La grosse surprise.

Ancienne gloire de Capcom, Hiryu, héros de la franchise Strider déclinée sur une tonne de supports pendant de nombreuses années, s'apprête à renaître sur consoles actuelles, next-gen et PC. Et c'est logiquement avec un reboot que le charismatique assassin, reconnaissable entre mille grâce à son "écharpe" rouge, qui va rappeler des souvenirs aux vieux de la vieille (et de la veille) et se faire connaître auprès des jeunes joueurs n'ayant pas encore eu la chance de faire sa connaissance. Jouable pour la première fois au Tokyo Game Show, Strider, aka le nom dudit reboot, ne sait pas fait prier pour que nous prenions la manette dans les mains.

Sans surprise, Strider ne compte pas réinventer l'héritage laissé par ses ancêtres. Pour faire simple, il se contente de le remettre au goût du jour et, n'y allons par quatre chemins, d'une très belle façon. Déjà, visuellement, sa 2,5 D, un style très à la mode à dire vrai, arrache la rétine. Arborant une fluidité à nulle autre pareille et des effets qui tranchent, comme le héros, avec la froideur des décors, le titre de Capcom sait mettre en exergue ce cher Hiryu. Il faut dire qu'il est aussi agile qu'un félin et qu'il a tendance à virevolter/grimper un peu partout à la vitesse de l'éclair, à tel point qu'il renverrait Sonic au simple rang de limace. Ajoutez à cela une caméra qui zoome/dézoome en fonction de l'action et vous obtiendrez un spectacle dynamique à bien des égards. En un mot comme en cent, c'est nerveux et ça fait plaisir à voir.

Côté gameplay, c'est tout simplement jouissif. Puisqu'Hiryu n'est pas décidé à parer les attaques, il faut foncer et trancher dans le vif, en utilisant des kunais électrifiés si le besoin s'en fait sortir. Vite et bien. Cependant, et c'est là tout l'intérêt de Strider, n'allez pas croire que le challenge est enfantin... C'est même tout le contraire. Il convient en effet d'être attentif aux mouvements ennemis, histoire d'être réactif et d'adapter sa course folle et meurtrière, en maîtrisant l'art de la glissade à tout prix et en faisant preuve de précision avec ses sauts. C'est d'autant plus vrai que les menaces viennent de toute part et sont très variées, qu'elles soient mobiles ou non, qu'elles soient résistantes ou non, qu'elles agissent au corps-à-corps ou non. En outre, la barre de vie descend aussi vite qu'elle remonte (via des orbes laissés par les victimes), preuve d'une difficulté assez old-school.

Pour aller un peu plus loin, ce nouvel épisode implémente quelques éléments issus du genre Metroidvania, dans le sillage de capacités à récupérer petit à petit (un coup chargé pour activer des mécanismes ou détruire des boucliers ; des pouvoirs en changeant la couleur de l'"écharpe"). En somme, un aspect exploration devrait être de la partie (reste à voir dans quelle proportion ?), histoire sans doute de partir à la chasse d'objets spéciaux. D'ailleurs, l'architecture des niveaux profite des aptitudes physiques du beau gosse pour s'offrir un level design travaillé de manières horizontale et verticale. Une richesse que nous n'aurons pas toujours le temps d'admirer, tant cela part dans tous les sens.

Enfin, la séquence à laquelle nous avons jouée se terminer sur un combat de boss, une sorte de serpent mécanique géant. Sans surprise, l'affrontement se passait sur son dos, en trois phases distinctes et proposant logiquement une difficulté allant crescendo. Encore une fois, c'est un feeling à l'ancienne qu'offre Strider. C'est dire si, en conclusion après ses quelques minutes en compagnie d'Hiryu, la cible visée est clairement celle des vieux de la vieille (et de la veille).