Les images du test comportent des spoils des deux premiers boss, de certains personnages débloquables (comme sur les dessins promotionnels donc), de zones secrètes et armes du jeu. Si vous voulez vous garder les surprises, merci de zapper le test.
Une histoire d'explosions (de rage)
-Ramasse les capsules radioactives ! C'est bon pour nous!
-Mais qu'est-ce que tu racontes ? Manger de l'uranium t'es pas malade toi ? T'as ramassé en 86, j'te l'dis.
-Faut les manger dans le jeu, ça te donne de l'expérience pour évoluer et développer de nouvelles capacités.
-Comme le voisin ?
-Sois pas mauvaise langue, tu sais bien que si le voisin ressemble à Elephant Man, ça n'a rien à voir avec le nuage. Sarkozy nous l'a dit, on peut lui faire confiance non ?
-Ok bon ben dans ce cas là, j'vais t'avaler ces déchets plus vite que La Hague ne les traitent mais par contre, faire confiance à des politiques, t'as définitivement trop joué dehors en 86, j'peux plus rien pour toi, même un trépané a plus de bon sens.
-En parlant de trépané, laisse moi cette arbalète, vu tes deux mains gauches, t'es clairement pas Guillaume Tell...
-Ouais t'as raison, je vais essayer cette arme là...
-Tire loin des murs sinon...
-La £$ta!n dsa r%ce de µ0rt c'est quoi ce jeu où on crève tout le temps !?!?!!
Un grand classique (ne soyez pas à cran, le jeu est plus chaud qu'un réacteur en fusion)
Ainsi X découvrait l'univers bien particulier de Nuclear Throne, le nouveau jeu du studio batave
Vlambeer, un
rogue-like shooter procédural anciennement nommé
Wasteland Kings, après s'être mangé quelques bastos dans la tronche de son personnage et ragé sur une difficulté surhumaine. Entre les vagues d'ennemis, les explosions et fuites de mutagène à l’écran, nous avions fort à faire pour que notre durée de vie soit supérieure à celle d'un technicien nucléaire ukrainien des années 80. Après avoir crevé une bonne cinquantaine de fois en l'espace d'une trentaine de minutes, mon voisin commença à mordiller sa manette tout en émettant un curieux liquide vert par sa bouche : horreur, il était temps d'arrêter la console et de relancer le PC (la machine hein, pas le poste de commandement) pour un RTS plus tranquille. A la vue d'Alerte Rouge, je crus le perdre cependant :
-rAaaaggagahHhh saloperie de machin nucléaire, plus jamais !
Aux dernières nouvelles il aurait essayé de rejoindre Greenpeace mais la couleur de leur logo et le nom l'aurait incité à les dénoncer auprès de l'A.S.N. Ayant échappé aux psychiatres mandatés par le gouvernement venus le chercher suite à une lettre anonyme les informant de sa pensée singulière, il aurait trouvé refuge dans un mouvement d'art moderne visant à repeindre tout logo vert rencontré en couleurs plus chatoyantes. Certains pétroliers seraient donc en train de traiter leurs enseignes pour les protéger des « attaques ». Une bonne chose donc au final, l'économie est relancée. En espérant qu'il garde sa nationalité puisque son pays d'origine, quitté très tôt et qu'il ne connaît pas, est une sorte de pendant réel du monde de Nuclear Throne
Même les décors veulent votre peau : faites gaffe à ces p$tµins de voitures, piliers ou fûts toxiques
Un jeu basé sur le gameplay plutôt que la plastique
Initialement créé lors d'une
game jam (La
MOJAM 2013), le jeu vient de sortir d'
early access après deux ans de mises à jour intensives (Une centaine) et est dispo sur Windows/Linux/Mac/PS4 et PS Vita (PS3
prochainement). Jeu de tir ultra arcade, où la visée s'effectue via le second stick (Pas de système de verrouillage à la Hotline), on incarne donc un truc tchernobylien devant tracer son chemin jusqu'au trône nucléaire, accessible après avoir traversé 7 niveaux possédant chacun une couleur dominante et des pièges particuliers, en éclatant tout ce qui se présente au moyen des innombrables armes que le jeu mettra à votre disposition. Dit comme ça, ça a l'air facile mais pour les
noobs, tel que votre fidèle serviteur dans le cas présent, les premières heures s'apparentent à des sessions de jeu de quelques minutes avant de mourir bêtement, soit par manque de réflexes soit par l'apparition d'un ennemi ou danger inconnu (J'avoue... Secondes est plus approprié...). L’expérience de l'environnement et des dangers inhérents se fait donc à la dur, à l'ancienne, avec un petit côté
Die & Retry lors des premières rencontres. Fort heureusement, la génération des niveaux prend quelques secondes.
