Sept mois après avoir été fermé par les autorités américaines, le site internet de partage et de téléchargement Megaupload va renaître de ses cendres. Comment est-ce légalement possible?

Il y a un peu plus d’un mois, Kim Dotcom, le charismatique fondateur de Megaupload l’annonçait déjà via son compte twitter : « Mega reviendra. Plus grand. Plus rapide. Libéré de toutes les accusations et protégé contre les attaques. Évolution ! »

À peine un mois plus tard, l’homme d’affaire semble visiblement avoir tenu sa promesse: « Nous construisons un réseau global massif. Tous les hébergeurs non américains pourront se connecter aux serveurs et à la bande-passante. Tenez-vous prêts. »



Afin de rester hors de porter des américains, Kim Dotcom a donc décidé de ne collecter aucune donnée provenant d’utilisateurs US. De même, aucun serveur ne sera installé sur le territoire des États-Unis. Dans sa précédente version, le site avait utilisé plusieurs serveurs basés dans l’État du Virginie. En délocalisant Megaupload loin du territoire américain, Dotcom évite ainsi que l’industrie du divertissement et les lobbies hollywoodiens qui voudraient défendre leurs droits d’auteurs ne le poursuivent.

Le site Torrent Freak reste prudent face à ces déclarations, qui auraient semblé peu crédibles venant de quelqu’un d’autre. Mais Kim Dotcom est un homme surprenant : »Avec l’enthousiasme, l’énergie et l’optimisme qui transpirent de chacun de ses pores, quelque chose chez l’Allemand inspire la confiance, et fait penser qu’il ne s’agit pas de remarques en l’air. »

« Développeurs, tenez-vous prêts. Votre interface de programmation aura des pouvoirs exceptionnels », a déclaré Dotcom, ajoutant que pour l’utilisateur, la sécurité serait parfaite et inégalée : « Le nouveau Mega offrira un cryptage en un clic de Tous vos transferts de données, facile à utiliser, gratuit, secret total. »

Seulement, ce n’est pas tout. Dans sa nouvelle version, le site proposera à ses usagés un service avant-gardiste de messagerie et de téléphonie. Et puis, tous les programmeurs volontaires seront également invités à participer au développement perpétuel de Megaupload.

En janvier dernier, le FBI avait fermé le site et Dotcom et trois de ses collaborateurs avaient été arrêtés aux États-Unis et en Nouvelle Zélande. Les arrestations avaient été fondées sur des accusations selon lesquelles ils avaient facilité des millions de téléchargements illégaux de films, de musique et d’autres contenus, coûtant aux ayants droits un manque à gagner de 500 millions de dollars, selon le journal américain USA Today. Le fondateur de MegaUpload a été libéré après que la justice Néo-zélandaise a décrété illégal le raid effectué dans sa maison par le FBI. Une partie des fonds saisis à l’époque par l’agence fédérale américaine à Kim Dotcom lui seront restitués à hauteur d’environ 4,6 millions d’euros.

Le streaming que beaucoup croyait définitivement mort pourrait bien connaître une seconde vie avec cette annonce…

Le procès contre Kim Doctom, le fondateur du site Megaupload, pourrait ne jamais avoir lieu. C'est en tout cas ce que laisse penser les avocats de ce dernier. Deux vices de procédure seraient les raisons de cette possible annulation.

L'affaire Megaupload refait surface. Souvenez-vous, en janvier dernier la fermeture de Megaupload avait suscité un bon nombre de réactions en faveur de l'interdiction du site mais également en soutien à Kim Dotcom, qui travaille sur son propre album. Le fondateur du site d'hébergement de données est toujours en prison dans l'attente de son procès après son arrestation le 20 janvier dernier par le FBI. Ses avocats auraient trouvé le moyen de tout annuler.

Le procès ne pourrait jamais voir le jour pour deux vices de procédure. Le premier concernerait le siège de la société Megaupload. En effet, celui-ci serait situé à Hong Kong et non pas aux Etats Unis.

Selon les avocats de Kim Doctom cela rend le cas irrecevable : "Je crois comprendre que les raisons pour lesquelles ils ne l'ont pas fait jusqu'à présent, c'est parce qu'ils ne le peuvent pas. Nous ne croyons pas que MegaUpload peut être cité à comparaître dans une affaire criminelle parce qu'il n'est pas situé dans une juridiction des États-Unis".

Le deuxième vice de procédure concerne la manière dont a été interpellé Kim Doctom. Ce dernier n'a reçu aucun document l'avertissant d'une fraude ou d'une infraction pénale concernant Megaupload.

La loi veut que le futur arrêté soit prévenu avant tout interpellation. Toujours selon ses avocats, ces deux irrégularités pourraient stopper net l'enquête et annuler les poursuites à l'encontre de Kim Doctom. Le dossier serait ainsi fermé. Peut-on alors imaginer que Megaupload réapparaitra ? Il est encore tôt pour le savoir.