Après nous avoir rendu fou en format flash puis sur consoles, la licence « N » (tout simplement) revient avec un nouvel épisode, cette fois exclusif temporairement ou non à la PlayStation 4.

Aux dires des développeurs, N++ incarne l'épisode voulu depuis le départ, celui digne de la vision initial de l'équipe en terme de gameplay et possibilités. Pourtant, les changements n'explosent pas de suite face à nos beaux yeux vu que le titre tourne autour du même principe que celui qui nous a toujours été fourni, à savoir un jeu de plates-formes où ne compte que les réflexes. Chaque stage (2.360 tout de même) se présente de manière simple avec un style monochrome où notre espèce de petit ninja doit atteindre une porte en passant au préalable devant un mécanisme, et en récoltant si possible le maximum de gemmes jaunes pour augmenter son score final en vue des classements mondiaux, chose que les nouveaux-venus laisseront de coté pendant un temps, au moins jusqu'à ce qu'ils comprennent exactement à quoi ils ont affaire.

Car la plate-forme, on connaît depuis des décennies mais N++ propose par sa physique une certaine problématique dans sa prise en main, même si cela s'avère clairement voulue. Notre personnage se déplace de façon lunaire, avec un mixe improbable entre la mollesse de l'exécution et la rapidité souhaitée pour arriver à son objectif, et c'est donc à chacun de devoir dompter cela pour peu à peu comprendre chacun des détails qui nous permettront de progresser plus facilement, comme le fait de devoir directement retomber dans une rampe (et si possible dans le bon sens) pour bénéficier d'une bref accélération qui elle-même nous permettra de sauter ensuite plus loin, ou encore appuyer sur la touche saut lorsqu'on se retrouve pile sur un rebord pour bénéficier d'un boost de hauteur.



Et bien entendu, vous n'aurez même pas encore le temps de maîtriser cela sur le bout de doigt que les pièges viendront pointer le bout de leur nez, entre votre double maléfique qui vous poursuit, les tourelles, les missiles téléguidés, les mines, les drones qui vous foncent dessus… quand ce n'est pas le level design lui-même qui va se montrer des plus vicieux. Tout pour rendre votre progression infernale et recommencer un nombre incalculable de fois chaque stage (aucun temps d'attente pour le respawn heureusement), avec comme on l'a dit plus haut trois étapes : la première pour ne serait-ce que terminer les stages, la seconde pour tenter de récupérer toutes les gemmes jaunes (dont la quête démultiplie la difficulté) et enfin la dernière pour s'intéresser au classement en ligne avec une communauté déjà forte et la bonne idée de pouvoir mater le replay de n'importe quel joueur en cliquant simplement sur leur score, et ce afin de comprendre toutes les subtilités du gameplay.

Au final, cet épisode reste très proche des précédents même si là encore, il faut le prendre comme l'évolution ultime de la licence plutôt qu'une suite. Et le contenu est au rendez-vous pour justifier les 19,99€ demandés (ce qui restera un prix assez élevé pour beaucoup) : l'arrivée d'options pour changer de skins même si l'on reste dans un ton simpliste, du 1080p/60FPS sans accroc, une soixantaine de musiques plutôt pêchues, un éditeur de niveaux plus poussé et qui permet déjà de disposer d'un nombre important de créations, un mode multi (uniquement en local malheureusement) où l'on pourra s'adonner jusqu'à quatre sur les différents stages de base mais également dans des niveaux spécialement créés pour la coopération avec des notions encore rarement vues dans le genre, comme le besoin de laisser l'un d'entre vous se sacrifier pour pouvoir progresser. Complet de bout en bout en somme, mais un genre qui pour autant ne plaira pas à tous de par sa difficulté.

Les plus	Les moins
+ La profondeur du système + Le coté « une petite dernière » + 2360 stages + Et un éditeur de niveaux + Et du multi + L'OST réussie + Les replays en un clic	- Peut être très frustrant - Et donc démotivant - Pas de multi en ligne

Conclusion : Avec N++, la promesse de Metanet Software est tenue, à savoir nous proposer l'évolution ultime d'un concept apparu il y a déjà 11 ans. Aussi complet que carré donc, mais toujours destiné à une certaine élite, la difficulté grimpant en flèche et sans aller jusqu'à parler des classements en ligne, la simple quête du 100 % restera inaccessible pour une majeure partie du public. Vous êtes prévenus.