Ca risque de compliquer vos affaires si vous tirez sur cette statue...
Mais ça peut vous emmener dans un lieu secret.
Ce qui pourrait être source de frustration ne l'est pas car bien que très corsée, la difficulté n'est jamais injuste, on comprend toujours les raisons qui ont mené à notre mort et les contrôles répondent au doigt et à l’œil, sans aucun ralentissement à l'écran ou problèmes d'
hit-box. Vous allez me dire, vu la gueule des graphismes, minimalistes et qui feront gerber d'horreur tous les
graphics whores (bien qu'il faille avouer que sur grand écran c'est vraiment pas folichon et que le format 4/3 casse bien les b*rnes tout de même), c'est bien le minimum (La DA, les
sprites et interface sont cependant très bien foutus). Ce à quoi je vous répondrais qu'en voyant que le jeu avait été développé en utilisant
Gamemaker, j'eus quelques appréhensions vite dissipées par la pratique (coucou Hotline!). La maniabilité est donc en tout point parfaite, si ce n'est ce problème de verrouillage pour les moins talentueux, la visée auto ne fonctionnant tout simplement pas (Et encore, passé un certain stade, pas sûr qu'il aurait été utile vu l'intensité de certains niveaux). Chaque contrôle peut être réaffecté au bouton de son choix et la maîtrise de son petit bonhomme se fera donc naturellement, ce qui incite à sans cesse relancer une nouvelle partie. On se fait plaisir à contrôler le perso malgré les échecs répétés et si vous aimez les jeux nerveux et intensifs basés sur de courtes sessions rapides, vous allez exploser vos compteurs.
Après avoir nettoyé le niveau, un vortex s’ouvre et vous permet d’accéder au suivant
Il est où le Wiki?
Vite pris en main et assez simpliste à première vue, le jeu bénéficie cependant d'une grosse richesse et profondeur grâce à une dizaine de personnages déblocables au fil de votre aventure possédant chacun des caractéristiques et spécificités très différentes, à des évolutions nombreuses déblocables au fur et à mesure de votre avancée dans les niveaux (avec ces fameuses capsules relâchées par les ennemis à leur mort ou dispos sur le terrain de jeu) et à cette quantité faramineuse d'armes totalement différentes.
Chaque combinaison offre un style de jeu particulier et permet à chaque partie d’apporter assez de diversité et de vent de fraîcheur (atomique dans le cas présent) pour ne pas être redondante. Le bestiaire varié et riche (environ 5 ennemis de types différents par niveau avec des attaques propres à chacun) a aussi des comportements bien spécifiques et renouvelle les approches. Le côté procédural du jeu n’est pas là pour faire
hype et il faudra donc tout aussi bien s’adapter aux vagues ennemies différentes (on peut tout aussi bien devoir affronter 50 adversaires en 3 niveaux qu’en un seul) avec les moyens mis à notre disposition (les armes trouvées étant aléatoires) qu'aux décors remaniés.
Petit aperçu du style visuel des différents niveaux. Les niveaux intermédiaires, sans boss, sont toujours plongés dans une semi-obscurité
Les fin de niveaux comportent des boss, non aléatoires
Au niveau de ces derniers, changeant constamment d'une partie à l'autre, il est tout à fait possible de passer d’une partie de cache-cache à une pure partie de bourrinage, le degré d'ouverture des environnements et des équipements favorisant plus ou moins certaines méthodes. L’armement est en effet divisé en catégories distinctes (projectiles – disque rebondissant, arbalète ; énergie – laser, pistolet à arc électrique ; plus classiques – mitrailleuse, simple, double voir triple, fusil d’assaut et autres armes de corps à corps telles que le tournevis, la clé à mollette ou le marteau piqueur) récupérées aléatoirement avec des points forts points faibles bien différents (Le fusil à pompe rebondit par exemple sur les murs, ce qui est bien pratique dans les couloirs, ou le lance-grenades et autres bazookas dévastent tout mais vous explosent aussi dans les endroits exigus ou trop proches de votre cible). Chaque niveau comporte donc des coffres offrant armes et munitions, cumulables même si vous ne possédez les armes correspondantes, qu’il faudra savoir gérer avec parcimonie sous faute de se retrouver les poches vides (rageant alors qu’on fait son meilleur
run), des kits de soin et des cartouches d’expérience (à base de liquide verdâtre nucléaire, similaire aux capsules lâchées par les adversaires vaincus) vous permettant d’évoluer et d’acquérir de nouvelles capacités à chaque niveau franchi. Ces dernières vous octroient des bonus bienvenus vu la difficulté de l’aventure mais ne sont pas applicables de la même façon à tous les personnages : la mutation
Strong Spirit par exemple, qui vous avance d’un niveau après votre première mort, ne fonctionne en effet qu’avec Fish, le personnage qui donne son visage à l’icône de la mutation.
