Malgré le bide engendré par mon dernier article sur Okami je n’abdique pas et vous présente un autre jeu hors du commun. RPG à la notoriété incomparable, Final Fantasy VI symbolise une référence éternelle pour nombre de joueurs. En espérant raviver d’agréables souvenirs, bonne lecture.
Final Fantasy VI est le dernier volet de la saga à voir le jour sur Super Nes, nous sommes en 1996. Aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs RPG de la console, il aura fallu attendre près de 7 ans pour expérimenter la version Européenne rééditée à l’occasion sur Playstation mais en tout point identique à l’originale, images de synthèses mis à part. Le récent portage GBA, intégralement traduit en Français, offre une dernière session de rattrapage pour les mauvais élèves du fond. Maintenant que le contexte est défini passons à l’essentiel.
Après des siècles de guerres et de chaos l’homme fini par troquer sa soif de magie au profit du développement technologique. Mais l’empereur Gesthal s’apprête à réitérer les erreurs du passé et traque les chimères mystiques. De braves héros s’organisent afin de contrer l’empire et neutraliser les agissements du diabolique général Kefka. Mentionnons tout de suite ce protagoniste très marquant dont le rire mesquin matérialise parfaitement sa folie hypnotique. Car si le synopsis franchi un cap vis-à-vis des précédents opus c’est en partie grâce aux protagonistes qui rendent la progression à la fois surprenante et attachante. Plus d'une quinzaine de héros sont à notre disposition, chacun ayant des pouvoirs spécifiques et des personnalités parfois opposées mais souvent complémentaires. Le scénario prendra à travers eux une envergure démesurée, à tel point qu'il est impossible de dire lequel incarne véritablement le héros de cette histoire imprévisible.

Sans surprise Squaresoft donne le maximum pour agrémenter Final Fantasy VI d’une réalisation somptueuse. Ainsi on retrouve une 2D agréable avec des décors détaillés et des effets réussis. Ajoutez un design fantastique pour obtenir une esthétique sans faille. Quant aux musiques, transition qui prendra son sens dans quelques lignes, elles s’avèrent absolument divines. Rarement Nobuo Uematsu n’aura composé une si magnifique bande sonore, enivrante dès les premières notes et offrant plusieurs thèmes cultes et maintes fois loués.
Ces deux points fusionnés servent une ambiance unique et immersive au possible. Car l’univers de Final Fantasy VI affiche un travail complexe, contraste perpétuel de deux époques superposées où l’humanité tâtonne entre l’industrie et les traditions. Un monde d’une profondeur incroyable qui se dévoilera avec émotion.

Le gameplay de Final Fantasy VI reste en soit assez classique. Les magies s’apprennent par le biais des Espers que vous pouvez invoquer en plein combat afin d’infliger des dommages colossaux. Ces divinités sont en nombre conséquent et il faudra les associer à vos personnages. Une fois ceci fait ils apprendront avec l’expérience les sorts propres à l’invocation allouée. Si de nombreux protagonistes ont des compétences uniques tel Sabin avec ses commandes de Blitz, Edgard et son arbalète, ou encore Gau volant les attaques ennemies, chacun aura accès à toutes les chimères et donc magies du jeu. Un système facile à prendre en main mais très prenant, on se surprend d’ailleurs à faire du leveling sans raison particulière.
Encore aujourd’hui Final Fantasy VI n’a rien perdu de sa superbe et demeure un RPG incontournable. Une épopée magique s’étalant sur plusieurs dizaines d’heures et qui propose diverses quêtes secondaires. Ainsi le dénouement final, occasion d’un combat magnifique et sans pareille mesure sur 16 bits, vous rappelle malgré vous au monde réel, comblé.
La mise en scène pourtant exceptionnelle à l'époque impose aujourd'hui quelques limites, mais l’aura qui entoure ce titre reste indescriptible. Final Fantasy VI n’usurpe en rien sa réputation, un RPG unique qui 13 ans plus tard déchaine encore les plus folles passions.

