Je commence par une analyse qui me vient spontanément : l'importance de la puissance graphique dans les jeux vidéo. D'accord, d'une génération de consoles à l'autre, il y a un grand pas dans la puissance, et cela permet d'innover, d'améliorer le gameplay des jeux, d'apporter des éléments intéressants pour les rendre plus funs, plus immersifs... Mais entre deux consoles d'une même génération, la puissance est-elle vraiment un atout majeur ? Petit tour d'horizon sur les vingt dernières années...
- En 1985 sort la Famicom (NES). Sega, quelques années plus tard, sort la Master System pour la contrer. La Master System est la plus puissante, et elle permet même de faire tourner une adaptation du Sonic de la Megadrive, un jeu qui nécessite un scrolling très rapide.
Résultat : la NES domine le marché à 90 %.
- En 1989 sort la Game Boy, et ses concurrentes arrivent rapidement. Gumpeï Yokoï, créateur de la Game Boy, la sort en catastrophe, puisque la conception de cette console ressemble à un compte à rebours. Nintendo craint le retard graphique de la Game Boy par rapport à ses concurrentes, Game Gear et autres, qui s'annoncent : un écran monochrome, alors que l'heure est à la couleur, ça n'est pas terrible !
Résultat : la GB domine le marché à 95 %
- En 1990 (vérifiez, j'ai la flemme), sort la Super Famicom (SNES), pour contrer la Megadrive, que Sega a sorti un an plus tôt. La SNES est moins puissante, mais les développeurs préfèrent rester fidèles à Nintendo : pour pallier ce manque de puissance, ils insèrent souvent des puces dans les cartouches pour booster la console. Du coup les joueurs ne verront pas la différence de puissance entre les deux consoles (à part le scrolling d'un Sonic), mais en terme de coûts de production, les développeurs, eux, la sentiront.
Résultat : la SNES domine le marché à 60 %.
- En 1994 sortent la Playstation et la Saturn, puis en 1996 la N64 (j'ai pas la mémoire des dates mais je dis à peu près). La Saturn, n'en parlons pas, elle se sera plantée pour diverses raisons (difficulté à programmer, etc.). Mais entre la N64 et la PSX, y'a pas photo ! La console de Nintendo est bien plus performante, et d'ailleurs la stratégie marketing de Nintendo est basée là-dessus.
Résultat : la PS domine le marché à 80 %.
- En 1999 et années suivantes, sortent la Dreamcast, la PS2, la Game Cube et la XBOX. La Dreamcast mourra (paix à son âme) en raison notamment de la perte de notoriété de Sega et de leur faiblesse financière. Mais si l'on regarde la bataille entre les trois autres, ça ne fait aucun doute : il y a un retard graphique assez visible pour la PS2 par rapport aux deux autres.
Résultat : la PS2 domine le marché à 80 %.
- En 2005 sortent la DS et la PSP. La plupart des analystes prévoient la chute de la DS, en raison de son retard sur la PSP en terme de puissance, et de son manque de fonctions multimédia (qui se voit pallié petit à petit).
Résultat : au Japon la PSP se prend une raclée, tandis que dans le reste du monde le vent semble tourner du côté de la DS.
Maintenant, nous nous tournons vers les consoles de prochaine génération, et tout le monde accorde une importance farouche à la puissance graphique. Pourquoi ? Les graphismes contribuent à rendre le jeu plus immersif, plus intéressant, mais ce n'est pas indispensable ! La puissance permet d'afficher plus d'ennemis, d'améliorer la profondeur, mais il y a aussi d'autres moyens pour cela.
La qualité graphique, ça permet de dire Waouh, ça tue !. Très utile pour la première présentation d'une console, clairement jouissif quand on vient de l'acheter. Mais après ? on s'en lasse, et si par malheur on ne trouve pas l'amusement, les effets boule de feu ne viennent plus sauver pas la situation.
Alors pour conclure, la puissance au service du jeu, je dis oui, mais la puissance comme vernis pour dissimuler le manque de profondeur d'un jeu... très peu pour moi !

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posted the 05/12/2006 at 05:36 PM by
jumpman
Bref t'es bidon
Si tu comprends pas ce que je dis, retourne à l'école mais dans les petites sections et apprends à t'exprimer correctement. Et je n'insulte pas les gens, moi.
par contre y'a "t'es bidon"... c'es un verbe ^^