Il y a des fois où le destin fait bien les choses. Cherchant un rpg saturn à faire en cette fin d'année, j'avais jeté mon dévolu sur Black Matrix, qui m'avait toujours fait saliver. Mais le cd n'a jamais voulu se lancer, alors j'ai pris le premier RPG saturn me passant sous le nez, en m'attendant à faire un rpg moyen. Malheureux! Madou Monogatari est ma bonne surprise jouée en 2007, un des meilleurs rpg de la console!
Puyo puyo team
Malgré son age (près de 20 ans), la série Madou Monogatari (l'histoire du baton magique) reste assez méconnue. Pourtant, tout le monde connait une autre série qui a puisé ses personnages dans Madou Monogatari, Puyo Puyo! Les connaisseurs retrouveront donc avec plaisir toute la clique de ces jeux.
On entame le jeu avec Lagnus, le héros ultra classe qui part vers la grande Tour pour mettre fin aux agissements des démons. Cette séquence assez jouissive permet de bien sentir toute la puissance du personnage, en démontant des gros boss très facilement. Une fois l'ultime gardien de la tour vaincu, notre héros, à bout de force, se fait aspirer et disparait...
On enchaine ensuite en incarnant Arle, notre jeune héroïne qui part à l'aventure pour investiguer sur l'apparition de plantes mystérieuses partout dans le monde et qui pourissent les terres. Lors de ce périple, de nombreux personnages connus vont rejoindre notre héroïne, comme Rulue, Minotaurus, Draco, Schezo, Suketoudara, Witch, Momomo et Harpy.
Visuellement édifiant
ès qu'on lance le jeu, on est frappé par la qualité de la 2D. Colorée, fine, détaillée, elle propose une belle 3D isométrique lors des phases d'exploration, et des sprites énormes parfaitement animés lors des combats. De plus, lors de ces derniers, le jeu zoome et dézoome admirablement pour bien coller aux actions, assez impressionnant.
Pour finir, le rendu des diverses attaques spéciales et magies est vraiment parfait. Et comme si ça ne suffisait pas, des nombreux arts magnifiques accompagnent les scènes importantes du jeu.
Bref, après 10 minutes de jeu, j'avais déjà compris que Madou Monogatari, c'était pas un petit rpg du dimanche, et c'est l'un des plus beaux rpg 2D de la machine!
En plus, c'est accessible
Le jeu est assez classique, voir linéaire, mais c'est ce qui permet de le rendre accessible même sans en comprendre un mot. On arrive dans un village, on parle à tout le monde jusqu'à entendre la petite sonnerie indiquant qu'on a débloqué le lieu suivant. On va sur la carte, on choisit le nouveau lieu qui est apparu, et ainsi de suite. Cette stratégie paie jusqu'aux derniers lieux, ça évite de bloquer. Pour autant, ça ne veut pas dire qu'on avance sans soucis. Les lieux deviennent vite assez labyrinthiques, quelques énigmes viennent accompagner l'exploration. De plus, chaque personnage à une compétence spécifique activée par le bouton A (faire du feu, donner un grand coup qui casse les rochers etc etc), qui sera indispensable pour bien avancer d'une part, mais aussi pour récupérer les nombreux objets bien planqués du jeu.
Mais ce qui reste vraiment marrant, ce sont les rencontres faites dans les lieux, souvent loufoques, pour ne pas dire déjantées, qui sont un vraie régal.
Les villes permettent de faire ses emplettes en items de soin et équipement et de se reposer, bien que la maison de l'héroïne le propose, et ce, grauitement... Allez comprendre.
Tout est question de choix
Les combats sont en traditionnel tour par tour. On choisit l'action qu'on veut effectuer à chaque début de tour, puis chacun joue en fonction de son agilité. Les attaques et magies portent sur une ennemi ou une zone, ainsi il faut bien choisir selon les combats l'action la plus adéquate. Les deux héroïnes ont en outre deux attaques de bases, à vous de bien choisir la mieux adaptée à chaque ennemi. Au fur et à mesure des coups portés et reçus, une barre de special points se remplit, donnant accès à une attaque ultime dévastatrice. Mais attention, une fois la barre de SP remplie à fond, la prochaine action la consommera, évitez donc de porter une simple attaque ou de faire une petite guérison contre un boss lorsque votre perso est dans cet état, vous perdriez une bonne occasion de sérieusement l'amocher.
