Chant du cygne du feu-imageepoch, Stella Glow débarque en occident pour nous faire patienter jusqu'à l'arrivée prochaine de Fire Emblem Fates.

On parle donc d'un tactical-RPG qui n'a pas les épaules des plus grands mais qui va se montrer tout de même assez agréable par sa simplicité et sa relative accessibilité. Le scénario lui-même ne fait pas l'objet d'une grande prétention, nous envoyant dans un monde heroic-fantasy où le « chant » est aussi magique que proscrit par la religion locale, notamment à cause des malheurs d'un ancien temps qui ne sont aujourd'hui que légendes. De fait, plus personne ne chante, hormis un groupe de sorcières éparpillées à travers le monde, chacune étant perçues d'un point de vue différent en fonction des habitudes des différentes bourgades, mais il y en a au moins une qui fait l'unanimité : Hilda, Sorcière de la Destruction qui compte bien asservir le monde en transformant en cristaux tous ceux qui passent sur son chemin. Pour faire face à cela, le mal-tombé Alto et sa compagne d'enfance (qui s'avère être aussi une sorcière, mais gentille cette fois) vont rejoindre les rangs de l'armée et parcourir le monde pour réunir chacune des sorcières d'éléments afin de combattre la vilaine Hilda.

Un scénario simple mais qui se laisse suivre, encore heureux vu la masse de dialogues, et qui donne en fait une ambiance très anime mais sans la mise en scène qui va avec, l'ensemble n'étant fait que de dialogues à images fixes (à vous de faire appel à votre imagination). Des moments de bravoure généralement clichés, un héros innocent, des jeunes demoiselles à fortes poitrines, de nombreuses séquences d'humour… on est dans une certaine routine une fois encore pas désagréable, poussée par une OST qui fait le travail à défaut d'être renversante. Notons tout de même qu'il faudra se contenter de textes en anglais, d'un niveau d'accès plutôt facile. Plus surprenant, seul le doublage US est proposé et, encore plus surprenant (!), les voix sont pour la plupart parfaitement dans le ton au point de ne pas trop regretter la VO.



L'aventure se fait elle en deux temps : les missions principales, et le « temps libre ». Dans ce dernier cas, on dispose d'un certain nombre de points d'action pour dialoguer avec les membres de son équipe, entrer en symbiose avec les sorcières alliées (on y reviendra), trouver des objets cachés ou tout simplement gratter un peu d'argent. Les passages en boutique sont eux illimités. On comprend en tout cas très vite que devant le peu de temps alloué, il faut impérativement privilégier les phases de dialogues qui permettent de débloquer des bonus pour les autres membres, bien plus importants que des pauvres objets ou de l'argent qu'on pourra récolter ailleurs. Coté boutiques, pas de surprise : des armes, des armures, des objets et des orbes de bonus à placer sur notre équipement.

Vient ensuite les missions. On se retrouve alors que la map monde où l'on peut directement se rendre à l'objectif (avec scénettes et généralement combat qui fait avancer le scénario), ou traîner un peu pour faire quelques combats annexes pour se maintenir à niveau, avec un principe de level-up assez faiblard vu que le titre n'est pas non plus d'une difficulté abusée. On notera la bonne idée de faire apparaître des combats spéciaux, au niveau bien plus relevé, et demandant à chaque fois de dépenser une poignée de pièces 3DS, ce qu'on aura pas de mal à faire vu l'absence d'utilité dans les autres jeux (à moins d'avoir tout lâcher dans les puzzles). Les combats eux-mêmes gardent un aspect classique avec le damier, le principe du tour par tour (alliés et ennemis partagent le même fil en fonction de la vitesse de chacun), les déplacements sujets à des malus dû aux rivières par exemple, les scénettes d'attaque qu'on se dépêchera de zapper pour éviter que les joutent ne durent trop longtemps, la classe propre à chaque personnage…



Pas de réel défaut à priori hormis une certaine lenteur, une caméra loin d'être toujours pratique et des classes qui sont loin de toutes se valoir : le marchand a beau bénéficier d'une arme à longue portée, sa capacité à ouvrir des coffres est peu utile vu qu'on peut les briser avec une bonne attaque, et pire encore pour le tank dont la fonctionnalité de défense perd tout son intérêt par sa lenteur, faisant qu'il se retrouve souvent en arrière à ne rien pouvoir faire. Les features à retenir sont elles directement liées aux phases de blabla en « Temps libre » : les capacités de soutien pour les alliés proches motivent à avancer en groupe et le plus important restera forcément la jauge de « chant » liée à la symbiose entre Alto et les différentes héroïnes. A chaque coup donné ou reçu, cette jauge commune à toutes les sorcières augmente pour atteindre plusieurs paliers qui serviront soit à lancer une magie spéciale, soit à déclencher (avec Alto à coté) un bonus/malus de masse qui peut retourner la situation d'une bataille. Il faut plusieurs points de jauge pour atteindre cette phase mais l'attente est récompensée, car capable aussi bien de briser les défenses ennemies, les paralyser, les attaquer tous d'un coup ou bénéficier de bonus pour notre clan (attaque, vitesse, critique…).

Au final, si aucune révolution n'est au programme, on s'amuse bien dans ce Stella Glow grâce à son coté bon enfant, son rendu plutôt mignon et une durée de vie à la hauteur, fourni avec un New Game + pour pouvoir débloquer les autres fins pour ceux que ça intéresse, avec maintien de tout ce qu'on a débloqué et une durée double du temps libre pour pouvoir obtenir la totalité des bonus.

Les plus	Les moins
+ Un tactical efficace... + Ambiance anime bon enfant + Le système assez complet + Difficulté bien dosée + Bonne durée de vie	- … Mais très classique - Combats un peu lent - La caméra - En anglais

Conclusion : Stella Glow a tout du petit tactical sans grande prétention, incapable de se démarquer réellement mais tout de même très agréable à pratiquer. Une seule poignée de titres représentant le genre aujourd'hui, les fans auraient finalement tort de passer à coté en attendant le poids lourd Fire Emblem Fates.