NIS America livre une nouvelle cartouche pour la PS Vita avec The Firefly Diary, bien loin des produits habituels de l'éditeur.

On reproche d'ailleurs à NIS America de ne plus chercher à traduire les titres qui arrivent chez nous mais pour le coup, cela n'aura aucune importance avec The Firefly Diary puisque le titre est dénué de texte (si l'on excepte les quelques bouts de phrases servant de tutorial), autant dans ses phases principales que secondaires en simili 2D isométrique, contant le passé de notre « petite héroïne ». Tout est une affaire de sous-entendus pour une histoire qui va s'avérer bien plus sombre que prévu (on vous laisse découvrir) tout en reposant sur patte esthétique qui fera débat entre la petite amnésique Mion assez joliment rendue et les décors somme toute très classiques. Difficile de réellement se démarquer ici, surtout quand même des indépendants sont aujourd'hui capables de faire plus original dans l'approche.



Donc les choses se présentent on ne peut plus simplement : tout se fait au tactile. On ne dirige pas directement Mion mais deux étranges lucioles avec une pour indiquer où la petite doit se rendre, et l'autre qui (en utilisant l'écran tactile arrière) freeze l'action pour se déplacer parmi les ombres et activer la plupart du temps un mécanisme caché. A partir de là, comme vous vous en doutez, tout est fait de multiples puzzles avec levier à déclencher, pièges à éviter, etc. Mais quelques problèmes émergent rapidement avec en premier lieu le phénomène du die&retry. Dans certaines zones, il est quasiment impossible de deviner un piège avant de mourir une première fois, et ce n'est pas pour rien que les développeurs ont placé deux trophées dédiés au nombre de morts. L'autre problème, c'est l'impression et la mollesse générale qui touche le titre. Mion se déplace aussi rapidement que dans des sables mouvants et semble avoir constamment un temps de retard sur les actions à effectuer, ce qui est très problématique dans les phases demandant de la précision, encore plus quand certaines actions à effectuer demande de faire évoluer notre « luciole » ténèbres en dehors du champ de vision jusqu'à devoir calculer plus ou moins mentalement à quel moment il faut freezer l'action.

Si l'on rajoute à cela le fait que la navigation au tactile est loin d'être optimale, on se retrouve devant un produit tout simplement frustrant mais, heureusement, les développeurs ont pensé à mettre une jouabilité secondaire au stick pour contrôler nos deux lucioles. L'originalité en prend un coup mais qu'importe vu que cela s'avère déjà beaucoup plus agréable sans que l'expérience ne change fondamentalement, ni même le plaisir vu le classicisme des puzzles. Le titre se terminera d'ailleurs assez rapidement (4 chapitres répartis en quelques sous-sessions, soit un peu plus de six heures) et hormis le fait de mourir constamment, la principale chose qui donnera envie d'y revenir restera le besoin de trouver les fragments de mémoire pour débloquer un chapitre secret avec la vraie fin du jeu.

Les plus	Les moins
+ Mignon + Ambiance plutôt sombre + Durée de vie correcte pour le genre	- Les contrôles au tactile - Des puzzles très banals - Trop de Die & Retry - D'une mollesse... - Pas si original finalement

Conclusion : Attirant au premier coup d'oeil, The Firefly Diary n'est au final qu'un sous-Limbo qui contrairement à ce dernier n'a pas su réellement équilibrer la balance entre l'abondance de phases die&retry et les puzzles trop simplistes pour le genre. Si l'on rajoute à cela une jouabilité loin d'être optimale, on se retrouve avec un produit tout simplement décevant, même à seulement 20€.