Ok, petit billet d'humeur. Cet article n'étant pas destiné à attirer les foudres des haters en tout genre, j'invite tous ceux qui réagiront à le faire de manière polie.

Je hais les comédies musicales. Ok, non, peut-être pas. Dans le genre, j'adore Sweeney Todd (pour les paroles, bien entendu, et pour le film de Burton tiré de la pièce). Mais sinon, ça me fout la gerbe. Autant le dire franchement.

Y'a de ça 3 ou 4 semaines, ma soeur me parle de Glee, LA série du moment. "Mouais, je regarderai pas, j'aime pas les trucs populaires niais". Et "de toute façon les ricains savent plus quoi inventer".

Et voilà, 3 ou 4 semaines plus tard, je regarde le dernier épisode en date (le 19ème de la saison 2, donc). D'abord, quelques précisions : je suis un mec, j'ai aucun problème avec ma virilité, et j'aime le foot et les bières (pouah, un vrai mec quoi). Et je suis juste devenu "gleek" (ndlr : addict à Glee).

Cette série représente tout ce que je déteste ("mais pourquoi il se contredit tout le temps?) : un casting détestable, des reprises risibles de chansons "connues" tout aussi risibles (Kesha, Britney Spears, Justin Bieber et j'en passe)), un jeu d'acteur au fond du trou, un scénario prévisible, et surtout un immense dose de super bonbon bien rose (ultra niais, en somme).

Seulement voilà, j'ai jamais été autant impliqué dans une série. Tous ces personnages détestables, tous ces rebondissements à la con... Franchement, ça m'a fait abandonner 2 ou 3 fois. Mais, ma copine étant assez chiante sur le fait que j'abandonne tout (ma licence, mes projets d'avenir), je me suis dit : "allez, soyons fou, allons au bout des choses pour une fois" (ok, vieille excuse).
Glee est une série irritante au plus haut point, débordant de patriotisme et de niaiserie bien américaine.

Donc, après un tableau aussi négatif, je vais essayer d'expliquer pourquoi je considère que Glee est ce qui est arrivé de mieux à la télévision américaine depuis quelques années.

Déjà, il faut TOUT prendre au second degré. Si on se met à relever toutes les incohérences, les choix douteux, le mauvais goût, on ne peut pas aimer cette série. Mais quand on la regarde en se disant que c'est "juste" un bon divertissement, bah ça déboîte. S'tout.

Première saison, avant-dernier épisode : j'ai envie de tuer tout le monde, surtout Rachel. Deuxième saison, 19ème épisode : j'ai qu'une hâte, les voir de nouveau évoluer sur la "scène", surtout Rachel. En fait, les réalisateurs ont bien joué leur coup. Ils nous ont présenté des personnages antipathiques au possible, nous ont servi des reprises vomitives, tout ça pour nous balancer une énorme gifle à la tronche lors du dernier épisode de la saison 1 (qui reste le meilleur, selon moi). Le remix/medley de Journey (un groupe que j'apprécie particulièrement) m'a foutu sur le cul. En fait, tous les personnages sont super attachants, si on passe au-delà de ces putains de clichés.
Tiens, un exemple. Rachel : arrogante, irritante, laide, vulgaire. C'est juste devenu mon personnage préféré de la série. Tous ces défauts forment un ensemble repoussant, et en même temps irrésistiblement attirant (je la trouve carrément sexy, oui, j'ose le dire).

Les autres sont pas en reste d'ailleurs, à part "Big Mouth" Sam, qui est le seul point faible de la série selon moi.
Dans la saison 2, on se prend plein de rebondissements dans la face, tout s'enchaîne très vite, et l'émotion sont au rendez-vous.

Mes films préférés sont généralement très profonds, psychédéliques, intelligents (Dead Man, Edward Scissorhands, Apocalypse Now), mais j'ai de temps en temps besoin de m'enduire de niaiserie dégoulinante à l'américaine. Et Glee fait tout ça très bien.

Pour tout vous dire, j'ai avalé la saison 2 en deux jours, alors que j'avais des partiels à réviser. L'épisode 20 est diffusé ce soir sur la FOX, donc j'aurai bientôt mon fix. Entre deux parties de Planescape Torment, ça fait énormément de bien (ok, je sais, rien à voir avec Planescape, c'est même l'exact opposé).




BREF, pour conclure. C'était pas vraiment un billet d'humeur, mais plus un foutoir de mon esprit (résumé en quelques lignes, et ça c'est la méga classe).
Je suis un mec, j'ai une nana géniale qui aime les "trucs de mecs" et qui déteste tout ce qui la ramène à sa période barbie/Spice Girls, j'aime tout ce qui est intelligent, profond, réfléchi, beau. Et pourtant, j'adore Glee, qui est exactement à l'opposé de mon monde. Même ma copine est devenue fan (et c'était encore moins évident de la convaincre que moi). Ca fait le bonheur de ma soeur, bien sûr, qui arrête pas de me rabâcher "bah ouais, j'te l'avais dit, très une vraie gonzesse".
Mais je suis fier de le dire :
JE SUIS UN GLEEK (et j'emmerde le monde, soit dit en passant).

C'était Strife, en direct du monde des Bisounours, à vous Paris.