Le jeu n'est pas très dur, seuls les derniers lieux posent quelques problèmes avec des boss un peu difficiles.
C'est frais, mais c'est pas grave
Si le jeu accroche autant, ce n'est pas uniquement grâce à sa technique impressionnante, ses lieux funs et ses combats péchus. Madou Monogatari, c'est aussi un jeu frais, de l'humour à foison et des situations désopilantes. Les séquences cultes ne manquent pas (jetez un oeil aux captures d'écran!), et le tout est soutenu par le très bon casting de la série. Il n'est pas rare de se marrer devant l'écran en voyant la gueule que tire certains persos. Cette ambiance est supportée par une excellente bande son, même si l'absence de doublage est vraiment regrettable. Mais c'est bien le seul reproche que l'on peut faire au jeu, qui accroche littéralement pendant une grosse trentaine d'heures de jeu.
Conclusion:
Madou Monogatari est un inspensable de la saturn. Frais, beau, fun, il est en outre ultra accessible et compréhensible malgré la langue. Une énorme surprise, qui pourrait bien vous donner envie de connaitre cette série méconnue, source de Puyo Puyo.
Les Plus:
+ 2D sublime
+ Ambiance et humour
+ Le casting du jeu
Série phare du monde tactique, Front Mission revient sur le devant de la scène avec un cinquième épisode en 2005. Après un quatrième épisode controversé et une expérience online, SquareEnix a t'elle trouvé la formule magique pour le Front Mission ultime ? réponse dans ce test.
Bataille éternelle
Le conflit qui a lieu ici représente une guerre entre l'OCU et l'USN. Dans une ville ordinaire, nous allons suivre Walter, Glen et Randy, trois gamins qui se retrouvent sur une place de la ville un bel après midi, Walter étant fier de montrer sa nouvelle bicyclette qui passe sur tous les écrans publicitaires. Glen sort son appareil photo pour immortalisé l'instant, mais d'un coup une explosion surgit, et des Wanzers font irruption dans la ville, ne s'occupant guère de la population. Une terrible bataille fait rage et la ville est réduite à néant.
Plusieurs années plus tard, Walter et Randy suivent leur formation au sein de l'OCU pour un jour peut être, avoir la chance de piloter un de ses fameux wanzers. Très vite les premières missions vont offrir une chance, cela a lieu sur une petite île du pacifique, où deux territoires sont en conflit. Au cours d'une de ses missions, Walter et Randy vont se rendre compte que le leader du clan adverse est leur ami Glen, qui lui aussi a rejoint l'armée mais par un concours de circonstances, se trouve être dans le camp adverse, l'USN.
Qu'est ce qui a motivé ses choix, quel avenir attend nos pilotes dans cette guerre sans merci ?
Une des forces du récit de Front Mission 5 réside dans sa chronologie. En effet, l'histoire n'hésitera pas à progresser par tranche de mois voir d'années, ce qui permettra de toujours garder un oeil sur l'évolution du conflit au fil du temps. Cette démarche est particulièrement mise en avant par une mise en scène souvent inspirée, presque cinématographique qui captive le joueur. Ici point de psychologies torturées à outrance et de design fantasques, juste des gens communs, qui se retrouvent embarqués dans un conflit dont ils en ont fait le choix, et dont ils ne maîtriseront pas les dérives. Les relations internes sont mises sous les projecteurs et c'est avec intérêt que nous suivons l'histoire.
Pas de soucis à ce niveau, si le scénario est peut être moins complexe que dans les précédents Front Mission, sa tournure le rend plus accessible et attractif, avec quelques passages fort en émotion.
Au top
SquareEnix n'a pas fait les choses à moitié, et Front Mission 5 est certainement un des tacticals les plus impressionnants techniquement sur PS2.
L'habillage d'abord, dans la même veine que les précédents, avec diverses options pour paramétrer les fenêtres des menus... toujours aussi austère mais un peu plus lisible. La présence discrète des arts, la possibilité de visionner les wanzers dans tous les sens est un atout appréciable, d'autant plus avec le grand nombre d'équipement disponible et visible sur vos machines.
