Je vous partage l'avis de l'un de mes collaborateurs concernant Dissidia Duellum Final Fantasy, en phase bêta privée sur mobile.
Un retour inattendu — et très mobile
Quand Square Enix a annoncé Dissidia Duellum Final Fantasy, j’ai eu ce mélange d’excitation et de prudence qu’on ressent rarement. Après toutes les itérations sur console, ce retour se fait exclusivement sur mobile et avec un format très différent : des combats 3v3 dans des arènes où l’action se mélange à la stratégie. L’idée de retrouver mes personnages préférés dans un contexte mobile me rend impatient, mais je sais aussi que ce genre de jeu peut facilement être déséquilibré si la monétisation prend trop de place.
Le contexte narratif : un Dissidia « isekai inverse » en plein Tokyo moderne
L’histoire de Duellum se déroule dans un Tokyo contemporain. Un gigantesque cristal bleu surgit au milieu de la ville et, progressivement, son énergie devient corrompue, libérant des monstres qui plongent les habitants dans la panique. C’est là que les héros de Final Fantasy apparaissent, mais sous une forme masquée, appelés les “Ghosts”. Ils surgissent pour protéger la population, affrontent les monstres, puis disparaissent aussi vite qu’ils sont venus.
Ce cadre m’a immédiatement séduit. Le contraste entre mes personnages de mondes fantastiques et un décor urbain réaliste donne un vrai souffle de nouveauté. Cela permet aussi au jeu de proposer des interactions inédites entre les héros de différentes époques et mondes, tout en laissant de la place à des scènes plus légères, où l’on découvre leurs petites habitudes ou leur humour. Et visuellement, l’approche cel shading donne un rendu très dynamique et moderne, parfait pour ce type de jeu mobile.
Mécanismes de jeu : 3v3, bravoure, rôles — du stratégique dans l’action
Format de combat : course et coopération
Au cœur de Duellum, chaque combat oppose deux équipes de trois joueurs. L’objectif est de terrasser un boss, mais pas uniquement : chaque équipe doit aussi gérer des monstres autour du cristal, accumuler de la bravoure et s’assurer de ne pas se faire devancer par l’autre équipe. Chaque match est un sprint de quelques minutes, où chaque décision compte : foncer sur le boss, éliminer les adversaires, ou soutenir son équipe pour maximiser les points de bravoure.
Ce mélange entre PvE et PvP est fascinant. Il y a une vraie tension, on se sent constamment en mouvement et on doit réfléchir à chaque action. Les combats rapides ne sacrifient jamais la stratégie : chaque personnage a un rôle à jouer et la coordination avec l’équipe est primordiale. Se faire surprendre par un adversaire isolé peut être fatal, mais réussir à synchroniser les attaques pour déclencher le “Bravery Burst” est incroyablement gratifiant.
Rôles des personnages
Les personnages sont répartis en quatre types principaux : Melee, Ranged, Support et Agile. Chaque rôle a son importance et influence le déroulement des combats.
Melee : parfaits pour encaisser les coups et infliger de gros dégâts au corps-à-corps. Je me suis retrouvé à défendre mes coéquipiers tout en frappant le boss quand je jouais un personnage Melee et c’est très satisfaisant.
Ranged : ces personnages restent en retrait et harcèlent les ennemis. J’ai aimé la sensation de contrôler le rythme du combat à distance, tout en sachant que je devais surveiller mes alliés
Support : ce rôle est crucial pour gérer la bravoure et assister l’équipe. Jouer un Support demande de l’anticipation et de la patience, mais c’est indispensable pour que les Heavy hitters puissent briller
Agile : la mobilité est leur point fort. Dash, esquives, vol de bravoure… jouer Agile est un vrai plaisir, surtout quand on réussit à déstabiliser l’autre équipe au moment clé
Chaque personnage a des compétences uniques et une passive qui influence directement le gameplay. C’est ce qui rend chaque match différent et donne envie d’essayer tous les rôles pour comprendre les interactions et les synergies possibles.
Personnalisation et progression
La personnalisation est un vrai plus. Les tenues modernes apportent un charme supplémentaire et certaines scènes mémorables, que l’on débloque au fil du jeu, permettent de booster les personnages tout en ravivant la nostalgie de la saga. La musique, quant à elle, alterne entre classiques remixés et nouvelles compositions et accompagne parfaitement le rythme frénétique des combats.
