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A travers ce long dossier je vais vous présenter une saga culte qui m’accompagne depuis ses débuts. Super Mario Kart sort en 1992 sur la regrettée Super Nes, et comme bon nombre de licences Nintendo ce fut un succès phénoménal, toujours sous le feu des projecteurs 15 ans plus tard. Mais à la différence de bien d’autres séries les Mario Kart ne sont par surexploités et suivent jusqu'à présent une ligne de conduite modèle d’un opus par génération. Chaque sortie s‘avère donc un véritable événement tant pour les joueurs que pour la firme.

Un succès mondial et des millions d’exemplaires vendus ne suffisaient pas à l’égo du célèbre plombier, c’est ainsi qu’un dérivé intitulé Super Mario Kart vis le jour. Mario, Luigi, Toad, Peach, Yoshi ou encore Donkey Kong, au final huit mascottes aux aptitudes différentes ont pris rendez-vous pour des courses endiablées. Votre talent de pilote sera mis à rude épreuve afin de remporter les 3 grands prix dans les différents modes de difficulté. Si la prise en main parait simple aux premiers abords, maitriser le gameplay et notamment la gestion des sauts nécessitera un gros investissement. Des courses originales, funs, et parsemées d’objets délirants et dévastateurs. Items désormais marque de fabrique des Mario Kart avec les éternelles carapaces rouges à tête chercheuse, bananes, étoile, ou éclair. Ces bonus se récupèrent aléatoirement en roulant sur des blocs, clin d’œil évident à la saga d’origine. Mis à part les coupes on retrouve les modes VS, contre la montre, et Battle, repris tel un rituel dans chaque volet. Ce dernier principe nous lâche dans une arène fermée avec des ballons en guise de vies, que les adversaires devront détruire via les items ramassés. Le jeu intègre aussi des pièces à récolter durant la course afin de soutenir les chocs entre karts, sans quoi vous seriez déstabilisé. Notez que même si l’on joue seul l’écran se divise en deux afin d’afficher le radar ou, à votre convenance, un rétroviseur. Ces options seront moins visibles mais toujours présentes à plusieurs.
Niveau technique Super Mario Kart utilise une 2D complètement dans l’esprit de la série et propose des décors très chatoyants. Le célèbre mode 7 renvoi quant à lui une impression de vitesse et une immersion satisfaisante pour l’époque.
Tout cela parait idyllique, nostalgiquement parlant. Objectivement le constat est tout autre car le gameplay semble aujourd’hui plus fade et le plaisir de jeu amoindri. Le poids des années se fait sentir et si le jeu reste agréable, notamment à plusieurs, seul les premiers fans y trouveront encore leur compte.
Cinq années séparent Mario Kart 64 de son prédécesseur. Graphiquement le passage à la 3D s’avère une réussite totale avec des textures impressionnantes, des couleurs superbes, une fluidité exemplaire, et un level design fantastique. En effet on y trouve des circuits très marquants tel que la Koopa Troopa Beach, le Toad’s Turnpike (en inversé...), un Bowser’s Castle superbement réussi, une jungle Donkey dépaysante, ou encore le fameux Rainbow Road désormais repris dans chaque volet. Au total 16 courses bourrées de passages secrets serviront de parfait terrain de jeu pour des batailles déchainées !
Le gameplay de Mario Kart 64 diffère légèrement de son prédécesseur. Si dans Super Mario Kart les items n’avaient pas une importance capitale au profil du pilotage, la donne semble totalement inversée dans cet épisode. En sus de nouveaux objets dévastateurs (triple carapaces rouges, vertes, carapace bleue, etc…) il est dorénavant possible de garder un item derrière son kart en maintenant la gâchette enfoncée : ceci réduit les risques de mauvais coups et permet de conserver un second bloc en réserve. Les accrochages et retournements de situation deviennent vite légion, ajoutez un certain handicap lorsque l’on se retrouve en tête de course pour comprendre que la gestion des bonus s’avère indispensable. Quelques nouvelles subtilités interviennent comme le super départ, la célèbre technique du snake reprise jusqu’à l’opus Wii, ou l’anti-dérapage (en freinant au bon moment). Mais ce qui fait la vraie force de cet épisode reste son mode multi d’une accessibilité totale grâce aux 4 ports manettes de la Nintendo 64. Si l’on regrettera l’impossibilité de concourir un grand prix à plus de deux joueurs, les modes VS et Bataille compenseront largement. J’en oubli le mode miroir qui permet de parcourir les circuits à l’envers et porte, d’une certaine façon, le total de courses à 32.
