A l'époque de la sortie Japonaise de Final Fantasy X, le 19 juillet 2001, on ne parlait alors que vaguement du douxième épisode: pour dire, il n'y avait qu'un fake (qui fut assez bien fait tout de même) circulant sur internet. Puis, le fameux 19 novembre 2003, il y eut enfin (mais nous ne savions pas encore que le jeu ne sortirait pas de sitôt) une conférence ayant pour le motif simple: dévoiler les premières images du projet (ainsi qu'une vidéo!) sous les yeux de milliers de joueurs! Je me souviens que le héros Vaan, pour son côté efféminé et jeunz, avait crée déjà pas mal de remous: il y eut même des joueurs qui pour la gueule du héros s'étaient promis de ne pas acheter le jeu... les boulets... Le temps passa depuis la conférence, lentement mais sûrement, et chaque mois Final Fantasy XII créait l'évènement dans le FAMITSU ou bien dans le V-Jump en montrant de plus en plus d'images de jeu et autre révélation de personnage. L'attente fut si longue, le jeu repoussé tant de fois vers un lointain futur, pour être franc, je me demandai si un jour j'aurai eu la chance de le tâter... Ahh! Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles!! Le jeu est ENFIN chez nous un peu moins d'un an après la sortie japonaise, faisons la fête... et jouons!...
Le juge Gabranth...
Fable
Je vous promet, le matin du 21 février 2007, je n'avais pas vraiment réalisé qu'en face de moi se trouvait le jeu Final Fantasy XII dans la langue de molière dans les étalages de mon magasin de jeux vidéo spécialisé. Aussitôt acheté, aussitôt je rentre chez moi (je précise que j'avais sécher les cours du matin pour être sûr d'avoir un exemplaire du dernier né de la saga culte) en bus, le coeur battant, ne prenant toujours pas conscience qu'une fois arrivé chez moi, je pourrai ENFIN tâter un jeu que j'attend depuis quatre ans... en marchant vers la maison, je vérifie une nouvelle fois que j'ai bien les clés de la maison sur moi (sinon, j'aurai eu l'air con d'attendre devant la porte d'entrée jusqu'à je ne sais quelle heure, avec Final Fantasy XII serré dans mes pognes), j'ouvre la porte, j'enlève mes chaussures, je monte les escaliers en direction de ma chambre, j'entre dans ma chambre, j'enlève ma veste et mon écharpe, je vais me laver les mains, j'ouvre la boîte de Final Fantasy XII, j'insère le CD de jeu dans ma vielle PS2, je ferme les volets de ma chambre: la magie peut commencer

... L'introduction, longue de sept minutes et des poussières, est la plus intense dans un RPG qu'il m'ait été donné de voir depuis ma première expérience vidéoludique. Je vous jure, la musique se montre épique accompagné de tout un orchestre, l'histoire démarre sous les feux d'une guerre entre archadia et damalscan, l'un envahisseur, l'autre en passe d'être envahi... C'est alors qu'en guise de Tutorial, nous incarnons Reks, le grand-frère de Vaan (que nous prendrons le contrôle tout au long du jeu), fraîchement engagé dans l'armée afin de défendre sa patrie, sous les ordres de deux grands chevaliers: Basch fon Ronsenburg et Vossler York Azelas. Ils ont en tête d'arriver auprès de leur Roi et d'empêcher que le traité de paix entre Damalscan et Archadia soit signé, jugé comme une mauvaise blague, puisque leur pays est perdant totalement dans ce traité. Oui mais voilà, une fois rendu au rendez-vous, Reks a une vision d'horreur: il aperçoit son Roi mort... assassiné... soudain, il voit l'un des chevaliers, Basch fon Ronsenburg, les mains pleines de sang. Reks y perdra la vie pour avoir été témoin à son insu d'une telle atrocité...
Voici ses derniers instants
...
Histoire
S'il y a un sujet à polémique à propos du jeu, c'est bien celui-ci. On le dit trop
plat, trop
naze, voir
inexistant. J'avoue avoir eu peur en entendant un tel constat sur ce qui est l'un des ingrédients fondamentales pour offrir un RPG aude-là du sympa. Dorénavant, je peux me permettre d'ajouter mon grin de sel dans le débat, puisque j'ai pu faire le jeu en long et en large. Premier constat, je dois admettre que l'histoire du jeu est moins mise en avant que dans les précédents opus, que nous ne sommes coupés dans notre aventure de bien moins de cut-scènes ou de cinématiques que dans Final Fantasy X... mais je vous pose la question, est-ce un mal? Cela permet au joueur d'être beaucoup plus libre que précédement, ainsi libre à vous de partir faire des quêtes annexes entre deux évènements du jeu, partir chasser du monstre ou bien que sais je encore... De plus, contrairement à certains dires, le jeu est bourré de scènes en émotions, mais je tiens ma langue pour ne pas gâcher le plaisir pour les personnes, qui n'ont pas terminer le jeu ou voir même ceux qui n'ont pas eu la chance (ce qui ne saurait arriver) de jouer au jeu. Mais je vais quand même en parler, destiné particulièrement pour une personne précise de ce site (