La progression repose sur l’accumulation de bravoure et la maîtrise des Burst. Chaque victoire, chaque combo bien enchaîné apporte un vrai sentiment de progression et même si l’on peut se sentir submergé au départ, tout devient clair avec un peu de pratique. Le plaisir vient autant de la stratégie que du spectacle visuel et sonore.
Contrôles et accessibilité
L’un des aspects les plus réussis, à mon avis, est la simplicité d’utilisation. Les combats sont conçus pour être jouables facilement sur mobile, même à une main. Les commandes restent fluides et intuitives et malgré la rapidité des affrontements, on peut réellement se concentrer sur la stratégie. Le style cel-shading rend le jeu lisible et agréable, même sur un écran réduit.
Les zones d’ombre : gacha et équilibre
Malgré toutes ces qualités, le point le plus sensible reste la monétisation. Le jeu utilise un système de gacha à deux niveaux : pour obtenir des personnages et pour obtenir des compétences. Cela signifie qu’un joueur peut obtenir un personnage rare, mais sans les compétences adéquates, il risque de ne pas exploiter tout son potentiel. Inversement, on peut obtenir des attaques puissantes pour des personnages que l’on ne possède pas encore.
Ce double système est le plus grand risque pour le jeu compétitif. Il pourrait rapidement créer un fossé entre joueurs payants et joueurs gratuits. Les parties PvP deviennent alors un peu moins justes et le plaisir peut s’effriter pour ceux qui ne veulent pas investir trop d’argent. Le grind peut devenir frustrant si on veut accéder aux compétences et personnages essentiels pour rester compétitif.
Mon expérience personnelle
En testant le jeu, j’ai ressenti un vrai mix d’excitation et de concentration. Les premières parties peuvent être déroutantes : comprendre la carte, ses propres compétences, le rôle des coéquipiers et la course contre l’équipe adverse demande un peu de temps. Mais une fois que tout s’emboîte, chaque match devient une course tendue et palpitante.
J’ai particulièrement aimé jouer des personnages Melee et Agile : protéger mes alliés tout en infligeant des dégâts spectaculaires au boss procure un vrai sentiment de puissance. Les combos Burst sont extrêmement satisfaisants lorsqu’ils sont bien enchaînés et voir mes coéquipiers réagir et coordonner leurs attaques donne un vrai côté vivant au jeu.
Le côté narratif est un bonus sympathique. Les interactions entre personnages issus de différentes époques de Final Fantasy, les petites scènes de vie et l’humour discret apportent une profondeur que je n’attendais pas. Même si ce n’est pas le cœur du gameplay, ces moments renforcent le plaisir et la connexion avec les personnages.
Points forts et limites
Points forts
Un concept original et dynamique, mélangeant PvP et PvE;
Une présentation artistique soignée, avec des personnages fidèles et des tenues modernes;
Des combats rapides et stratégiques, avec des rôles bien définis et une vraie coopération;
Une accessibilité sur mobile tout en offrant de la profondeur;
Des moments narratifs et musicaux qui ravivent la nostalgie de la saga.
Limites
Le gacha double pour personnages et compétences pourrait déséquilibrer le jeu;
Le grind peut être frustrant pour les joueurs gratuits;
Le tutoriel pourrait être amélioré pour mieux préparer à la complexité des combats;
Le contenu post-lancement devra être riche et régulier pour maintenir l’intérêt;
La performance peut varier selon les appareils mobiles.
Conclusion : un pari audacieux
Dissidia Duellum Final Fantasy a un vrai potentiel. La combinaison de combats rapides et stratégiques, de personnages emblématiques et de narration légère mais immersive en fait un jeu qui peut séduire autant les fans historiques que les nouveaux venus sur mobile.
Le risque principal reste la monétisation : si l’écart entre joueurs payants et gratuits est trop important, la frustration pourrait vite s’installer. Mais si Square Enix parvient à équilibrer les systèmes et à proposer du contenu régulier, le jeu pourrait devenir un incontournable pour les amateurs de Final Fantasy sur mobile.
Pour l’instant, je suis optimiste mais vigilant. J’attends de voir comment le jeu évoluera, mais pour ceux qui aiment collectionner les personnages, expérimenter avec différents rôles et vivre des combats frénétiques, Duellum offre déjà une expérience excitante et prometteuse. Le mélange d’action, de stratégie et de nostalgie pourrait bien en faire un des hits de 2026 sur mobile.
publié le 20/11/2025 à 21:46 par
tefnut
Perso je ne jouerai jamais à ce genre de jeu.
Sinon merci pour tes retours