La partie la plus impressionnante du jeu concerne les cut-scènes. Je passe outre les FMVs de haut vol, qualité récurrent du studio mais des séquences en 3D. Pour être clair, elles n'ont presque rien à envier à ce qu'on retrouve dans un Final Fantasy XII, sortit bien plus tard pourtant. Le travail d'expression faciale, les animations... tout est réussit. Plus flagrant encore en combat, où chaque assaut nous gratifies d'une séquence des plus impressionnantes avec des zooms et de la percution (possibilité d'accélérer ou zapper les séquences). A ce titre sachez que toutes modifications sur vos machines sera visibles aussi lors des cut scènes scénaristiques, un atout qui donne une identité remarquable à vos unités.
La réalisation hors combat est très simple, des décors fixes, des interlocuteurs fixes, vous bougez sur la gauche ou la droite pour voir avec qui vous pourrez interagir et engager un dialogue. Pas de grands bouleversements mais un rendu visuel pour ces séquences est une bonne idée. En combat des maps simplifiées, assez loin des unités pour plus de lisibilité. On regrette surtout que leurs tailles ne soient pas très grandes en général, et que les angles de caméra disponibles ne soient pas toujours idéals.
Mais bon, rien à reprocher, la réalisation est d'un excellent niveau.
Au service de l'ambiance
La bande son surprendra à bien des égards, avec des compositions dans un style propre à la série mais à l'écriture bien plus fournie. Peut être que le nombre de pistes n'est pas très élevé mais leurs qualités sont indéniables, à la faveur d'une ambiance guerre d'anticipation superbe. La tournure scénaristique avec l'accent émotionnel est bien respecté par le compositeur et nous aurons également nombre de pistes en relation avec ces séquences.
Extrait de l'ost de Front Mission 5 par Hidenori Iwasaki : (clic droit enregistrer sous)
Les doublages japonais sont une réussite, sans discutions, avec des acteurs impliqués dans leurs rôles et les bruitages ont bénéficié de beaucoup de soin. Du beau travail.
La genèse de Front Mission
Le système de jeu est divisé en deux parties distinctes, la partie hors combat et la partie combat.
Hors combat :
C'est lors des nombreuses intermissions que vous pourrez avoir le loisir de vous baladez. Les accès sont divers, du mess des officiers aux quartiers, en passant par le hangar ou la salle de gym. Tous vos déplacements permettront de rencontrer les membres des unités et de discuter avec eux. Cette démarche est importante, car des conversations sont liées entre certains membres et il faudra parfois suivre le mouvement en allant discuter avec les bonnes personnes. La récompense sera des RP, en d'autres termes des points indispensables à l'upgrade d'équipement et l'apprentissage de compétences, car les combats ne vont en donneront jamais assez. Mais ce n'est pas tout, à plus ou moins long terme, cela vous permettra de recruter des membres, ils n'ont pas tous le même niveau et les compétences varient. Sur la dernière partie du jeu, il sera même indispensable de recruter pour former une équipe capable de passer tous les obstacles.
Le hangar est le lieu classique et indispensable de tous bons Front Mission puisque c'est lui qui offrira l'occasion d'équiper machines et pilotes. Pour les machines vous pourrez acheter un set global (wanzer pré équipé), ou bien acheter pièce par pièce. Pour ceux qui ne connaissent pas la licence vos machines sont divisées en quatre parties. Vous avez le corps (tête et buste), le bras gauche (bras et épaule), le bras droit (idem) et les jambes. A ceci vous ajoutez une arme éventuelle à chaque main, épaules et pour finir un ackpack, utile pour la réparation, le transport d'item ou le kit de piratage. Vous pouvez comme d'habitude choisir nom et couleurs pour vos machines, vendre de l'équipement ou voir les altérations sur les statistiques des machines avant validation, puisque je rappelle l'importance que représente le poids des pièces.