) plus tard dans une balise SPOILER. Là où un nombre de joueurs grincent des dents, c'est le fait qu'on se tape à chaque fois deux donjons pour un brin de cut-scene de cinq minutes. Mais je trouve cet argument boiteux, d'une part, parce que les donjons (terme que je trouve un
affront à la beauté de l'univers d'Ivalice comme les Landes de Titsa ou la Forêt de Salika) ne sont pas chiants, et pour être franc, j'ai trouvé seulement deux lieux chiants à parcourir tout au long de mon aventure, et encore, le mot est fort! Sérieusement, c'est tellement un plaisir de fouler les terres d'Ivalice qu'on ne voit plus le temps passer

... (mais si je dois être honnête sur une chose, si j'ai vraiment aimé l'histoire de Final Fantasy XII, c'est en grande partie dû à la richesse de son univers, de tous ces petits détails qui font les grands: c'est un fait, le background est solide) D'autre part, l'histoire, bien que parfois il y a des vides pendant deux heures, n'est pas pour autant plat ou inexistant, mais fais preuve d'une grande maturité et propose en résumé un message profond sur l'identité humaine avec des valeurs comme la liberté, l'honneur, etc... Et je suis convaincu que pour bien comprendre toutes les subtilités de l'histoire de Final Fantasy XII et de son univers, il ne faut pas se contenter de le boucler une seule fois... preuve en est qu'après avoir vu l'écran de fin, je me suis ruée sur les analyses et interprétations du jeu (entre autre FFWorld pour ne citer que ce site). A présent, ce qui suit, je déconseille donc de le lire pour les gens n'ayant pas fini ou commencer le douxième épisode de la saga phare de Square-Enix, c'est pourquoi je le met en SPOILER:
Spoiler :
Pour ceux qui ont toujours marteler que Final Fantasy XII n'a pas de scénario, que celui-ci est plat... ces gens là sont soit des personnes qui n'ont pas vraiment compris l'essence du travail de Matsuno, soit qu'ils sont de mauvaise foi. Je n'ai qu'à citer des moments puissant comme la rebellion de l'un des juges contre Vayne (soupçonnant évidemment qu'il est la personne responsable de la mort de l'empereur Gramis, soit son propre père pour le pouvoir), l'explosion du Leviathan ou bien l'attaque archadienne sur le sanctuaire de Bur-Omisace (acte blasphématoire et odieux, mais finalement symbolique quant on réalise qu'il s'agit là d'un acte d'émancipation des hommes vis à vis des dieux) Puis, chaque personnage est assez travailler pour qu'on s'y attache, Balthier (ancien juge et fils du docteur Cidolphus), Fran (banni des siens, perdant ce qui faisait d'elle une viéra, à savoir sa capacité auditive), le tandem Basch/Gabranth (d'ailleurs, j'ai trouvé cette relation très chargé en émotions, et que Gabranth a perdu son identité le jour, où il a perdu son vrai nom Noa m'a vraiment serré le coeur), Ashe/Rassler, Vaan/Penelo, Vaan/Reks (quand Vaan parle de son frère, je comprends sa souffrance), Vaan/Ashe, etc... sérieusement, n'est ce pas touchant quand Vaan parle de Reks comme Ashe parle de son défunt époux? J'en ai eu le coeur serré plusieurs fois... sans oublier Reddas, ancien juge Zecht (l'homme qui a détruit Nabudis, rongé par la honte et les remords et se sacrifiera pour ne pas voir se répété ce tragique évènement au sommet du phare), Al-Cid, véritable Irvine rozarrien ou Larsa... Merde quoi, Final Fantasy XII met en scène le destin des hommes prisonnier des chaînes des Immortels, les Occurias, et ils ne cherchent qu'une chose: voler de leurs propres ailes. La lutte pour la liberté et l'émancipation de l'humanité prend alors tout son sens, et ça ne se limite pas finalement à qu'un enjeu de restaurer la royauté de Damalsca en repoussant l'envahisseur Archadien!
Regardez moi ces visages, quel précision, réalisme... je ne vous en parle même pas en mouvement...
Game Play
Ivalice... l'univers le plus riche et magique auquel j'ai pu voir dans un Final Fantasy... un Final Fantasy IX en apparence plus mature. Chaque PNJ a son histoire, courir dans les rues de Rabanastre, parler autant à un Seeq qu'à un Vaanga... tout ces petits détails font de Final Fantasy XII un grand jeu... que dis-je, un chef d'oeuvre. Il est vrai que beaucoup de détails sont fortement inspirés de l'oeuvre magistrale de Geoges Lucas, Star Wars, mais fondu dans la magie de Final Fantasy, c'est tout simplement démentiel... on prend son pied! Ivalice est grand, beau, riche de différentes cultures, cosmopolite... on aimerait presque vivre dans l'univers crée par Matsuno! En clair, c'est un peu notre deuxième foyer