Les évolutions en question, proposées elles aussi aléatoirement à chaque niveau d’expérience atteint
Autre élément important, votre personnage dispose d’un pouvoir spécial et de caractéristiques de base différentes (Fish peut effectuer des roulades, Crystal a une fonction bouclier, Eyes est télékinésiste, Melting peut faire tout exploser sur un large cercle autour de lui mais ne dispose que de 2 points de vie, Horror émet une gerbe ultra destructrice etc) pour varier les approches de
gameplay. Chacun peut être boosté via la mutation appropriée (Crystal pourra se téléporter, Fish rouler indéfiniment...). Je vous avouerais que j'ai plutôt squatté Crystal, son coup spécial étant plus qu'utile pour faire face aux déferlements de boulettes ennemies qui ne manqueront pas d'arriver tôt ou tard. Et si vous ne vous trouvez pas dans un endroit susceptible de vous cacher aux tirs ennemis, à moins d'avoir choisi une évolution les ralentissant, ça risque de vite poser problème si vous n'êtes pas un virtuose du clavier ou de la manette. Sans compter que les ennemis montent en puissance et que certains n'hésiteront pas à défoncer les murs pour aller vous chercher, que ça
one-shot sévère ou que d'autres exploseront en gerbe à leur mort. Bien sûr vous pouvez toujours choisir un autre personnage insensible aux explosions ou avec une autre spécificité de
gameplay, mais vous l'aurez compris, selon votre choix, votre façon de jouer devra s'y adapter. De quoi varier les plaisirs et casser le sentiment de répétition, ainsi que profiter des talents de chacun en mode coopératif (Non dispo sur Vita).
Petite galerie des persos de base ou vite déblocables
Le but final est donc d'accéder au trône nucléaire et de s'installer dessus en bon pacha des terres dévastées ou bien de remettre le couvert et boucler le jeu afin de repartir sur de nouveaux
runs à la difficulté exponentielle, ce qui vous permettra d'obtenir des armes encore plus puissantes et autres persos. Je dois bien avouer que mes tentatives se sont pour l'instant limitées au boss du 5° niveau. Avec de la mauvaise foi, je vous dirais que l'absence de clavier/souris m'empêche d'accéder aux dernières étapes mais les défis quotidiens ou hebdomadaires, avec des perfs indiquant que certains sont montés jusqu'à 62 niveaux (soit minimum 8 boucles

*), démontrent seulement que j'ai deux mains gauches et qu’une belle courbe de progression est envisageable. Un mode facile n’aurait pas été de refus cependant.
Le test et captures d'écran ont été effectués sur Vita. Le bilan après une quinzaine d'heures de jeu est donc plus que positif et je ne peux que vous recommander cette petite pépite si la difficulté ne vous effraye pas. Une excellente surprise de fin d'année !
Le jeu est bourré de secrets, que ce soit des niveaux, des armes, des persos ou des capacités
Les +
-Addictif au possible.
-La patate sonore et visuelle des explosions, effets et ennemis.
-Le mode deux joueurs sur machines de salon.
-Des secrets dans tous les sens.
-
Cross-Buy (PS4, Vita).
Les -
-Pas de Coop en ligne ni de sauvegardes partagées.
-Ca pique un peu sur grand écran tout de même, et le 4/3...
-Pas mal de bugs.**
-Le mode facile pour les
noobs dissolu dans la cuve.
La note finale
7 bores sur 10 pour les ''
noobs'' ***, 8 si vous êtes un (très) bon joueur ou que la difficulté ne vous effraie pas.
« Fish nous la paix, le test est fini ! »
*
MAJ 29/12: ça buggerait dur en fait sur ces compteurs journaliers...
**
MAJ 29/12
***
MAJ 29/12: le jeu est ultra dur sur consoles, et l'adaptation aurait gagnée à être plus soignée et pensée pour cette ergonomie particulière.
En tout cas je ne connaissais et en lisant le test je ne sais pas je me suis revu entrain de kiffer un jeu comme Super Time Force.
Je pourrais me laisser tenter vraiment !
Merci iglooo
whiteweedow bien ouej