Au delà de cette démarche classique, vous pourrez aussi upgrader vos pièces en échange des fameux RP et d'un peu d'argent. Chaque type d'équipement fait l'objet d'une arborescence et vous pourrez suivre le niveau et l'évolution de votre pièce après upgrade. Souvent le bon moyen d'évoluer à moindre coût, car l'argent est une denrée précieuse dans Front Mission 5 et les habituelles missions du simulateur n'en donnent plus. Les pilotes font aussi l'objet d'upgrade, où plutôt acquisition de compétence, les célèbres double punch ou autre error shot pour ne citer qu'eux, ainsi que de nombreux skills de soutien seront indispensables à vos unités, c'est grâce à ces compétences qu'on différencie le héros d'un pilote lambda. Le nombre de slot disponible montera avec l'expérience, et vous aurez également besoin des RP pour acquérir vos skills, après libre à vous de choisir les compétences les plus adaptées pour vos missions. Sachez que le choix des pièces et des skills est primordial. Les jambes par exemple ont une influence en fonction du terrain et une résistance spécifique à certains types d'armes. Il faut penser à tout, et ne pas hésiter le changement complet des pièces d'une machine pour espérer remporter la victoire. De même il faut prendre en compte la catégorie du pilote, si il est plutôt spécialisé en attaque au corps à corps ou distance... une équipe homogène est la plupart du temps conseillée. Pour cela, il faudra bien étudier le terrain lors du briefing avant de se jeter dans la gueule du loup.
Combats :
Des batailles tactiques au tour par tour, classiques, qui sont gérées par un système d'AP (action point), qui génère le déplacement, l'action, la contre attaque, l'utilisation d'un backpack ou encore d'un item. Vous jouez d'abord votre tour complet avant que l'ennemi ne le fasse, grâce à ce système vous allez pouvoir mettre en place diverses stratégies comme le link et le friendly fire, que je parlerai plus loin. Vos déplacements se font par cases, comme sur un damier, vous avancez votre unité et décidez l'action qui s'en suit. En cas d'attaque, vous voyez votre pourcentage de réussite et celui de l'ennemi. Les contres attaques dépendent du taux d'AP (moitié moindre que dans FM4), donc son utilisation sera limitée, il faudra faire attention en attendant d'avoir les skills adéquats pour passer outre les lacunes.
Déplacement et action sont les deux seules possibilités pour chaque machines. Cependant, en fonction de la position et des compétences de vos pilotes, vous allez pouvoir utiliser la fonction Link. Cette fonction permet de faire attaquer toutes vos unités sur la même cible sans pour autant jouer de tour supplémentaire. Une attaque d'équipe dévastatrice qui pourra se faire autant de fois que le nombre d'AP de chaque pilote le permettra.
En plus du Link, vous avez le Friendly Fire. Utilisant un procédé proche, à la différence que vous pourrez atteindre plusieurs cibles avec la même attaque, placés en colonne par exemple. Bien évidemment les ennemis utilisent aussi ces techniques. Le principal point a noter est que vous pouvez toucher vos alliés, d'où l'intérêt de positionner avec soin vos wanzers pour éviter l'auto destruction.
Pour couronner le tout, vous aurez à quelques reprises le choix de votre mission, où du moins, le choix de son abordage. En effet vous pourrez par exemple décider d'atteindre un rivage ennemi par la mer (tout le monde est réunis du même côté) ou alors un parachutage par avion (vos unités dispersées au milieu des troupes ennemis) si vous êtes sur de votre force.
Tous ces éléments ensembles offrent à la licence Front Mission sa plus belle composition. De la tactique riche et complète, à laquelle il manque peu pour prétendre au titre de tactical ultime.
Les principaux reproches viennent de la taille restreinte des maps, qui privilégie plus les actions que la position du terrain, de leur nombre dans la trame principale (moins de 30) et du nombre d'unités, seulement six, que nous pouvons avoir avec le héros inclus. On ajoute en plus une difficulté assez mal dosée, où sans trop savoir pourquoi certaines maps sont très faciles là où d'autres vous lutterez à la sueur de votre front lors d'un ultime assaut au bout du cinquième essai, et avec la chance. Une progression plus équilibrée et progressive aurait rendu le jeu plus accessible, car nulle doute que ce FM5 est plus adapté aux amateurs de la licence et les habitués de tactique en général (avec un mode hard dispo en plus, une fois le jeu fini). Ce qui est un peu dommage pour les novices.
Sous quêtes
Comptez environ entre 40 et 50h sans les annexes.
Recruter : de nombreuses combines permettront de recruter des pilotes de très hauts rangs.
Wanzers bonus : vos batailles seront récompensées en fonction de votre niveau de performance. Des wanzers bonus sont à gagner, et même des bonus annexes dont certains sont un clin d'oeil aux précédents opus.
