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Non vous ne rêvez pas, aujourd’hui je bouleverse mes habitudes pour vous parler de Guitar Hero III : Legends of Rock. Même le joueur relativement conservateur que je suis succomba sous la tendance florissante des jeux de rythme. Mais pas question de s’essayer à n’importe quoi. D'une je l’ai acheté d’occasion, et de deux je suis resté fidèle à mes gouts : à défaut d’un « Guitar Hero : Musique classique, BO, & Metal » j’ai opté pour Legends of Rock.
Traiter un tel titre m’apparaît déstabilisant, exit les traditionnels paragraphes sur les graphismes et le scénario, il va falloir meubler autrement. Commençons avec le packaging puisque, comme son nom l’évoque, Guitar Hero se joue avec une guitare (non ?!!!). L’engin se compose de 5 boutons colorés en haut du manche, d’une barre pour « gratter » au centre de la base, et d’un vibrato assez inutile. Quelques boutons éparpillés à droite et à gauche font office de power ou de start, si bien que l’on peut naviguer dans les menus de la console avec la guitare. Il suffit de brancher le récepteur dans un port USB, et PAF ! Ça fait des Chocapics. Range ton humour mon Franz…

Les menus s’avèrent soignés et chaleureux, premier bon point avant d’aborder les différents modes de jeu. La carrière sera votre pain quotidien. Ainsi après avoir sélectionné le niveau, le décor, le guitariste et son instrument (esprits pervers s’abstenir), une liste exhaustive de pistes apparaît. Toutes ne sont pas accessibles et il faudra régulièrement remporter un duel pour débloquer les suivantes. Sur le papier le principe est on ne peut plus simple : gratter sans relâche la « corde » et appuyer sur la note correspondante à l’écran. Inutile de se perdre en explications farfelues lorsqu’un coup d’œil sur les screens suffit (c’est le moment où vous regardez les images bande de nazes). Ça parait con comme procédé hein ? Rassurez-vous, ça l’est. Et pourtant en plus de passer pour un incompris devant son écran on devient très vite accro. Impossible de lâcher la guitare sans avoir réussi le score parfait, la notion de temps n’existe plus et l’envie de progresser prédomine. Le niveau de difficulté varie avec la vitesse des notes et leur nombre, et si maitriser le mode facile et normal semble à la portée de tous, le difficile voir l’expert nécessitent déjà plus de doigté. Pendant les duels des items sont présents pour déstabiliser le challenger, quant au boost il multiplie temporairement les points et doit s’utiliser avec tact. Les statistiques deviennent vite le moteur du jeu, une drogue basique qui tend même vers l’overdose pour les disciples du on line et de ses divers classements. On retrouve également une panoplie de modes typiques (duel, entrainement, etc…) et un magasin qui, moyennant les points gagnés en carrière, offre divers bonus (guitares, vêtements, persos, etc…).

Mais Guitar Hero III ne serait pas aussi prenant sans sa bande son de folie. Des dizaines de titres sont à débloquer et presque aucun n’est à jeter. Du cultissime Paint it Black des Rolling Stones, en passant par de l'Aerosmith ou du Rage Against the Machine, les musiques transcendent votre doigté. A cela s’ajoute de nombreuses pistes bonus téléchargeables (gratuitement ou non), il me vient notamment à l’esprit un incroyable remake du thème de God of War. Bref la bande son forge à elle seule l’ambiance du jeu et me convient parfaitement, cela dépendra ensuite de vos gouts musicaux.
Finalement en solitaire ou à plusieurs Guitar Hero III : Legends of Rock procure un plaisir incroyable. Les heures défilent inlassablement et avec le recul la durée de vie semble infinie. Je regrette l’absence d’un compteur pour le démontrer, mais histoire d’optimiser mes stats en facile, normal, et difficile, j’ai du trainer une centaine d’heures devant l’écran ! Que ce soit l’adrénaline du score parfait, pour humilier un ami ou se détendre une soirée, l’énorme rejouabilité du titre conforte mon affirmation précédente. Un gameplay simple mais parfaitement étudié associé à une bande son solide font de ce Guitar Hero un must absolu. Si je doute de l’intérêt d’accumuler les titres du genre puisque l’expérience restera similaire, tracklist mise à part, je m’incline devant cette si réputée licence. Mieux vaut tard que jamais me direz-vous, j’espère néanmoins avoir convaincu les derniers réticents.