Il est temps de réviser ses classiques avec le grand Suikoden II. Un jeu qui ne paie pas de mine aux premiers abords mais pourtant considéré comme l’épisode culte de la série et comme l’un des meilleurs RPG de la Playstation. N’ayant pas joué au troisième opus j’ai préféré traiter cette saga épisode par épisode, au gré de mes envies.
Suikoden premier du nom fut une très bonne surprise. Un jeu de rôle 2D à l’ancienne suffisamment classique mais innovant pour trouver son public et s’offrir une localisation Européenne. Succès relatif mais certain : Konami tient enfin la possibilité de percer dans ce registre. Ainsi naquit Suikoden II, l’heure de la confirmation et de la consécration.
Tout d’abord Suikoden II possède un scénario très plaisant avec des thèmes classiques mais brillamment exploités. Votre jeune héros, soldat de son vivant, s’oppose au prince Lucca qui plonge petit à petit le pays dans le chaos. Lui et son ami vont donc s’enfuir et seront contraint de se séparer pour suivre un destin différent. Mais derrière ce script un peu mièvre se cache en réalité une fresque beaucoup plus épique car l’histoire est fort bien menée, et ce sans temps morts jusqu’au dénouement final. L'aventure se déroule quelques années après le premier volet, les habitués auront donc le plaisir de retrouver certains visages connus et apprécieront les subtilités de leur évolution.

Lors d’un combat classique votre groupe peut comprendre jusqu'à six personnages : trois hommes en première ligne et trois autres en retrait. Il faudra donc apporter une attention particulière à la disposition de vos troupes. Si vous placez un guerrier lourd sur la deuxième ligne celui-ci ne pourra pas attaquer, et si vous envoyez un archer au front le pauvre homme ne fera pas long feu. Il faudra aussi compter sur des runes magiques très efficaces et des attaques combinées intéressantes, surtout si l’on prend en considération le nombre de personnages (10

désormais marque de fabrique des Suikoden. Evidemment la majorité d’entre eux ont des rôles moindres, et beaucoup ne rejoindront votre groupe qu’après certaines conditions remplies. Toutefois tous les recruter reste un challenge excitant qui peut captiver autant que la trame principale. L’acquisition d’un château vers le milieu du jeu vous servira de base où vos héros pourront se reposer et auront leur propre utilité. Si par exemple vous avez recruté un ancien forgeron au cours de l’aventure, celui-ci ouvrira un magasin proposant des tarifs intéressants.
Parallèlement à ces affrontements classiques de gigantesques batailles se jouent également entre les armées peuplant le monde. Concrètement il s'agit de phases de stratégie à part entière où l’on dirige ses troupes sous forme de pions et où l’on commande les actions de chacun. Une touche d’originalité bien agréable malgré la pauvreté du graphisme accompagnant ces passages. Et enfin n'oublions pas les duels, sorte de pierre papier ciseau dont le seul repère reste les paroles de votre adversaire, qui offrent encore d'incroyables sensations. En somme on retrouve tout le gameplay du premier volet, et la recette fonctionne.

Techniquement Konami n’a pas pris de risque et l’ensemble semble très (trop?) proche de Suikoden. Des décors basiques mais jolis, des sprites suffisamment détaillés, et des effets agréables. Rien de transcendant surtout vu la localisation tardive du jeu, mais ceci n’empêche pas la mise en place d’une ambiance incroyable. L’immersion dans un univers moyenâgeux de toute beauté se fait naturellement, d’autant que le design général est divin.
Niveau sonore Suikoden II s'en tire aussi très bien. Des musiques variées jouant beaucoup sur l’ambiance dans un registre assez folklorique. Si certains thèmes peuvent lasser les compositions s'avèrent d'excellente facture.
En conclusion l'expérience offerte par ce titre est tout bonnement géniale, alliant des déplacements divers et variés qui, au final, permettent de nous faire progresser dans la mystérieuse légende des 108 étoiles. Suikoden II reste une valeur sûre, un RPG grandiose méritant sa place dans votre ludothèque. Si vous avez raté l’édition Française à l’époque attendez-vous à payer le prix fort, le jeu est devenu très rare !


Mais j'ai trouvé le 3 sympa et le 5 fabuleux.
Par contre le 4 >.>
Ca prouve une fois de plus que le RPG est vraiment une question de goût quand même =)