Une petite introduction sur un sujet qui m'intéresse particulièrement.
Pour le moment, je me contenterai de développer mon avis personnel sur la question. S'ensuivra un article détaillé avec les éléments connus à ce jour.
Cette première partie fait donc office de billet d'humeur.
Une des premières choses qui m'a interpellé concernant la transition HD de Nintendo était la faisabilité de la politique maison : "Proposer un maximum de first-party games de qualité" par rapport à la taille des équipes internes de la société japonaise. Comme on a pu le remarquer à l'ère des PS360, les effectifs nécessaires à la création d'un jeu ont toujours été en progression avec l'avènement de cette ère HD mais il en fut de même concernant les budgets alloués à ces projets de jeux first-party.
Sony pour sa part à toujours pu se baser sur un grand nombre de studio "internes" ainsi qu'un effectif principal conséquent. Microsoft de son côté a rapidement alloué à ses studios des effectifs supplémentaires quand le besoin s'en faisait ressentir grâce à un budget dédié au jeu vidéo plutôt conséquent.
La problèmatique des côuts humains et financiers impacte donc bien plus nintendo que ses concurrents ayant le temps d'effectuer "un warm-up" avec leurs premières consoles HD.
Si l'on résume cette situation, dans le contexte Nintendo de ses dernière années, il y a de quoi mélanger optimisme et une once de pragmatisme.
Tout d'abord, Nintendo bien qu'ayant des résultats moroses sur ces dernières années, a un avantage certain contrairement à l'entreprise consoeur Sony. Elle est concentré sur une activité mère, lui évitant des bénéfices grignotés par des secteurs en difficulté (La branche console de Sony s'en sort bien mais les résultats globaux sont mitigés à cause de secteurs couteux : Smartphones, TV...)
De plus, Nintendo a été relativement économe à l'ère du succès de la Wii et de la DS, permettant une prise de risque et une potentielle marge d'investissement sur un gros projet (peut-être représenté par le prochain Zelda, mais de mon point de vue, il reste dans la représentation d'une période transitoire).Cela veut dire que Nintendo peut se permettre de financer quelque chose de plus "gros" sans pour autant mettre en danger la pluralité de son catalogue de jeux.
Mais, car il y a toujours un "Mais" dans ce genre de reflexion. Il ne faut pas oublier que la transition n'est pas seulement financière et technologique, elle est aussi politique. C'est ce dernier point qui va clairement déterminer l'avenir de Nintendo.
Petite rétrospective des évènements récents :
Avec le décès d'Iwata-san, sans réel successeur ayant cette polyvalence "PDG-Développeur-Human manager", la transition de Nintendo s'annonce à double tranchant.
La seconde baisse de salaire d'Iwata qui avait fait écho dans la presse spécialisée à l'époque avait un but bien précis. Eviter des licenciements après les prémices de l'échec commercial Wii U.
Cela soulève donc le raisonnement suivant (oui encore un ! Courage !) :
Avec une nouvelle politique qui va devoir se mettre en place (soit dans la continuité d'Iwata, soit dans une nouvelle vision du JV made in Nintendo), Nintendo ne va-t'il pas souffrir du paradoxe HD ?
Va-t-on voir des licenciements futurs avec un conseil exécutif changé, et une économie vidéo-ludique japonaise et donc un actionnariat se tournant de plus en plus vers l'utopie du jeu sur mobile (bas coût - haute rentabilité). L'example de Konami prouve bien qu'un PDG peut changer bien des choses à la "politique maison" des corporations vidéo-ludiques japonaises.
Mais recentrons un peu le sujet. Si Nintendo et sa nouvelle logique suit la réduction d'effectif comme idée première, comment la société va-t-elle s'organiser pour parachever la transition dans laquelle elle s'est lancé non sans difficultés avec la Wii U.
Au final, ce nouveau PDG aura autant de pouvoirs que de responsabilités concernant la voie à suivre...espérons que Nintendo ne se prenne pas dans la toile au passage...
J'aimerais avoir votre avis sur ce que vous voyez/envisager comme voie suivie par le nouveau PDG de Nintendo (sans tenir compte de l'intérim actuel de Genyo Takeda et Shigeru Miyamoto). Et surtout si voyez Nintendo renouer avec le succès avec l'annonce de la NX ?