Sword of the Samuraï est le deuxième opus d’une saga plus connue sous le nom de Kengo. Si le dernier volet PS2 n'a malheureusement jamais vu le jour chez nous, rien ne vous empêche de tester votre âme de Samuraï en herbe sur cet excellent jeu.
Dans le mode Bushido tout commence par la création de son personnage, à la manière d'un MMORPG même si l'ensemble reste peu poussé. Une jolie introduction plante le décor et nous invite dans cet univers sanglant régulé au doux son des katanas. Je vous le dit de suite ce n'est pas l'histoire qui vous tiendra en haleine, celle-ci se résumant en une succession de combats entrecoupés de quelques cut-scenes. Qu'importe, l'intérêt est ailleurs.
Attardons nous plutôt sur le gameplay. Un mot trop rarement oublié de nos jours qui prend ici tout son sens. L’essentiel du jeu consiste à visiter des dojos aux techniques de sabres distinctes, aptitudes que vous pourrez et devrez acquérir une fois le maître de l’école vaincu. Vous passerez donc le temps avec divers duels, tournois, et quelques missions afin d’augmenter les caractéristiques de votre personnage. Les styles de combats sont nombreux et les affrontements très réalistes, maîtriser les rouages assidument acquis auprès de vos maitres sera vital. Il faudra donc bien équilibrer vos techniques (jusqu’à trois simultanément) afin de faire face à n’importe quel type d’adversaire. La barre de vie peut en effet disparaître instantanément après un coup dans le dos ou un contre meurtrier. A vous de bien varier les styles pour ne pas se retrouver piégé face un combattant spécifique.
Un côté gestion essentiel et très bien pensé. Notez que les duels se déroulent avec des sabres en bois (pour les dojos généralement) ou à lames. Dans le second cas l'affrontement se terminera forcement par un mort, d'autant qu'une fois blessé l'hémorragie fera continuellement descendre votre jauge.

Graphiquement Sword of the Samuraï s’en tire honorablement. Ne vous attendez pas à une 3D de haute voltige, mais celle-ci reste agréable. Le manque de couleur et l’aspect un peu terne traduit une ambiance fidèle et prenante. Ajoutez une animation correcte et des images de synthèse réussies pour obtenir une réalisation de qualité. La bande son joue également son rôle avec des musiques discrètes et des bruitages adéquats. Pas d’envolées héroïques, le réalisme prime avant tout.
Difficile de définir ce Sword of the Samurai, il n’en reste pas moins un formidable jeu d’action qui nécessite un investissement certain afin d’en apprécier toutes les subtilités. Si l’on adhère à l’ambiance atypique du Japon féodal la customisation de son personnage deviendra un véritable plaisir, qui ne sera rassasié qu’une fois les grands noms de l’époque vaincus. Alors certes le principe même du jeu est répétitif, mais le mode VS rallonge la durée de vie et nous permet de mesurer nos samouraïs à ceux des amis (utiliser les combattants prédéfinis n'apporte que peu intérêt).
Sword of the Samuraï est un produit bien particulier destiné à des joueurs avertis. Le grand public risque de ne pas apprécier, mais il s’agit pourtant un soft original, addictif, et intéressant.


Sinon perso. j'aime beaucoup l'ambiance japon féodale,et surtout quand c'est mélangé avec un brin de fantastique.
Bon article