Les musiques ne trahissent pas l’ambiance et rythment de belle manière ces duels peu fair-play. Nostalgiquement parlant Mario Kart 64 reste mon volet culte et représente un modèle de fun grâce à son gameplay toujours jouissif. Un divertissement incroyable pour des heures et des heures de plaisir, impérissable.
Le contraste risque d’être saisissant mais je ne vais pas m’éterniser sur Mario Kart Super Circuit que je considère comme raté. Malgré ma persévérance le plaisir ne fut jamais au rendez-vous, la cause à un gameplay plus proche du premier opus laissant davantage de place au pilotage. Sans à priori sur le fond, je n’ai jamais réussi à apprivoiser le maniement des karts axé sur le dérapage. Malheureusement le design des circuits ne compense pas et mis à part deux ou trois réussites l’ensemble reste assez quelconque.
Techniquement en revanche rien à redire, une 2D propre et colorée qui fait honneur à la Game Boy Advance. Mais l’essence même de la série réside dans le multijoueurs, nécessitant 4 consoles, 4 jeux, et les câbles correspondant avant de défier nos amis. Peu pratique vous en conviendrez.

Mario Kart : Double Dash !! vient enrichir la Game Cube courant 2003 et ose le changement. Tout d’abord les caractéristiques de conduite ne sont plus associées aux personnages, en nombre conséquent, mais aux karts. Ils se divisent comme d’habitude en trois catégories : lourde, équilibrée, et légère. La grosse nouveauté intervient avec le choix non pas d’un mais de deux pilotes, le second prenant place à l’arrière du véhicule afin de lancer les items. En solo cela ne change strictement rien, mais en multi une option permet aux deux joueurs de courir sur le même kart, l’un conduisant et l’autre gérant les objets. Cette fois le gameplay semble trouver un juste équilibre mais perd un peu de son âme en introduisant toutes sortes de véhicules, exit le kart classique et place à des engins personnalisés. Il faudra s’y habituer car les opus suivants garderont ces écuries loufoques.
Techniquement Mario Kart : Double Dash !! s’adapte parfaitement à sa génération et se pare d’une 3D magnifique, fine, aux textures propres et colorées. Le level design parvient à renouveler les circuits de belle manière via une palette de courses réussies. L’ambiance et le fun sont donc conservés à travers cet opus rassurant, bien quand deçà de l’épisode 64.
Fin 2005, retour sur console portable avec Mario Kart DS. Pourtant après l’expérience Mario Kart : Super Circuit en demi-teinte on est loin d’imaginer l’intensité et le plaisir de jeu que va procurer cette petite cartouche. Car Mario Kart DS puise le meilleur des précédents opus et nous offre une recette parfaite.
Jusqu'à présent chaque volet a su tirer parti des capacités techniques du support, ce dernier n’échappe pas à la règle et propose une 3D très efficace. Une réalisation propre, fluide, qui place encore Mario Kart DS parmi les plus beaux titres de la console.
Dans la continuité de l’opus Game Cube on retrouve un gameplay parfaitement équilibré nécessitant une conduite exigeante mais largement influencée par le côté aléatoire des items. Les binômes de Double Dash laissent place à une configuration plus classique et un choix de véhicules variés. L’écran tactile de la DS affiche un radar très utile, mais le jeu se joue entièrement à la croix directionnelle. Au programme 16 nouvelles courses très attachantes, mais aussi 16 anciennes ! En effet cet épisode propose des circuits rétros choisis équitablement parmi les 4 volets précédents. Leur refonte graphique s’avère un réel succès sans trahir le design d’origine. Autant vous dire que la nostalgie bat son plein, sans compter que les musiques d’époque sont bien présentes. A ce propos la bande son de Mario Kart DS reste dans le ton de la série et renforce l’atmosphère bon enfant des circuits.
