(Maj) : ces derniers temps j'ai été bien moins actif que de coutume, et je tiens à m'en expliquer, les poteaux.
Premièrement, c'était l'E3, et qui dit E3 dit augmentation du nombre de blogs donc exposition en page d'accueil raccourcie. Deuxièmement, suite au blocage de la fac, les profs sse lâchent et j'ai quelques exposés à faire. Je compte en publier un sur cette page, une fiche de lecture d'American Psycho, mais une fois que j'aurai ma note et seulement si celle-ci valide mon boulot.
Rassurez-vous, j'ai des projets : le Français toujours, mais aussi un machin qui ne devrait pas être drôle, au contraire. Et si vous avez des idées à la con, du type de celles qui me permettraient d'écrire des petits truc tous les soirs (donc une expression, une phrase à la con, genre les mouettes radioactives), je les accueillerai avec ferveur.
Voilà voilà, à très bientôt donc les amis.
Tiens, désormais je vous parlerai un peu plus souvent des films que je vois ; ça me permettra de meubler et puis de vous envoyer voir les longs-métrages que j'ai appréciés.
Aujourd'hui, je vous parle d'
A Bittersweet Life, film coréen de Kim Jee Won, qui avait réalisé en 2003 le magnifique
Deux Soeurs, grand prix du festival Fanstastic'arts de Gérardmer en 2004.
Avec A Bitterweet Life, Jee Won lâche le fantastique pour s'attaquer au genre de l'action. Le scénario de base est assez simple : un type aux ordres d'un mafieux est chargé par son patron d'espionner sa maîtresse pendant son absence de trois jours pour s'assurer qu'elle ne le trompe pas.
A partir de cette base qui n'est pas sans évoquer Pulp Fiction ou encore, plus lointainement, Vertigo de Hitchcock, Jee Won construit un magnifique film d'action, puissamment réalisé et doté d'un suspense parfaitement calibré.
On n'y trouve pourtant rien de bien original dans la trame ; c'est une histoire de vengeance, donc le genre le plus classique du film d'action. Mais A Bitterweet Life constitue un véritable régal visuel, sans artifice mais avec une classe d'enfer dans le choix des cadrages, la lumière et les couleurs. Les acteurs sont tous excellents, et plus particulièrement l'interprète principal, fascinant d'humanité sous son personnage de monstre.
Les combats sont élégamment chorégraphiés et filmés, et surtout particulièrement réalistes, provoquant presque parfois un petit malaise puisqu'on peu avoir le sentiment de prendre autant de coups que les personnages.
Le tout est complété par des dialogues aux antipodes de tous les clichés habituels, et une émotion sincère créée par la très belle musique et la douceur qui se dégage parfois de certains plans.
En revisitant le genre du film d'action, A Bittersweet Life reprend la plupart de ses codes tout en évitant ses poncifs, et n'oublie pas les références aux westerns spaghetti, à Tarantino, aux fims de Yakuza, voire un peu à Kubrick (Orange Mécanique).
En clair, voilà un film que je vous conseille assez fortement, ne serait-ce que pour le plaisir pur qu'il procure. Une petite note, parce que j'aime ça : 7/10.
