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Traduction de l'article de Polygon

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La Ouya est un bordel monstrueux, et c'est pourquoi je l'aime
La Ouya est inexplicablement petite pour une console de jeu, si petite que le rigide câble HDMI qui est fournit avec menace de déséquilibrer le cube indéfinissable quand il est branché à votre TV.
Cette taille, due à la diminution rapide de la taille de la technologie mobile qui alimente les smartphones ainsi que la Ouya, n'est pas la seule chose déséquilibrée. La minuscule console amène les marchés de l'auto-édition familiers aux utilisateurs d'iPhone et d'Android sur grand écran, une mesure qui pourrait soit perturber le modèle traditionnel d'édition de jeu, soit être un numéro de cirque amusant.
Pour toutes ses ambitions, la Ouya est un bordel monstrueux. L'interface a besoin d'être améliorée, la manette semble cheap et, plus sérieusement, possède un problème d'input lag qui fait que certains jeux paraissent comme si vous les contrôliez avec un écho, tout est légèrement désynchronisé.
Mais malgré cela, peut-être grâce à cela, je ne peux m'empêcher de l'aimer. La Ouya est une console de "retour en arrière" qui se dit l'avenir du jeu vidéo, un système qui, peut-être par inadvertance, se débarrasse du marketing superficiel, de la recherche de boîte noire, de la centralisation des amusements des consoles modernes pour délivrer une seule et unique expérience : le jeu vidéo.
La Ouya est une console à 100$ qui nécessite quelques efforts de la part de ses utilisateurs. Par exemple, les joueurs peuvent régler le problème d'input lag en utilisant une bien meilleure manette telle qu'une manette 360 filaire ou une manette PS3 sans fil. Plus important, cette surabondance de jeux, bien que accablant au début, offre une sorte d'expérience éclectique trouvée nulle part sur les consoles traditionnelles modernes, même si beaucoup de ces jeux ont débuté en tant que jeux conçus pour un écran de 6", et non 60".
Parce que la Ouya n'a pas de system seller comme Call of Duty, Halo, Madden ou GTA et parce la console prend en charge des centaines de jeux à son début, les utilisateurs sont lâchés dans une mer de jeux sans orientation, sans indication sur ce qui pourrait être incroyable ou horrible. Ainsi, le fait de trouver un jeu auquel jouer sur Ouya devient en lui-même un jeu.
Heureusement, les jeux Ouya ont tous quelque chose de gratuit. Quelques-uns offrent un montant fixe de temps de jeu, d'autres offrent certains niveaux, d'autres demandent uniquement des dons en échange du temps que vous avez passé à jouer.
Tous les jeux que j'ai essayé avec mon fils m'ont donné suffisamment de temps pour décider si je voulais payer pour les avoir.
Les personnes derrière la Ouya ont essayé d'aider les utilisateurs à classe leurs jeux en les catégorisant et même en créant des listes basées sur des joueurs notables et les favoris des développeurs. Mais la meilleure façon d'expérimenter le jeu sur Ouya est juste de plonger dedans.
Quand je joue sur PS3 ou sur Xbox 360, voire même sur PC, je me trouve à graviter autour de l'expérience nerveuse du FPS ou de la profondeur méthodique des jeux tactiques. Cela fait de moi un fan des jeux de shoot et de stratégie.
No Brakes Valet!
Basé sur ma première heure avec la Ouya, je devrai m'identifier en tant que joueur de parking, un fan de "No Brakes Valet!", un jeu qui attend de moi que je gare des voitures rapides dans des emplacements de stationnement grossièrement dessinés. Ou peut-être que je suis un "bombardier", le genre de joueurs qui apprécie la compétition avec des amis pour voir qui peut faire sauter les autres dans "BombSquad".
BombSquad
C'est la chose la plus délicieuse avec la Ouya : elle vous redéfinit en tant que joueur, que vous le vouliez ou non.
Poussé par plus qu'un peu de désespoir au début, Je me suis retrouvé en train de télécharger et jouer à des petits jeux que je n'aurai jamais envisagé sur des consoles plus commerciales. Parce que ces jeux s'installent rapidement, parce qu'ils ne coûte rien à essayer, je me suis retrouvé à découvrir un genre de jeu que j'avais depuis longtemps oublié que j'aimais : trivial.
Mon fils et moi ne jouions pas pour le plus haut score, pour des succès, ou pour pouvoir dire que nous avions fini une campagne ou maîtrisé un niveau. Nous jouions pour le plaisir, pour les rires.
La Ouya n'a pas réinventé le jeu moderne, elle l'a plutôt, par un heureux hasard, déconstruit, nous rappelant pourquoi nous jouons et que le plaisir peut être obtenu pour moins de 10$ et moins de 10 minutes.
Donc avis à ceux qui ont beaucoup de potes avec qui jouer ainsi qu'un grand salon, foncez sur ce jeu, il est vraiment sympa
Après, la Ouya ne se cantonnera pas uniquement aux petits jeux, FFIII est déjà disponible depuis le début, Ittle Dew est sorti hier sur Ouya, Two Brothers devrait également faire son apparition sur Ouya (sûrement l'année prochaine) et peut-être pareil pour Echoes of Eternea, ainsi que d'autres probablement dans le futur.