Qu’est-ce qu’une femme ? Question plus existentielle et plus humaine encore que celle de savoir si oui ou merde l’existentialisme est un humanisme.
Généralement, les hommes ne comprennent pas grand chose aux femmes. Quant aux femmes, elles font tout pour rester mystérieuses, avec des mimiques étranges, des moues sensuelles, des voix charmeuses, des comportements ambigus, et des déplacement très calculés.
En fait, on apprend aux femmes, dès leurs plus jeune âge, que leur seul objectif dans la vie sera d’avoir un mari et de s’en occuper. En conséquence de quoi il faut séduire, et vite.
Pas étonnant en partant de ce postulat que bien des hommes ne puissent s’empêcher de considérer leurs compléments sexuels comme des objets parmi lesquels ils n’ont plus qu’à choisir celui qui leur convient le mieux.
« Assieds-toi comme ça », « Ne mets pas tes mains ici », « Travaille ta démarche », « Tu n’es pas assez féminine », « Ne mange pas tes ongles, les hommes n’aiment pas ça », « Fais attention à ton poids », sont autant de conseils et d’interdictions dictés aux femmes dès leur plus jeune âge par leurs génitrices et la publicité.
Effectivement, rien n’est plus laid et désagréable qu’une femme qui s’assoit autrement qu’en serrant les jambes, en mettant ses mains sur les cuisses et en amenant doucement et gracieusement son fessier sur le siège. Et il est difficile de tolérer qu’une femme ne fasse pas du 90-60-90, même si on supporte tous le fait que peu d’entre elles correspondent à ces exigences bien légitimes.
Car oui, heureusement pour elles que les hommes sont tolérants ! Il parviennent, au prix d’un incommensurable effort, à outrepasser le dégoût que leur inspire la grande majorité des femmes pour finalement choisir celle qui leur déplaît le moins. C’est une vraie preuve de courage.
Elles peuvent également s’estimer chanceuses que des personnes bien intentionnées veillent sur elles et leur rappellent ce qu’elles doivent faire. Si les magazines qui leur sont destinés ne leur ramenaient pas tous à l’esprit vers le mois d’avril qu’il est temps d’entamer son régime pour être séduisante sur la plage en août, bien des femmes oublieraient de se faire belles et décevraient inévitablement la horde de mâles en bermuda, la couille droite à l’air et les poils pubiens dépassant de toutes parts, qui viennent en pèlerinage sur le sable chaud pour rendre hommage à tous ces seins et toutes ces touffes qui, c’est inscrit dans la déclaration des Droits du Beauf et du Misogyne, n’existent que pour être tripotés ou pénétrées.
Les femmes ne doivent pas oublier qu’elles n’existent pas outre leur cul et leurs nichons ; on se fout de savoir qu’elles ont de l’humour et de l’intelligence.
Par chance, une femme ne pourra jamais, au cours de sa vie, oublier que son corps, et par extension elle-même, n’est qu’une marchandise offerte aux regard et aux mains d’hommes désireux de rendre hommage à sa beauté en la prenant à 20 ans et en la jetant à 40.
Comment faire pour qu’une femme garde cette réalité en tête ? Il faut pour commencer lui mettre sous les yeux dès son plus jeune âge des photos où un canon s’affiche sans complexe dans sa nudité en posant langoureusement. Avantage : puisque les hommes sont gavés aussi précocement des mêmes photos, tout le monde finit par être d’accord sur l’utilité d’une femme : finir à poil. D’un côté parce que c’est le seul moyen de séduire un homme, de l’autre parce que c’est le seul moyen d’être intéressé par une femme. Une femme qui ne donne pas envie d’être déshabillée n’existe pas ; si ses seins sont inexistants, sa valeur marchande l’est tout autant.
Une femme ne doit pas non plus oublier que sans maquillage, son visage n’a aucune chance d’attirer le regard. Le visage de la femme est laid par nature ; seule l’artificialité peut le rendre un tant soit peu agréable. De la même manière, une femme qui a ne serait-ce qu’un duvet sur les jambes a intérêt à les garder cachées ; l’affichage de cet handicap peut être vomitif pour tout homme normal.
Les femmes sont souvent victimes de machisme. Qu’est-ce que le machisme ? C’est une pratique culturelle traditionnelle qui consiste, pour un homme, à affirmer sa supériorité autoproclamée sur la femme en la soumettant à tous ses désirs. Le machisme repose, mais il l’ignore, sur une contradiction fondamentale. Un discours machiste typique ressemble généralement à ça : « T’es une incapable, les femmes c’est fait pour la vaisselle, alors fais la ». Il faut traduire cette sempiternelle sentence comme suit : « T’es une incapable, les femmes seules savent faire la vaisselle, même pas nous parce qu’on ne sait de toute façon rien faire, alors sois gentille et fais la ». Ainsi les femmes peuvent être traitées dans une seule et même phrase de sous-hommes et d’êtres supérieurs.
