le boss de fin. Tout choix à ses conséquences sur le déroulement, et vous amènera au final à l’une des six fins disponibles. Le jeu dispose donc d’un énorme potentiel de rejouabilité, ce qui n’est pas négligeable pour la durée de vie. Au niveau sonore, on ne peut certe pas crier au chef-d’œuvre, mais l’ensemble est tout de même très correct, allant d’un bon rock à une soupe jazz kitch au possible. Mais quelle que soit la piste, durant le jeu, ça met toujours dans l’ambiance. Les bruitages couvrent de toute façon assez régulièrement la musique (vu tout ce qui se passe à l’écran ce n’est pas étonnant). C’est encore plus vrai lorsque l’on ne joue plus seul. Le mode histoire devient carrément monstrueux à deux, mais les programmeurs ont aussi ajouté un mode combat jusqu’à six. Ce dernier vous permet de jouer avec tous les personnages croisés durant le jeu, du micro chien de Randy (une horreur pour le toucher) au villageois qui s’enfuit dans le fond des décors. Inutile de dire que ca devient le bordel total dès la première seconde, surtout si un ou plusieurs malins ont pris un boss de fin. C’est tout de même amusant mais cela reste plus du domaine du bonus. Enfin ce serait bête de cracher dessus tout de même.
Finalement, le jeu à carrément bien vieilli et est surtout toujours aussi fun à jouer. Sa pêche d’origine est intacte, la réalisation reste chaleureuse (merci la 2D), et l’univers est toujours aussi attirant. Guardian Heroes est l’un des tout meilleurs beat’em’all, et je vous assure que malgrès son prix (dans les 80 euros), il vaut largement l’investissement. Une pièce maîtresse de la Saturn, voir même du jeu vidéo.
Sur ce test il n'y a pas les encadrés qui seront présent mais pour info il y en aura sur les persos, un comparatif avec un autre jeu du genre, et un dernier sur les différences entre beat'em'all 2D et 3D

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posted the 03/05/2006 at 04:50 PM by
raiko