Le jeu vidéo à a du mal à m'accrocher en ce moment, je suis déçu de certaines suites qui se perdent dans des mondes trop longs à parcourir (Rebirth, Jedi Survivor...). Les jeux open world qui te prennent et ne te lâchent plus, c'est une formule vraiment difficile à trouver. Elden Ring a superbement réussi, le dernier Zelda un peu moins à mon sens.
Il me reste quelques jours de vacances, j'ai pris un abo gamepass de 15 jours pour me convaincre que les jeux actuels avaient encore des choses à offrir. En fait j'attends une console retro Ambernic G35xx plus qui ne devrait pas tarder à arriver, pour retrouver les sensations de mes jeux d'adolescent… les jeux sans prise de tête où tu te défoules immédiatement sans tuto de 3 heures...
Donc, pour en revenir à Atlas Fallen, je vois qu'il est dispo sur le gamepass xbox, zou, je regarde quelques tests et je me dis que bon, ça a pas l'air top top tout ça mais on peut lui laisser sa chance. J’avais beaucoup aimé les deux The Surge des mêmes développeurs, ce bon a priori m’a aidé à franchir le pas. D'autant qu'une MAJ majeure est disponible depuis peu.
Le premier contact avec le jeu est un peu étrange on est dans une tempête de sable et on ne voit pas grand chose, mais l'histoire se laisse suivre et la découverte d'un mystérieux gant magique par le héros (héro qu'on peut personnaliser à la dark souls, je parle uniquement au niveau esthétique. On n’est pas dans un jeu de rôle) éveille notre intérêt. Le monde recouvert de sables est intéressant et les ressorts de scénario qu’on apprend au fur et à mesure sont suffisamment prenants pour qu’on ne passe pas les dialogues (ce qui peut m’arriver j’avoue quand un jeu ne m’accroche pas). Je n’ai pas encore terminé le jeu, mais j’ai joué une bonne douzaine d’heures depuis hier, je pense pouvoir vous donner un avis étoffé. Pour ceux qui l’auraient fait, je suis juste avant de casser les chaînes (tous les pouvoirs du gant débloqués).
En fait, avant de parler des graphismes et des combats, je voulais vous dire que ce jeu m’a pris et ne m’a pas lâché. Je ne sais pas quelle alchimie les développeurs ont réussi pour arriver à ça, mais pour moi ça marche, et ça marche fort. Il y a un aspect exploration assez jubilatoire, avec un système à la botw/elden ring (je le vois, je peux y aller) systématiquement récompensée par des coffres, des petits bonus ou des monstres particuliers à tuer. Un monde cohérent ou la verticalité est assez incroyable, et où les capacités à débloquer (course sur le sable, double saut, dashs) te permettent d’aller vite où tu veux, et de tenter des trucs :
- non, je peux quand même pas traverser cet immense fossé ?? Ou aller tout là-haut ?? Et bien si ... un p’tit double saut, 2 ou 3 dashs et hop, j’ai fait 30 m dans les airs !
Ca récompense le joueur curieux, et moi j’adore ça. Le loot est présent mais en nombre restreint (même pas une dizaine d’armures et les armes sont fixes). On peut développer des aptitudes avec des herbes ou des métaux, mais là non plus la cueillette ne va pas vous prendre dix heures. Bref, l’opposé de jeux ubisoft remplis ras la gueule de contenus.
Donc la structure du monde (plusieurs immenses maps séparées mais où les aller-retours sont possibles) constitue un très beau terrain de jeu, avec en plus des choses sous la terre et des villes vraiment bien intégrées. Le système de quête est bien foutu, à savoir qu’il n’y en n’a pas un million, et que le journal est bien fait. On peut revenir en arrière comme on veut et faire des quêtes plus tard. Il y a donc une expérience utilisateur qui pour moi est excellente dans le système de jeu. On ne perd jamais de temps, il n’y a pas de longues marches inutiles, et, cerise sur le gâteau, un système de voyage rapide est disponible (quand on est devant un point de voyage rapide, pas tout le temps, ce qui me paraît être la meilleure formule). Un genre de système à la ghost of Tsushima pour ceux qui connaissent. Et ça, ça change tout dans un open world : onne s’ennuie pas. Seule chose qui gâche un peu cette expérience utilisateur, c’est le temps de chargement après la mort, qui est un poil longuet.