Simulateur : le simulateur est un espace qui permet de faire progresser vos pilotes et de mettre au point des stratégies, des bonus sont présents également. De nombreuses maps sont disponibles après certains passages scénaristiques.
Survival : un mode spécial qui propose le choix d'une seule unité qui doit vaincre un donjon à étages. Pour des récompenses d'objet que vous n'aurez nulle part ailleurs.
Beau, intéressant et riche, Front Mission 5 est un peu l'aboutissement de toute la licence. Si la difficulté était mieux calibrée pour un plus large public et si le nombre de maps scénario était plus conséquent, il aurait presque été parfait, mais dans l'absolu, difficile de ne pas conseiller ce tactical, juste grandiose.
Les plus :
+ Mise en scène soignée
+ Riche et complet
+ Le meilleur de Front Mission
Les moins:
- Difficulté mal dosée
- Pas assez de nouveautés ?
Oqo est sympa et tout, mais si les RPG obscurs c'est bien, il en va de même pour les jeux plus fashion. Bref ça manquait de Chrono Cross ici. Erreur rectifiée avec cette belle vidéo.
Si il y a bien un jeu qui a marqué la rentrée, c'est Odin Sphere. Annoncé en grande pompe à coup de screens magnifiques depuis de longs mois, il avait suscité mon enthousiasme dès les premiers instants.
Le fait que Vanillaware, récent studio crée par Seiya Kamiya a qui on doit l'inoubliable Princess Crown, n'y était sûrement pas étranger.
Pourtant, quelques critiques se sont vite abattues sur le jeu à sa sortie, et c'est presque à contrecoeur que j'ai décidé de m'y mettre. Mais pourquoi tant de haine?
Le Chaudron, objet de toutes les convoitises
La guerre fait rage. Odin, le roi de Ragnanival - aussi surnommé le Demon Lord - a décidé d'attaquer le royaume elfique de Ringford, dirigé par la reine Elfaria. Cette guerre a pour unique but de gagner le contrôle du Chaudron, formidable machine de guerre qui permet de contrôler le flux des phozons dans le monde (particules lumineuses nécessaires à toute forme de vie), mais aussi de forger les psychers, redoutables armes de combats capables de percer les écailles de dragons.
La guerre va bientôt impliquer toutes les contrées avoisinnantes : Titania, qui semble hantée par un passé douloureux, Valentine, ancienne puissance déchute par la folie engendrée par le Chaudron des années auparavant, et enfin l'Outremonde, où des âmes en peine hèrent, persécuté par la reine des lieux...
Odin Sphere reprend le désormais célèbre concept de destinées croisées que l'on a pu voir dans des rpg de poids tels que Rudora no hihou, Shining Force 3 ou encore Suikoden 3. On enchaine donc les scénarios des 5 personnages, découpés chacun en 7 chapitres. Mais ici, ils ne font pas que se suivre ou se recouper, chaque chapitre laisse des rous et des zones d'ombre, il faut finir les 5 personnages pour pouvoir comprendre l'enchaînement chronologique des événements. On obtient au final une histoire riche, émouvante et prenante.
Les cinq destinées croisées :
Gwendolyn:
Fille cadette D'Odin, elle cherche en permanence sa reconnaissance et son amour. Comme sa soeur, elle est une valkyrie, dont la vie est dédiée à la guerre et au combat, jusqu'au jour où son père décidera de la marier.
Son destin va basculer lorsque les troupes du royaume vont affronter Grindford. La bataille va être remportée, mais sa soeur, Griselda, va y perdre la vie. La voila unique (?) fille d'Odin, en possession du psycher de sa soeur, une lance à la puissance dévastatrice. Une arme qui doit lui permettre de mener à bien sa quête de reconnaissance paternelle...
Cornelius:
Prince de Titania, Cornelius est fou amoureux de Velvet, une descendante de la royauté perdue de Valentine. Mais cet amour ne semble pas convenir à tout le monde. Cornelius se retrouve transformé en Pooka, et un faux prince de substitution s'active en coulisse...
Mercedes:
Fille d'Elfaria, la reine de Ringford, Mercedes est une jeune princesse insouciante qui n'a aucune conscience des réalités du monde. Elle aime passer son temps à chasser le grenouille avec l'arme de sa mère. Mais lorsque l'armée d'Odin marche sur Ringford, Elfaria meurt et Melvin, son cousin avide de pouvoir, prend les rênes du royaume.
