Killer 7, véritable ovni vidéoludique, est en substance un jeu de tir habillé de graphismes étranges qui cachent un univers très particulier.
L'intrigue tourne autour d’Harman Smith, ancien tueur à gages, qui en cache sept autres, chacun d’entre eux possédant un type d'attaque précis et des pouvoirs spéciaux. Le but est simple : traquer les Heaven Smiles, des créatures monstrueuses qui terrorisent les citoyens américains.
Dans la majeure partie de l’aventure, l'action est présentée à la troisième personne où il suffit au joueur d'appuyer sur un simple bouton A pour voir le personnage évoluer à sa guise, comme sur des rails. Pour revenir en arrière, le principe est tout aussi enfantin, puisqu’une pression sur le bouton B est ici demandée. Cette méthode de contrôle est rapide à prendre en main mais le fait que les mouvements du personnage soient restreints est assez déroutant.
Une vue subjective est également présente. On peut y passer à n'importe quel moment en appuyant sur la gâchette R. La jouabilité se voit un peu enrichie avec la possibilité de scanner…il s’agit en fait d’identifier les ennemis puis les prendre pour cible manuellement ou avec le système de verrouillage.
Toujours pour souligner cet esprit décalé, qui peut être qualifié de malsain, le sang sert à redonner des points de vie… mais améliore aussi les capacités de votre personnage. Au fil de la progression, de nouvelles techniques sont assimilées par nos héros. A noter que le gameplay consiste surtout à résoudre des énigmes, disons peu conventionnelles.
Les graphismes en cell-shading apportent assurément un cachet au titre. Cette identité visuelle brute surprend et contribue grandement à ce côté trash. Les effets sonores, bien que minimalistes, ne sont pas en reste et parviennent efficacement à plonger le joueur dans un monde sinistre.
Killer7 prône sa différence avec brio mais a suscité deux types de réactions : l'adoration ou le rejet. En revanche, il s’empare sans mal du statut de jeu culte.