... chantait Dolores O'Riordan.
En fait, si, ça serait un petit peu nécéssaire que certains grandissent - pas seulement en taille, hein.
Ce que je poste depuis le début ici, ce n'est pas une propagande anti-PsP ou DS, mais contre l'esprit qui entoure le lancement et le succès probable de la dernière-née de Sony. (Attention, racontage de vie inside; il paraît que ça se fait, dans un blog. Mais ce n'est que pour coller au sujet de cet article.)
La PsP est sortie, Nintendo contre-attaque via des communiqués vantant les avantages de la DS. Forcément, les réactions sont nombreuses; morceau choisi:
Franchement, je n'ai rien contre ceux qui achète la DS bien que je vais surement m'acheter une psp cet apres-midi. Ces consoles ne sont pas vraiment comparables, elles ne s'adresse pas à la même tranche d'âge. Rien que que le prix me fait penser ça, ainsi que le stylet magique lool
... ça va faire double-emploi par rapport au commentaire à l'article en question, tant pis.
Voilà exactement le genre de propos que Sony réussit à imposer à une tranche d'âge, qui est sans doute la même que celle visée par l'auteur de cette citation.
A moins que... peut-être que par ranche d'âge, il veut signaler que ce seront surtout les jeunes (collège - lycée inférieur) qui pourront s'en payer une, à l'aide du porte-monnaie extensible de leurs parents...?
... non, hein? C'est bien ce que je pensais.
Là où l'on pourrait dire que la DS ne joue pas dans la cour de la PsP est dans le fait que, pour la première fois (chez Nintendo en tout cas; beaucoup ont fait l'impasse sur la Game.com), la console portable (ou La Console De Jeu Video Portable, pour faire plaisir à TF1) n'est plus une version réduite de la console de salon, amputée de quelques boutons, ports...
A l'aide de ses spécificités, elle se crée un nouveau terrain - la DS n'existe pas uniquement pour la rétrocompatibilité GBA, on est bien d'accord sur ce point. Elle n'est pas là pour accueillir des versions réduites de jeux déjà disponibles sur consoles de salon, mais pour accueillir des jeux qui ne seraient à l'heure actuelle adaptables ni sur console de salon, ni sur console portable classique.
On ne prend pas une DS pour avoir une console de salon de poche, trimballable partout, même si bien sûr elle accueille des portages (souvent de mauvaise qualité, voir baclés); on la prend aussi pour les titres uniques: Pac Pix, Kirby, Meteos, Another Code, Nintendogs, Project Rub... pour ne citer que ceux ayant un usage intensif du stylet. Pas tous Made in Nintendo, même si c'est le cas de cette liste.
Et pour ma part (en dehors de mon affection particulière pour les consoles portables), si j'ai pris la DS, ce n'est pas parce que je suis un gamin entre 8 et 18 ans qui aime Pokémon et les jeux tous roses avec plein de fleurs (encore que, je ne les rejette pas: un titre à l'ambiance un peu gnangnan, s'il est bien réalisé, reste toujours une agréable diversion à côté de la grisaille quotidienne.).
C'est peut-être parce que j'aime le
stylet magique lool, par contre.
--- petite digression sur ma vie, mais pas tant que ça - vous pouvez sauter cette partie
---
J'ai joué pendant des années avec Joystick, puis Souris, puis Clavier, puis Souris-Clavier, puis Pad classique (croix, deux boutons), j'ai sauté l'ère Playstation-Saturn-3DO-N64, ayant été conquis par les vertus du PC; ma Super Nintendo, je ne l'ai achetée que tardivement, en toute fin de vie - en diversion du PC.
Quand j'ai commencé à vraiment me repencher vers les consoles de salon, la Dreamcast était sortie. La PlayStation 2 aussi. J'avais assisté, atterré, à l'hystérique sortie de la console à la télé, j'avais entendu les premiers jeunes acheteurs en parler: ouais, la mienne je l'avais pas précommandée mais le mec de Carrefour en avait caché plusieurs, je suis passé par les rumeurs La PS2 elle est trop puissante, même qu'elle peut commander les missiles en Irak alors elle est interdite.... sans les contrarier, après tout, si ça les amusait :roll:
... enfin. Avec le premier forfait Internet de la maison (1999, on s'y est mis tardivement), j'avais pu suivre en parallèle le développement des consoles portables. Finalement, en 2001, je suis passé de ma Game Boy Classic à une Game Boy Advance - sacré bond technologique. Plus aucun jeu ne sortait sur Super Nintendo, j'aimais la 2D et les consoles portables, et j'avais été sur le point de craquer pour une Neo Geo Pocket Color au moment de l'ère GBC... il fallait bien se décider à franchir le pas.
Finalement, alors que la Dreamcast et la PS2 m'avaient laissé assez froid, j'ai flashé en 2002 sur la NGC. Retour aux consoles de salon. Pourquoi la NGC? Il y a des choses qui ne s'expliquent pas... aussi bizarre que ça puisse paraître, je n'ai jamais eu de regrets, je ne suis pas un consommateur frénétique de jeux, et ceux que je possède suffisent à me satisfaire - il ne faut pas oublier que je possède aussi une Game Boy Advance, et que je n'avais pas non plus toujours le temps dont j'aurais aimé disposer pour jouer. J'ai une immense admiration pour ce pad, ne me servant pas de la croix directionnelle (et là, chapeau Nintendo pour m'avoir fait renoncer à la croix, même quand elle restait un mode de contrôle potentiel... je n'y aurais jamais cru, d'autant plus que je déteste le stick de la N64 (ça vient peut-être avec l'habitude...)).
Quand à la Xbox, je la regardais à l'époque, n'en déplaise à ses défenseurs, comme un PC castré - entre temps, de nombreux titres sont sortis, ceux m'intéressant étant très souvent des adaptations de jeux PC (allez faire tourner des jeux sur ma bécane asthmatique...). Je ne possède pas cette console, mais entre temps elle a su un peu mieux me séduire.
Bref, voilà comment je suis passé au stick analogique. Beaucoup de bruit pour rien, hein?
--- fin de la digression ---
Alors, finalement, après tout ça... le Stylet, c'est le plaisir d'utiliser une autre approche, l'écran tactile avec Thumb Strap (qui remplace un stick analogique, tout comme, quelque part, le stick analogique remplaçait joystick et souris...)... c'est un nouveau changement, une nouvelle variation, on reprend des motifs connus (sur DS, pas mal de licenses, il faut faire avec...), mais on leur insuffle un petit quelque chose qui fait que l'expérience en sera changée... c'est finalement ce que je demandais, cet autre chose. Revisiter la visée, dans un FPS, le mode de contrôle d'un personnage, dans un jeu de plates-formes, la
elation qu'on aura avec les outils qui sont mis à notre disposition, dans un puzzle-game ou un jeu d'aventure...
Ce n'est pas parce que je fais partie d'une ranche d'âge visée par la DS (Allez donc voir le cas de la PsP, si vous avez lu les autres articles de ce blog), que j'aime cette console. C'est parce que j'ai eu le temps de me lasser, justement, et que la DS a le potentiel pour offrir un nouveau souffle à une passion qui s'amenuise.
Question d'âge? Un peu, mais pas dans le sens où les détracteurs de la DS l'entendent. Au bout de trop d'années, la lassitude peut s'installer - et ce n'est pas une simple version portable de ses loisirs de salon qui suffit à redonner un nouveau souffle, même si ça a été le cas fut un temps.