Une longue quête initiatique et de reconquête commence alors, qui doit lui permettre d'enfin posséder la carrure d'une reine, et d'être prise au sérieux...
Oswald:
Orphelin recueilli et adopté par Melvin, Oswald dévoue sa vie au combat et au service aveugle de celui-ci. Armé de son psycher, Oswald est un guerrier craint et reconnu par tous. Mais sa vie lui semble vide et sans intéret...
Velvet:
Velvet et Ingway, son frère jumeau, sont les derniers de la lignée de la royauté de Valentine. Hanté par une malédiction prédite par leur mère, ils n'ont cesse de vouloir échapper à leur destin. L'amour que porte Velvet pour Cornelius, le prince de Titania les éloignent peu à peu l'un de l'autre...
Velvet, c'est aussi la touche très sexy du jeu .
Explosion visuelle et sonore :
Ce qui marque dès qu'on lance le jeu, c'est indéniablement la qualité de la 2D du jeu. On a rarement vu une 2D aussi détaillée, colorée et bien animée. Les sprites sont énormes, les effets lumineux sublimes. On note de plus un scrolling horizontal à 5 ou 6 niveaux, c'est impressionnant. Et que dire des boss, qui font souvent presque la hauteur de l'écran. Les animations sont bien décomposées et le tout est presque toujours fluide. Presque? Oui, car lors de certains combats avec un grand nombre d'ennemis, le jeu a tendance a beaucoup ramé, et il parfois difficile de jouer correctement. Mais honnêtement, devant la qualité visuelle de l'ensemble, on pardonne rapidement les ralentissements et certains loadings un peu longs.
Les mélodies ne sont pas en reste, avec des thèmes superbes et dignes des meilleures BO de film. Dès la musique d'intro, on est sous le charme. Hélas, on note un certain manque de variété, les mêmes thèmes étant réutilisés régulièrement. Mais comme le jeu a fait les choses en grand, tous les dialogues sont doublés, et on peut choisir d'avoir les doublages japonais! Les doublages japonais étant excellents, on ne peut que se réjouir, en espérant que les prochains hits de Vanillaware empruntent le même chemin.
Originalité au menu :
Mais Odin Sphere ne se résume pas à une simple réussite technique, ce qui ne fait pas un hit. Odin Sphere, c'est aussi un action-rpg qui amène son lot d'originalités.
Le déroulement du jeu est simple: chaque scénario est découpé en 7 chapitres, et chaque chapitre est constitué d'un lieu à conclure.
Une fois entré dans un lieu, le but est de se frayer un chemin jusqu'au boss de fin. Les écrans sont circulaires, c'est assez surprenant, et pour les finir il faut nettoyer toutes les créatures qui vont apparaitre. A la fin de chaque écran, une note vient sanctionner la performance d'ensemble, et un coffre plus ou moins rempli en fonction de celle-ci tombe d'une ciel. Si obtenir un S (note suprême) pour les écran de difficulté une ou deux étoiles est chose aisée, il en va tout autrement pour les cinq étoiles, dans lesquels un flux continu d'ennemis vient vous pourir la vie. Ceux -ci sont souvent sanctionnés par un D, qui vous octroie uniquement l'item spécifique de l'écran, rien de plus. Pas de panique, si vous mourrez lors d'un écran difficile, vous n'aurez pas à recommencer entièrement un lieu, le jeu vous ramène au début de l'écran dans l'état où vous y êtes arrivé. Et si jamais vous êtes trop mal préparé, vous pouvez ressortir à tout moment. Et je vous garantis que ce n'est pas superflu, compte tenu de la difficulté générale du jeu, assez élevée, ce qui change des grosses productions actuelles. Pour les amateurs de jeux hardcore, un mode hard est directement disponible, et promet de jolis lancers de manettes lors des boss.
On peut afficher un plan du lieu à tout moment, mais tant que l'écran donnant la carte n'a pas été complété, on voit uniquement les écrans déjà complétés.
Pour se battre, chaque personnage possède une petite palette de coups, qu'il faut utiliser avec intelligence. Une barre d'action se vide au fur et à mesure des coups donnés, il faut penser à régulièrement faire un break pour souffler ou recharger (dans le cas de Mercedes). Les boss, eux, nécessitent souvent une technique précise pour être battus, et rentrer dans le tas comme un gros bourrin ne mène souvent pas à grand chose.