Mais le gros point fort de ce Mario Kart reste son mode multijoueurs. Grâce au Wifi 3 amis peuvent nous rejoindre, de préférence avec la cartouche si l’on veut bénéficier de tous les circuits, et cela en un instant. Un système exemplaire qui ne souffre que de rares ralentissements, vite pardonnés au profil de l’accessibilité et du fun engendré. Les parties s’enchainent sans temps mort et rappellent encore une fois que Mario Kart n’a que peu d’égal en terme de convivialité. On passera rapidement sur le mode Défis, théâtre d’épreuves diverses, et sur les parties en ligne plutôt ratées, tant par la performance des serveurs que par la limitation à 4 joueurs. Quoiqu’il en soit Mario Kart DS s’avère une totale réussite, objectivement voici mon opus favoris et l’un des meilleurs jeux de la console.

En toute logique c’est au tour de la Wii d’accueillir son Mario Kart, courant 2008. Un opus très médiatisé puisqu’il introduit un volant dans l’emballage. Ainsi Mario Kart Wii exploite le principe de la console et peut se gérer intégralement via le Wii Wheel. Cependant cet accessoire amusera quelques minutes puis sera vite mis de côté au profil du pad Game Cube ou autre configuration plus classique. En effet le volant reste bien moins précis et les acharnés des chronos privilégierons une conduite traditionnelle. De ce fait la prise en main s’avère immédiate, un poil plus nerveuse, et toujours aussi jouissive.
A première vue cet opus ressemble en tout point à Mario Kart : Double Dash !! Techniquement d’abord, où l’on retrouve une réalisation chatoyante via une 3D propre et colorée. L’animation excelle également, tout comme la fluidité de l’ensemble. Une réalisation de bonne facture donc, même si l’on s’étonne du peu d’améliorations par rapport à l’épisode Game Cube.
Proche de ses prédécesseurs en terme de gameplay également, en alliant une maitrise des trajectoires obligatoires nuancée par des items dévastateurs et messagers imprévisibles d’apocalypse totale, surtout que 12 pilotes seront au départ contre 8 antérieurement. La principale nouveauté de l’épisode se traduit par l’apparition des motos. Ainsi on choisi entre deux catégories distinctes : les karts, solides et rapides, et les motos, légères et maniables. Ces dernières permettent d’ailleurs de cabrer l’engin afin de gagner quelques centièmes en ligne droite (mais attention aux chocs), et d’effectuer une figure en l’air pour retomber avec un boost. Au passage fini la technique dérapage/contre-dérapage qu’affectionnait les pros, dans un soucis d’équilibrer les débats Nintendo a supprimé le snake.
Tel son prédécesseur Mario Kart Wii propose une large panoplie de courses inédites et rétros, dans l’ensemble très réussies. On retrouve plus ou moins les modes de la version DS, avec cette fois un on line tenant ses promesses. Des serveurs de qualité, un temps d’attente raisonnable, une fluidité exemplaire et des ralentissements minimes berceront ces parties en lignes totalement folles. Le fun atteint alors son apogée, d’autant que vous pouvez défier le monde entier avec un ami en 2e joueur. Ajoutez un système de points et classements suivant vos résultats en ligne pour atteindre une immersion totale, difficile alors de lâcher la manette.
Certains reprocheront l'arrivée des motos malgré leur apport de diverses subtilités, qui il faut l’avouer dénaturent un peu l’âme de la saga. Mais cette orientation apparue depuis l’opus Game Cube ne doit pas atténuer les qualités de Mario Kart Wii. Un volet très réussi à la durée de vie dantesque, qui prolonge parfaitement la pérennité de la série.
Modèle absolu de fun et de convivialité grâce à un gameplay parfait et une ambiance délirante, la série reste intouchable dans sa catégorie. Cités en exemple à chaque fois qu’il est question de courses arcade, les Mario Kart représentent l’excellence du multijoueurs et une quintessence parfaite du plaisir de jeu.
Je rajoute que je suis du même avi que toi, mario kart 64 est le meilleur et le plus fun.
J'en garde un trés bon souvenir et je tatte encore sur superbe titre de temp en temp...
Good taff poto !!