... Il est toutefois regrettable que nous n'ayons pu avoir eu la possibilité de voyager dans les terres de Rozzaria, que les villes allant de Rabanastre jusqu'à Bhujerba ne soient vivantes qu'en apparence. En effet, pourquoi ne pas avoir permis au joueur, à l'instar des épisodes précédents, d'entrer dans des habitations? Dommage... mais l'immersion n'en est pas pour autant immédiate, malgré ce petit point noir! Passons maintenant au point le plus révolutionaire de la série: le système de combat! Pour être bref, ce nouveau système de combat allie l'efficacité à l'agréable: pour dire, c'est un plaisir de faire du level-up!... et puis, parole d'un fan du combat au tour par tour, je me suis habitué à ce nouveau système en moins de cinq minutes! (sans oublier les impulsions, sortes de limites break, mettant en extase nos pauvres rétines) Très bon point donc... mais je précise quand même que cela est totalement subjectif, et les joueurs qui n'aimeront pas ce nouveau gameplay, ils vont vite décrocher du jeu tant les combats à livrer sont nombreux! Dernier point, les Gambits et les Permis... pour faire court, les Gambits servent à nous simplifier la vie et les Permis , c'est une sorte d'échiquier type sphérier de Final Fantasy X, mais qui fonctionne de la façon suivante: si vous avez le permis de posséder tel arme ou tel sort, faut-il encore vous l'acquérir à coup de gils. J'ai vraiment aimé ce système, même si à la fin du jeu, il atteint ses limites et perd ce qui faisait son intérêt. En effet, au début, l'originalité est qu'on peut orienter chaque personnage de son équipe dans une spécialité spécifique, mais au bout d'un certain temps, on a tellement de points qu'on ne sait plus dans quoi dépenser et l'échiquier (assez petit je trouve) a été vu tellement en long et en large... qu'au final chaque personnage se retrouve à avoir les mêmes techniques, les mêmes magies, les mêmes capacités, etc... que ses congénères... dommage...
L'occasion de voir la magnifique Fran en mode impulsion
...
Graphisme, Durée de Vie & Composition
Les images parlent d'elles même, et d'autant plus lorsque le jeu est mouvement: Final Fantasy XII est le plus beau RPG de la PS2. Ne parlons pas des cinématiques... rah que c'est magnifique!! Et quel plaisir de voguer vers de nouveaux horizons d'Ivalice bercé sous les musiques si puissantes de Sakimoto, des morceaux épiques à souhait! Selon moi, l'OST de Final Fantasy XII est la meilleur auquel j'ai pu écouter depuis Final Fantasy X. Petite note, le plaisir de marcher sur les terres d'Ivalice est dû en grande parti à la réalisation musicale exeptionnelle de Sakimoto. Bref, cet homme là n'a plus rien à prouver... Enfin, en ce qui concerne la durée de vie, je peux vous assurer que le joueur en a pour son argent. J'ai fini le jeu au bout de 85 heures, bien sûr, je n'ai pas tracé le scénario en ligne droite, non, j'ai pris mon temps... rah quel pied, dans Final Fantasy XII, je respire

!! En conclusion? Final Fantasy XII est un chef d'oeuvre, on ressent que l'équipe de développement a travaillé dans la sueur et les larmes pour nous offrir aujourd'hui une telle oeuvre d'art... s'il vous plaît, ne boudez pas leur travail, ce serait considéré comme un crime contre l'art

!...
(PS: Je n'ai plus qu'une seule hâte, c'est de tâter sa suite sur ma NDS Lite
raaaaah I LOVE IVALICE
!!)
N'est ce pas magnifique?...
Graphismes: 10/10
Game Play: 9,5/10
Son: 10/10
Durée de Vie: 9/10
Conclusion: 38,5/40