Chaque ennemi et sous boss battu libère des phozon, qui peuvent être utilisés de deux façon:
Soit en étant absordé par votre psycher pour améliorer votre niveau d'arme, ce qui augmente sa puissance et débloque de nouvelle capacités
Soit en les utilisant pour faire pousser des graines qui font pousser des fruits, des plantes, et même des... moutons!
Un principe original qui change du level up classique, même si au fond le résultat reste le même, il suffit de taper plein d'ennemis pour vite progresser.
La création pour la progession
es objets ainsi récupérés peuvent être utilisés de façon brute pour redonner de la vie et faire monter l'expérience des HP. Mais si on monte aisément de niveau de points de vie en mangeant les produits des graines au départ, on est vite amené à changer de stratégie. Dans les lieux, on récupère souvent des parchemins qui permettent de faire des plat au restaurant ou des potions.
Les potions, c'est la clé indispensable à la finition de lieux difficiles. Grosse remise de vie, protection des dégats, et surtout resistance aux conditions climatiques (gel, chaleur...), il est indispensable de bien connaître les combinaisons. Les recettes, elles, permettent de commander des menus aux restaurants avec les pièces et ingrédients adéquats pour gagner énormément de points d'exp de point de vie. Mais voila, pour stocker tous les objets nécessaires à ces confections, il faut pouvoir stocker. Au départ, chaque personnage ne possède que deux sacs pouvant contenir huit objets, puis on peut en acheter de plus en plus au fur et à mesure du jeu.
Au début du jeu, on a des tutoriaux, on apprend les possibilités, et le jeu est vraiment prenant. Ensuite, avec les personnages suivants, on répète toujours les mêmes actions et certains pourront être rebutés par la lassitude. Pour ma part, le scénario raiment captivant et la façon de jouer propre à chaque personnage m'a permis de ne jamais ressentir de monotonie, d'autant que les parchemins récupérés sont conservés d'un perso à l'autre, on finit donc de plus en plus vite chaque scénario (j'ai mis 12h pour Gwendolyn, et 6h pour Oswald et Velvet, par exemple). Comptez tout de même une bonne cinquantaine d'heures pour en voir le bout, car le scénario final exige une bonne préparation.
Odin Sphere est bien la perle attendue. Oui, on peut lui reprocher une certaine répétitivité et la présence gênante de ralentissements lors de combats clé.
Qu'importe! En plus d'être le plus beau jeu 2D de la machine, le jeu propose un système de jeu original et excellent, un casting réussi et une intrigue envoutante. Un jeu à faire et à refaire, Princess Crown a enfin un digne successeur.
Il faut désormais compter avec Vanillaware dans le monde du RPG de qualité.
Les plus :
+Visuellement magnifique
+Bande son superbe
+Cinq histoires passionnantes qui se dévoilent les unes dans les autres
+Originalité du système de jeu
+Mise en scène
Les Moins :
-Un brin répétitif
-Ralentissements gênants lors de gros combats
La Saturn est et restera l'une des meilleurs plateformes pour le RPG (et pas que pour ça d'ailleurs mais nous sommes sur Legendra ^^) dans le coeur de bon nombres de gamers.
Malheureusement, pour nous, la petite bombe de chez Sage n'accueillit au final, à l'inverse du Japon, que très peu de ces jeux en Europe.
Petite séance de rattrapage en vidéo, pour ceux qui ne connaîtraient pas ces jeux, ou moment de nostalgie pour les autres.
Ci dessous vous trouverez différentes captures réalisées par nos soins.
Langrisser 4 démo:
Nanatsu Kaze no shima monogatari, beginning demo :
Romance of the three kingdom 4, intro
Mystaria, Intro :
Dark Savior, demo :
Magic Knight Rayearth, intro :
Samurai spirit bushidoretsuden rpg, demo:
Voici ce qui conclut cette première fournée de vidéos. Enjoy :
Voilà, petite question sans grand intéret...
Simple curiosité, jouez vous à un RPG en ce moment si oui lequel? Bon jeu?
Moi, je suis sur Shadow Hearts 3 from the new world. Pas forcément le plus grand RPG qui soit; mais un soft très agréable (Shania ), pas trop prise de tête.