Vache, ça fait longtemps que j’ai rien publié par ici ; j’ai presque l’impression de visiter le blog d’un autre.
Il serait peut-être temps que je m’y remette, hm ?
Je suis d’accord, mais voyez-vous, je ne trouve pas grand-chose à raconter. Pour vous dire, à cette heure-ci j’ai le dernier numéro de TV magazine sur les couilles, et je prie pour y trouver une petite genou intéressante dont je pourrais vous faire part*.
(Deux secondes, j’allume une cigarette, je me plonge dans ce chou-fleur et je reviens)
(je suis pas là hein)
(tiens, pour vous occuper pendant que ne suis pas là — puisque je ne suis pas là, je le rappelle —, je vous conseille super vivement d’aller écouter un groupe de rock génial nommé My Morning Jacket. C’est une bande de mecs du Kentucky, sous influence essentiellement de Neil Young, avec un petit côté Radiohead — ce qui n’est pas étonnant puisque le groupe de Yorke revendique lui-même une filiation avec le canadien récemment rupturé d’anévrisme — et aussi Led Zeppelin (il faut prononcer à la française pour faire l’adjectif dérivé du groupe gonflé à l’hélium, donc ne pas dire Zeppeline). Ils ont quatre albums à leur actif depuis 1999, chacun est indispensable évidemment mais les deux meilleurs sont indubitablement les derniers, It Still Moves et Z, deux merveilles où folk, blues et rock se pacsent, guitares bluffantes, mélodies géniales, riffs superbes, textes extraordinaires, et surtout voix de Jim James auteur/compositeur/chanteur unique et frissonnante à rapprocher de celles de Young et Yorke, le tout me fait parfois pleurer et ce groupe gagnerait à être célébré sur la planète entière)
(je suis toujours pas là, je reviens vite)
(ça y est)
Alors, dans TV magazine, quoi de beau ?
Ben c’est difficile de critiquer cette semaine, vu qu’il y a une interview de Peter Falk et que j’adore Columbo, vous feriez bien de regarder cette série un peu, c’est du génie à l’état pur, le flic prolo qui nique toujours les gros riches banlieusards de LA, lesquels le prennent toujours pour un naze après avoir commis le meurtre qu’ils estiment parfait, aha c’est pas ce petit lieutenant smicard qui va m’avoir, moi le grand éditeur véreux, et zou à force de prendre le lieutenant pour un con on se fait baiser.
Heureusement, TV Mag se rattrape avec au moins six pages sur les Miss France. Les Miss France c’est l’un des marronniers du magazine, avec la rentrée de Claire Chazal qui ne peut résister à l’envie, en septembre, de confesser ses vérités au journal.
Un article sur les Miss écrit par un Emmanuel Galiéro — envoyé spécialement en plus, c’est du sérieux — à l’écriture affirmée :
« Mais les Miss profitent évidemment de l’occasion pour savourer les instants délicieux de ce programme soutenu. Comme cette merveilleuse soirée de plantation de flamboyants et de cocotiers, soit trente-sept arbustes mis symboliquement en terre par trente-sept princesses souriantes et ravies d’inscrire ainsi leur passage sur l’île, alors qu’au loin, sous une explosion de couleurs, le soleil semble ce fondre dans la mer. »
Là on se demande pourquoi le grand Emmanuel Galiéro n’a toujours pas quitté son torchon pour écrire son propre roman. Ca pourrait s’appeler Le soleil se noie dans l’eau en même temps que mes larmes de ma douleur, ça raconterait l’histoire de trente-sept filles sur une île, y en a deux qui tombent amoureuses, manque de bol lors d’une séance photo une se casse la gueule dans l’eau et l’autre pleure toutes les larmes de son corps tandis que les autres nanas lui font des vannes pas très gentilles : Lucie et Marion sont sur un bateau, Lucie tombe à l’eau, quesse qui reste ?.
Heureusement Lucie aura été secourue par un charmant pêcheur homosexuel, prise avec les cabillauds dans les filets de l’amour, Marion retrouvera son amour, et toutes deux regarderont le soleil qui se fond dans la mer sous une explosion de couleurs en disant regarde, le soleil semble se fondre dans la mer sous une explosion de couleurs !
« L’un des partenaires du tourisme local promet d’ailleurs que la plage portera un nouveau nom : ‘’La balade des Miss de France’’. »
Comme ça on est prévenus : si on va à l’île Maurice, qui porte déjà un nom pas évident (pourquoi pas l’île Robert ? ), il faut à tout prix éviter la balade des Miss de France, à moins de vouloir passer pour une buse en racontant son voyage.
Enfin Galiéro, lui, il est confiant : « A noter qu’après la récente crise du chikungunya, le marché français (1er marché pour l’île) avait un peu souffert. Le passage des Miss devrait donc rassurer les touristes et stabiliser l’économie du secteur, tout en laissant une belle impression dans la mémoire des Mauriciens, notamment celle d’élus locaux, visiblement ravis d’accueillir autant de beautés de l’île »
Quelques choses à retenir de ce passage fabuleux : premièrement, les Mauriciennes sont pas belles, il suffit d’amener 37 filles pour que soudain le niveau d’esthétisation féminine de l’île s’accroisse. Deuxièmement, les élus locaux, qui sont très frustrés par la laideur de leurs femmes, et ceci est corrélé à la première déduction, ont pu assouvir leurs besoins en se branlant joyeusement face aux Miss faisant du quad, dansant la séga, ou posant devant les appareils photo.
Pour finir, et c’est là le plus important, la cuvée 2007 des Miss France semble être en mesure de réaliser le rêve que toutes caressent depuis que la compétition existe : amener la paix et la sérénité dans le monde. Suite à leur passage, l’économie de l’île Maurice semble en effet avoir repris du poil de la bite, non, bête ; et on prévoit déjà de les envoyer se balader en bikini et en quad dans une grande tournée mondiale visant à sauver l’économie de divers Etats. Le Miss France 2007 International World Tour passera donc à travers toute l’Afrique afin de sauver le continent déliquescent — au passage on constatera d’ailleurs, et mes amis racistes seront d’accord avec moi, que la décadence de l’Afrique est étrangement corrélée à la proportion de personnes noires dans les populations squattérisant ce continent qui revient pourtant de droit aux Blancs.
Bref, le TV Magazine de cette semaine regorge d’informations sur le futur de notre planète en danger — encore que personnellement j’aime bien le réchauffement climatique, je peux continuer de sortir en maurice à l’île Marcel — à moins que ce ne soit l’inverse —, et vous auriez tort de louper cet ouvrage d’une qualité aussi bien formelle qu’esthétique voire picturale, donc qui émerveille à chaque page.
Bisous.
*C’est une coquille. Il faut bien évidemment inverser les mots couille et genou.

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posted the 12/03/2006 at 11:04 PM by
franz