Dossier coupé/collé vu sur le site http://www.gqmagazine.fr/
Polybius, le jeu qui tue (1981)
Polybius, jeu dans lequel on contrôle un vaisseau spatial, apparaitrait au début des années 80 dans des salles d’arcade de Portland. Quelques années plus tard, plusieurs forums relèvent des problèmes d'insomnie, de paranoïa voire des suicides chez de nombreux gamers. Plus fort, de mystérieux hommes vêtus de noir seraient venus fréquemment récupérer des données sur les machines avant que celles-ci ne disparaissent mystérieusement au bout d’un mois.
Crédibilité : 43%
Si aucune preuve matérielle n’affirme la réelle existence du jeu, Polybius marque l’imaginaire américain au point de se retrouver dans un épisode des Simpson.
Le Big Foot de GTA San Andreas (2004)
L’univers de GTA San Andreas, avec sa superficie de 36 km2, permet d’effectuer des missions dans 3 villes différentes inspirées de San Francisco, Los Angeles et Las Vegas. La liberté d’action totale qu’offre ce jeu nourrit une légende ubuesque : la présence d’un BigFoot.
Crédibilité : 8%
Beaucoup disent l’avoir aperçu sans jamais pouvoir le prouver. Cette légende part d’une simple erreur de traduction d’un joueur français sur un forum anglais dédié au jeu. L’éditeur de GTA, Rockstar s’en amusera en incluant la créature dans un autre de ses jeux : Red Dead Redemption : Undead Nightmare.
La résurrection d’Aerith dans Final Fantasy 7 (199

Final Fantasy 7 popularise le RPG (Role-Playing Game) en Europe. Cet énorme succès critique et commercial s'est vendu à plus de 10 millions d'exemplaires à travers le monde. Mais lorsqu'en plein milieu du jeu, un des personnages principaux, la belle Aerith, se fait assassiner, la surprise est totale. La rumeur court alors que la résurrection du personnage est possible, incluant un changement de fin dans le scénario.
Crédibilité : 16%
Lorsqu’il faut 90 heures pour finir un jeu (hors quêtes annexes), l’imaginaire vidéoludique transforme un déni de scénario en véritable légende urbaine. Aerith est bel et bien morte, des milliers de joueurs doivent donc faire leur deuil.
Déshabiller Lara Croft
Quand Tomb Raider débarque en 1996 sur Playstation, le choc est grand pour les joueurs. Habitués aux aventuriers taciturnes et aux muscles saillants (Duke Nukem...), ils découvrent le plaisir de contrôler un personnage féminin plus proche du fantasme que de la réalité. La légende urbaine d’une Lara se déshabillant entre deux gunfights émoustille alors de nombreux joueurs.
Crédibilité : 0%
L’éditeur Core Design a eu beau démentir, la circulation d’images retouchées montrant l’aventurière nue n’ont fait qu’alimenter une légende urbaine fantasmée. Les cheat codes les plus invraisemblables ont promis à une génération d’ado d’apercevoir l’héroïne nue
Michael Jackson compose pour Sega
L’égérie de Sega, en pleine guerre dans les années 90 avec le plombier Mario de Nintendo, bénéficie d’une légende urbaine de taille en sa faveur. Michael Jackson aurait composé la bande son de Sonic 3, une des plus appréciées de l’époque par les gamers avec celle de la saga des Street of Rage. Le départ de cette folle rumeur ? La musique du générique de fin du jeu ressemble étrangement à Stranger in Moscow titre sorti 2 ans plus tard sur le double album History.
Crédibilité : 99 %
La légende urbaine devient réalité en 2009, lorsque Brad Buxer, un proche du King de la pop, confesse au magazine Black & White avoir co-composé le générique de fin de Sonic 3 avec Michael Jackson. La puce sonore de la Megadrive ne faisant pas honneur à sa musique, le chanteur aurait préféré rester anonyme jusqu’à sa mort.
Le maître de Street Fighter (1992)
Meilleur jeu de combat 2D, Street Fighter II, vendu à plus de 12 millions d’exemplaires, a marqué toute une génération de gamers. Ryu et Ken, les frères ennemis de la saga, possédaient un mystérieux mentor nommé Gouken. La légende raconte qu’il était possible de le débloquer en réalisant un parcours sans faute avant d’affronter M. Bison – le boss final – dans un combat qui devait se terminer par un égalité.
Crédibilité : 18 %
Malgré l'apparente impossibilité du défi, beaucoup de joueurs ont tenté de relever le challenge, sans succès... Révélée par de nombreux magazines, la rumeur est telle que Capcom sème le trouble en relayant l’information sur son site officiel. Ce n’est qu’en 2008 dans Street Fighter IV que Gouken apparaît véritablement comme un personnage
jouable . Une légende urbaine transformée avec adresse en coup de communication.
Quand Nintendo imaginait la Playstation (1991)
Pour concurrencer Sega, Nintendo a envisagé le passage des cartouches, trop coûteuses, au CD dès 1991. A l’époque, la firme de Kyoto travaille en collaboration avec une entreprise néophyte dans le domaine des jeux vidéo : Sony. Un projet de console se murmure alors, il s’agit de la "Nintendo Playstation SPC700 ".
Crédibilité : 100%
Sacrifiée sur l’autel de la concurrence, cette console existe mais ne sera jamais commercialisée. Face à l’attitude arrogante de Nintendo, Sony subit un véritable camouflet. Nintendo abandonne son homologue pour finalement développer un autre projet (le CDI) avec Philips. Sony se venge 4 ans plus tard en lançant par ses propres moyens la Playstation 1. Produite à seulement 200 exemplaires pour les développeurs, cette pièce de collection se négocie autour de 5000 € sur Internet.
Quand E.T. enterre Atari (1983)
Produit sur l’Atari 2600, la console de salon star du début des années 80, E.T est considéré comme un des pires jeux jamais vendus. Développé en seulement cinq semaines pour concorder avec la sortie du film, il présente d’innombrables bugs. Atari fait le pari fou de produire 4 millions de cartouches, mais seulement 1 million trouvent preneur. La légende raconte qu’Atari enterra ces invendus dans un désert après les avoir coulés dans du béton.
Crédibilité : 61%
En 1983, le Alamogordo Daily News, journal local d’une ville du Nouveau Mexique, rapporte que plus de 20 semi-remorques, chargés de cartons Atari, ont enterré de nuit ces cartouches dans le désert. Les officiels d’Atari ne confirmeront jamais cette information. Quoiqu’il en soit l’entreprise cumula 536 millions de perte cette même année et fit faillite. Suffisant pour transformer la rumeur en légende urbaine.