Changeons complètement de registre avec un beat’em all de Sega sur Playstation 2. Voici un genre qui me laisse souvent indifférent, et le passage à la 3D n’a pas vraiment arrangé les choses. A l’heure où le troisième opus approche à grands pas voici une petite rétrospective sur les débuts de la série.
Beaucoup attendait de Sega un jeu égalant, au moins partiellement, la performance de Shenmue. Autant le dire de suite, il n’en est rien. Yakuza ne joue clairement pas dans la même catégorie, et si l’on se limite à ce raisonnement il s’avère difficile de profiter des qualités du jeu.
Comme son nom l’indique nous voici plongé au cœur de la mafia Japonaise, dans une sordide histoire de meurtre qui va bouleverser la vie de notre héros. Kazuma Kiryu est un Yakuza des plus respectable, dragon de la famille Dojima il bénéficie des bonnes grâce du clan grâce à une habileté au combat reconnue. Mais lorsque son meilleur ami assassine l’Oyabun, Kazuma n’hésite pas à le couvrir et à purger sa peine. Dix longues années s’écoulent, Tokyo change, et les repères aussi… Désormais seul contre tous vous devrez survivre dans ce chaos et résoudre par la même occasion une mystérieuse histoire d’argent volé. Une trame dans l’ensemble intéressante qui, sans atteindre des sommets narratifs, s’avère travaillée et plaisante à suivre.
Mais ne vous y trompez pas, la principale qualité de Yakuza réside dans son ambiance. Une ville de Tokyo réaliste, vaste, vivante et dangereuse. Malheureusement l’interaction n’est pas extrêmement poussée et les endroits accessibles restent trop limités. De plus d’horribles ralentissements interviennent à chaque carrefours et hachent la progression. Quoi qu’il en soit l’immersion demeure énorme, les nombreuses missions secondaires et activités diverses aidant. Ainsi casinos, bars, clubs de rencontres, magasins, salles d’arcades, etc… permettront de se divertir entre deux combats.


Concernant l’aspect technique du soft il n’y a pas de quoi s’éterniser. Une ville et des décors bien modélisés, des personnages un peu moins réussis, et une animation correcte. Toute l’aventure se déroule de nuit ou presque, ainsi la monotonie grisâtre des couleurs s’installe vite mais le jeu reste assez beau. Quant à l’ambiance sonore le constat est mitigé. Des bruitages urbains réalistes, des voix Anglaises acceptables, mais des thèmes relativement moyens et répétitifs.
Si dans son déroulement Yakuza offre des libertés inhabituelles au genre, ses combats restent plutôt classiques. Une palette de coups assez complète à base d’enchaînements, de chopes, de gardes, de prises spéciales lorsque la jauge de furie est pleine, possibilité de saisir des éléments du décor pour se défendre, etc… Bref un système qui a déjà fait ses preuves, violent et sympathique mais néanmoins entaché par des angles de caméras insupportables. Il n’est pas rare de frapper dans le vide et de se faire enchaîner par la même occasion… A vous aussi de gérer votre inventaire capable d’accueillir des armes, de la nourriture (afin de regagner votre vie), mais aussi divers objets nécessaires à l’accomplissement des quêtes secondaires. Pour finir un système d’upgrade permet d’améliorer les capacités de son personnage contre l’expérience accumulée.


Yakuza est long, bien plus que la moyenne du genre. Comptez une grosse dizaine d’heures en ligne droite, ce qui est impossible tant on se complait dans des activités annexes toutes plus inutiles les unes que les autres. Alors bien évidemment on retrouve une répétitivité propre au genre, notamment avec des agressions à chaque coin de rue qui deviennent vite pénibles. Néanmoins Yakuza reste un jeu équilibré, plaisant, mais surtout très prometteur quant à l’avenir de la série. Yakuza 2 confirme mes propos, quant au 3 il s’annonce exceptionnel. Il ne reste plus qu’à espérer une sortie US ou PAL pour le Kensan, un volet hors série se déroulant en plein Japon médiéval. A suivre.
Perso. les agressions à chaque coin de rue,c'est la marque de fabrique de yakuza,il faut s'y faire,moi j'aime bien bastonner tout en finesse
Sinon yakuza kenzan que j'ai presque terminé reprend exactement le meme genre de schéma.
Vite le 26 février.