Le machisme est la réponse naturelle qu’ont trouvé les hommes pour compenser la frustration liée à leur incapacité à satisfaire les femmes. En assujettissant les femmes, les hommes ont cru pouvoir s’en affranchir ; ils ont oublié que, bien souvent, entre l’esclave et le maître, c’est le maître l’esclave.
La plupart des femmes ont conscience de leur pouvoir sur les hommes ; certaines en abusent. Les hommes les traitent souvent de salopes, mais aucun ne rechigne à coucher avec l’une d’elles si elle lui en fait la proposition.
Hélas, la grande majorité des femmes ne sont pas des salopes ouvertes à toutes les propositions. Alors que la grande majorité des hommes sont des obsédés prêts à tout pour sustenter leur pénis. D’où l’existence et le succès de nombreux magazines ornant le haut des rayonnages dans les bureaux de tabac. Une fois ce Petit Testament en mains, l’homme ne se sent plus de joie ; il pourra s’enfoncer dans l’humiliation en branlottant son petit ami entre deux pages présentant le cul d’un mannequin aux regards avides de gens qui baveront par deux orifices simultanément.
Si l’éducation de l’homme par ces magazines se fait assez tôt, ce dernier aura la joie de ne jamais pouvoir coucher avec quiconque, puisqu’il ne rencontrera pas de femme qui tienne la comparaison avec les standards qui ont élevé jadis sa conscience sexuelle et son sexe consciencieux vers les cieux du plaisir avilissant de la masturbation. Il pourra alors se replonger dans ses magazines, et n’en plus sortir.
La vie de la femme est marquée par des étapes inévitables, comme pour tout le monde d’ailleurs.
Premièrement, la femme naît. Oui, c’est incroyable, mais pourtant vrai. Quand elle naît, on peut si l’on est peu perspicace la prendre pour un garçon ; il faut faire attention.
Ensuite elle grandit – c’est encore plus fou, mais la plus grande surprise est à venir –, et sa féminité se dessine plus clairement, plus nettement. Vers cinq ans, elle connaît sa première déclaration d’amour. Déjà blasée par ce qui va devenir habituel pendant toute sa scolarité, elle laisse choir son prétendant en l’ignorant d’une force insupportable.
La primaire est donc marquée par des lettres d’amour à répétition, comme un abonnement à un magazine. La petite fille feint ignorer cette attraction, mais intérieurement il faut bien avouer qu’elle jubile. Manque de chance, elle s’amourache généralement du seul gars qui ne lui a rien demandé, et qui vient d’envoyer une lettre d’amour à une autre fille. Damnède, se dit notre femme en puissance.
Au collège, ses formes se créent, ses seins grossissent et ses fesses s’arrondissent (parfois l’inverse). Par l’orientation du regard des garçons avec qui elle parle, elle comprend vite que leur intérêt se porte sur sa poitrine. Consciente de l’attrait exercé sur eux, mais aussi emmerdée qu’ils n’aiment que ça chez elle, elle se décidera enfin à sortir avec un garçon , pour que ses copines la jalousent, pour pouvoir parler par la suite de son ex, et plus simplement parce qu’elle aussi commence à ressentir de l’attrait pour les mecs (quoiqu’elle ne sache pas trop ce qu’il y a d’attirant chez eux).
Par la suite, au collège comme au lycée, elle enchaînera les relations et les échecs, commençant à se demander si elle trouvera un jour son prince charmant. (Qu’est-ce que le prince charmant ? Le grand fantasme que l’on enracine dans l’esprit des filles dès leur plus jeune âge pour leur faire croire que la vie sera belle et qu’un homme parfait les aimera pour toujours, alors qu’on sait très bien qu’elle en chieront comme tout le monde – si ce n’est plus – et qu’elle se feront sans cesse jeter par un tas de connards.) Le drame de la fille classique est qu’elle apprécie généralement les garçons timides et réservés, mais que ceux-ci, parce qu’ils sont timides et réservés, ne lui demandent jamais rien. En conséquence de quoi elle opte, souvent par défaut et en sachant qu’elle sera déçue, pour le moins naze de ses prétendants.
Au début de ses études, la femme ne se fait plus d’illusion : elle comprend que le Prince Charmant c’est de la pure connerie, que les mecs sont tous des Gueux Affligeants, et jure mais un peu tard qu’on ne la prendra plus comme ça un soir pour la jeter le lendemain matin comme elle-même jette ses serviettes usagées. C’est alors qu’elle pourra faire connaissance, un peu fortuitement, de celui qui ramènera le bonheur dans sa vie détruite par la multiplicité des déceptions.
Sa vraie vie de femme à peu près épanouie débutera alors, pour se conclure vers l’âge de 45 ans, quand son corps, ayant perdu son érotisme, ne suffira plus à celui qui le désirait tant une vingtaine d’années auparavant.