Au niveau technique, le jeu a un mode performance, et je dirais que ça lui va très bien. Ça rend l’expérience fluide, et c’est tout ce que j’attends d’un jeu moderne. Je joue sur un écran de 50 pouces à 2m, et ça ne me paraît pas flou. Je n’ai pas testé le mode graphismes. Atlas Fallen utilise l’unreal engine 5, et on sait que ce moteur est exigeant pour les consoles, mais ça tourne très bien (je dirais quelques chutes pendant les combats mais rien de marquant). Les graphismes pour moi sont beaux, avec un petit effet cartoon sur les personnages (qui me rappellent vraiment ceux de Darksiders). Les endroits visités sont vraiment très bien faits, il n’y a pas que du sable je vous rassure, on trouve aussi des forêts, montagnes, châteaux, des grottes ou des marécages. Les jeux de lumière sont parfois splendides. Le bestiaire peu paraître un peu bizarre, ces monstres nommés « ombres » sont un croisement entre des insectes et des robots (ça tire parfois des lasers !), mais on s’y fait, depuis Botw on s’habitue à la techno fantasy. Le jeu n’est pas fabuleux visuellement, mais la claque vient quand même de par le grand angle utilisé, les décors paraissent immenses, comme dans Xenoblade… sauf que ici tu peux vraiment aller marcher où l’envie te prend.
On va passer au point qui fâche : le système de combat. Mais je vais tout de suite mettre un bémol, ça s’apprivoise et c’est surtout compliqué au début. Et en plus c’est intéressant et original. De base, on a deux armes placées sur x et y, et on peut faire des combos (qui ne se débloquent pas, il n’y en n’a pas beaucoup mais l’intérêt ne vient pas de là). Moi j’utilise les poings et le genre de fouet. Le fouet permet de toucher plusieurs ennemis à distance, et aussi, en laissant appuyé, de s’accrocher à un ennemi pour s’en rapprocher immédiatement. J’avais pas pigé ça de suite, et une fois que tu sais ça les combats sont déjà plus simples. Ensuite, il y a un système de lock à la Elden ring, mais ici le changement de cible marche une fois sur cinq. Donc faut pas le faire. Tu délockes, et tu tapes les petits ennemis au fouet en sautant. C’est hyper frustrant au début d’essayer de changer de cible car en fait les gros ennemis ont plusieurs parties du corps, donc si tu veux locker un petit ennemi qui arrive sur toi, la cible va changer vers une autre partie du corps du gros balèze… donc c’est très chiant, mais une fois que tu le sais tu fais avec. Donc les premières heures on se bat (mal), dès qu’il y a plus qu’un ennemi on galère (les gros larguent par salves des petits ennemis de temps), et comme en plus on est faible on meurt un peu. Pas trop. Mais on est frustré. Un peu. Il faut se dire que ça s’améliore par la suite et qu’on va gagner en skill et en compétences. Avec l’expérience, les combats se font avec plaisir et on devient bon.
Je parle vite fait du système de compétences : on a une barre divisée en trois sous la barre de vie. A chaque pallier, on débloque des passifs ou des compétences à jouer qui font mal. Pour faire monter la barre, suffit de taper les ennemis. Ce qui est cool, c’est qu’on place soit même les compétences qu’on a découvertes tout au long de ses voyages, et on se construit le build qu’on préfère. On peut même les améliorer sans avoir à farmer des heures.
La bande son est assez discrète mais de bon aloi, je me suis plusieurs fois dit que les sons et les musiques étaient épiques au bon moment.
Pour conclure, et même si je ne l’ai pas fini, je ne peux que vous conseiller de donner une chance à cet Atlas Fallen, qui n’a pas conquis les testeurs, mais qui saura vous plaire si vous attendez la même chose que moi d’un jeu : exploration jubilatoire, histoire sans fioriture, évolution des capacités intéressante et originale, expérience utilisateur qui va à l’essentiel. Et un monde assez marquant (mais on est loin d’Elden Ring, c’est évidemment deux bons crans au-dessous du GOTY).
Cerise sur le gâteau, on peut y jouer à deux, mais ça je n’ai pas essayé !
Je ne mets pas de note je ne l’ai pas fini, mais jusqu’à présent je suis sur un bon 8/10
Mais sans être l'enjeu du siècle, et surtout en gardant à l'esprit que c'est un studio sans grandes prétentions, on a un jeu qu'on parcours avec beaucoup de plaisir, j'ai beaucoup aimé aussi