Elle pourra tenter ce qu’elle veut pour retrouver sa beauté d’antan ; elle pourra même espérer que sa beauté du moment, encore admirable, suffise à celui qu’elle aime ; rien n’y fera. Elle se lancera alors dans des régimes en espérant que le matin au réveil ses pantalons soient trop larges pour elle (alors qu’il suffirait d’acheter des pantalons de la taille supérieure pour que ce soit le cas ; pas besoin de maigrir), elle se mettra de l’anti-rides sur le visage et des saloperies sur le cul – parfois même l’inverse – pour éviter d’avoir une peau d’orange, et mangera des machins à 0% de matières grasses pour 100 % de contraintes et d’auto-soumission à une société qui tolère tout sauf une chose, la vieillesse, et qui a pour seule référence une autre chose, la jeunesse, et qui parle de jeunes et de moins jeunes et non pas de vieux et de moins vieux, et qui fait de la vieillesse la tare ultime de l’humanoïde moderne en disant que ça n’est pas grave d’être vieux, et qu’il faut respecter les personnes âgées parce que sous-entendu elles sont infoutues de se démerder par elles-mêmes tant elles sont piteuses dans leur décrépitude et dans le ridicule de leurs pensées et de leurs actions. Les vieux meurent, et pourtant il n’y en a jamais en moins, c’est l’un des paradoxes de la nature ; c’est aussi la logique d’un système qui fait qu’une femme est vieille à 45 ans et que sa retraite sexuelle durera 45 autres années.
Les hommes profiteront alors de 20 années supplémentaires de plaisir, jusqu’à ce que leur sexe refuse obstinément de fonctionner.
C'est chouette hein ?
posted the 04/28/2006 at 10:45 PM by
franz
Certe je ne me suis pas reconnu dans ton texte quand tu parle des hommes (et ca je le savais avant de lire ton texte ^o^), mais je doit dire qu'en annalysant la siyuation autour de moi et en regardant mes potes, cela corresspond exactement à tout les mec que je connais, sauf quelque exeption qui fond l'honneur des mecs auprès des femmes et la honte des hommes auprès des hommes ^^
La société de consommation est dure et les mentalités formaté me fond peur, heureusement j'ai la chance de pour voir faire abstraction de tout cela et de réserver tout mon amour à ma copine Burkinabé, qui vi dans un pays dans lequel l'image est importante, mais ou la viellesse n'est pas une tarre, mais un atout...
ps: [herman] idem jsuis indien et malheur a celui qui ne respect pas le vieux, le sage. Sérieu sa m'a choqué la première fois qu'un pote français m'a dit qu'un crouton, sa désignait un vieux alors que bon jsuis en france depuis 18 ans cad ma naissance et que je vis dans la société. Enfin bref sa m'a l'air d'être un phénomère assez occidental : vaut mieux ne pas être vieux si tu veux pas te faire rejeté. Absurde alors que tout le monde sait très bien qu'on vieilliera physiquement tous.
Dernière remarque, sa mfait marrer de voir comment on fait tous plus attention à notre orthographe dans les coms qu'on laisse sur ce blog !!!(normal c'est pas un site de bof publiant des news de jv que déja 1000 blogueur ont publiés, ou un site de comparaison des plus belle stars ( que j'apprécie fortement
Et d'ailleurs quand je parle de ma grand mère et que je dit ma vielle, quand je suis avec des potes, il me tire une de c'est tronche O_O
Même les arabes qui sont dans ma classe me font la remarque O_o
Quand je suis aller au Burkina il y a de cela 1 semaine maintenant, j'ai pus remarquer que les gens en générale et surtout ma copine, appelais c'est parents mon vieux, ma vielle et ça me faisait plaisir ^o^
Parce qu'elle en disant ça, elle montrai sont attachement à ses parents et que leurs vieillesse (il vieillisse assez vite en Afrique) ne lui importait peut.
Et c'est ça qui manque en France, les gens utilisent des mots pour ce cacher derrière leurs peur et inculque un semblant de respect à leurs enfants...
Dur société de consommation -_-'
Bref, le vieux a pris un sale coup de cliché dans la figure, et le resultat est que les nouveaux vieux, ceux qui se sont habitué à une société qui évolue extrèmement rapidement, subissent les clichés des vieux vieux, et ainsi la société préfère les jeunes.
En plus, notre société, au delà d'être de consommation, se base sur la nouveauté et la créativité (en france le phénomène suis une tendance de plus en plus inverse; cette société dans laquelle baigne les états unis et le japon est rejetté par bon nombre de français, qui doivent alors subir une contre évolution de leur propre société, un truc de dingue. En gros, la france risque de devenir un pays en voie de dévellopement.) ce que les vieilles personnes arrivent le moins à faire. Sauf pour ceux qui ont de l'entrainement. MAis dans une large mesure, plus les gens grandissent, moins ils sont créatifs, et ils s'enferment dans une bulle de connaissances, un socle de savoir, qui leur permettrait d'être des sages si leur société ne changeait pas ces bases tout le temps. Et c'est ainsi que les femmes veulent repousser la vieillesse.
Très bon article en tout cas, et je suis d'accord avec les com ci dessus, tu devrais écrire un livre sur un truc nouveau, voire plus un récit qu'un essaie, je pense qu'une profonde critique de la société par une utopie serait dans ton style, mais bon, en tout cas si tu en fais un je te souhaite vivement bonne chance.