J'ai très envie de dire, comme Lou Reed dans Magic & Loss, que la vie est comme un soda à la mayonnaise, c'est-à-dire bien dégueulasse. Mais là n'est pas mon propos aujourd'hui, et il ne le sera pas non plus hier, comme il ne l'a pas été demain d'ailleurs. Aujourd'hui, pour changer, je vous parlerai de Desproges, ou plutôt Desproges parlera chez moi, puisque cette page m'appartient bel et bien, alors même que je n'ai jamais rien demandé à ce site, en tout cas pas un blog, mais bon, faisons honneur aux efforts du staff et, sans plus tergiverser, laissons la place à Desproges qui l'a bien mérité, d'autant plus que je n'ai pas suffisamment d'idées pour vous emmerder avec une phrase de plus de 500 mots comme je l'ai fait hier et avant-hier, que ceux qui ne l'ont pas supporté me pardonnent, et de toute façon même s'ils ne me pardonnent pas je m'en fous, surtout qu'en fait personne n'a lu ces textes en entier ; je vais d'ailleurs en acquérir la certitude maintenant : que ceux qui sont allés jusqu'ici dans le billet d'aujourd'hui et qui ont tout lu dans les billets précédents se signalent par un petit commentaire ; normalement le nombre de réponses sera neutre voire même négatif avec un peu de malchance, d'ailleurs je ne vois pas ce qui m'empêche de rebalancer les quelques expressions sympathiques qui me sont venues par hasard les deux derniers jours, et que je compte bien recycler dans un contexte plus sérieux ou face à un lectorat plus large à l'occasion, parce que bon y a pas de raison pour que j'en chie tous les soirs à tenter de battre Proust dans le jeu de la phrase la plus longue sans que personne n'en tienne compte, fait chier merde à la fin, d'ailleurs pour vous prouver que j'en ai marre, je ne vais même pas faire durer cette diatribe logorhico-diarhéique plus longtemps parce que ça serait inutile vu que d'abord ben personne le lirait et puis en plus même que je suis le plus intelligent même que c'est ma mère qui l'a dit alors d'abord na donc nafout' que vous vous en foutiez aussi ; ça m'empêche pas d'être le meilleur et même si j'eusse êtâté lu par plus de gens, ben ça n'eusse pas changeassé grand chose à la face du monde et je compte bien tout de suite là maintenant devenir incompréhensible aux 6 milliards de personnes peuplant cette planète en alignant les mots comme qu'ils viennenet sans que je faisez gaffe au ravin le virage est sec ici en plus il pleut des poules, parfois c'est très dangereux parce qu'on peut tout à fait tomber à droite en tournant à gache, je le sais parce queça m'est arrivé l'aut' jour avé la Germaine, même que la Germaine elle m'a dit : oh ben tu pourrayes fayre un peu plus attation quond mêêêêême, même que Germaine c'est ma brebis et qu'elle s'est faite introduire l'objet contondant de Monsieur Seguin comme dans la bandessinée de Gotlib, Rhââââââ Lovely tome 1 aux éditions Audie 10 € environ la barquette saisonnière, avec une majoration de 50 € s'il neige dans le supermarché m'enfin ça c'est une autre histoire, histoire, histoire, histoire de dire que l'écriture automatique reste le meilleur moyen de se faire passer pour quelqu'un qui a des idées alors qu'en fait pas plus que les autres, aussi bêtes fussent-ils, et c'est parti pour le sketch de Desproges, désolé s'il y en a qui trouvent ça exagéré mais je les merde, tu entends Derrick ? Je t'emmerde ! Et toi connard, tu m'appelles encore une fois Boujenah et je te nique ta mère :
On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle ? Vous pouvez rester. N'empêche que.
On ne m'ôtera pas de l'idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l'égard du régime nazi.
Il est vrai que les Allemands, de leur côté, cachaient mal une certaine antipathie à l'égard des juifs.
Ce n'était pas une raison pour exacerber cette antipathie en arborant une étoile à sa veste pour bien montrer qu'on n'est pas n'importe qui, qu'on est le peuple élu, et pourquoi j'irais pointer au vélodrome d'hiver, et qu'est-ce que c'est que ce wagon sans banquette, et j'irai aux douches si je veux...
Quelle suffisance !
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Je n'ai personnellement aucune animosité particulière contre ces gens-là.
Bien au contraire. Je suis fier d'être citoyen de ce beau pays de France où les juifs courent toujours.
Je sais faire la part des choses. Je me méfie des rumeurs malveillantes. Quand on me dit que si les juifs allaient en si grand nombre à Auschwitz, c'est parce que c'était gratuit, je pouffe.
En réalité il y a deux sortes de juifs : le juif assimilé et le juif-juif.
Le juif assimilé a perdu son âme en même temps que son identité. Il bouffe du cochon pas casher en regardant Holocauste.
Il est infoutu de reconnaître le Mur de Berlin du Mur des lamentations.
J'en connais. J'en ai plein mes soirées. Ils sont la honte des synagogues.
Ils n'auront même pas la consolation d'être reconnus par les nazis lors de la prochaine.
Le juif-juif, c'est différent.
Le juif-juif se sent plus juif que fourreur.
Il renâcle à l'idée de se mélanger aux gens du peuple non élu. En dehors des heures d'ouverture de son magasin.
Dès son plus jeune âge, il recherche la compagnie des autres juifs. Ce n'est pas facile.
Depuis que le port de l'étoile est tombé en désuétude, il n'est pas évident de distinguer un enfant juif d'un enfant antisémite.
Naguère encore, les juifs avaient les lobes des oreilles pendants, les doigts et le nez crochus, et la bitte à col roulé.
Mais de nos jours ils se font raboter le pif et raccourcir le nom pour passer inaperçus. Voyez Jean-Marie Le Penovitch. Ne dirait-on pas un Breton ?
Tous les praticiens de la chirurgie esthétique sont juifs.
Tous les médecins sont juifs.
Tous les pharmaciens sont juifs.
Tous les archevêques de Paris sont juifs.
Tout le monde sont juifs.
Pour les médecins, je suis sûr. Tous les médecins sont juifs.
Enfin presque tous.
Le docteur Petiot, c'est pas sûr... Le docteur Petiot, c'est ce médecin parisien qui a démontré en 1944 que les juifs étaient solubles dans l'acide sulfurique. Petiot n'est pas un médecin juif. Léon Schwartzenberg, si.
D'ailleurs il n'y a aucun rapport entre Petiot et Schwartzenberg. Je veux dire que Schwartzenberg, lui, il fait pas exprès de tuer les gens. A propos, c'est pas vrai que les juifs sont vecteurs de maladie : Schwartzenberg n'est pas cancérigène, comme disait Reiser, il suffit de ne pas trop s'approcher.
Les juifs-juifs bien sûr ne se marient qu'entre eux.
Je relisais récemment Juifs et Français d'Harris et Sédouy.
Les auteurs demandaient à une grande journaliste très belle et pleine de talent ( que ma discrétion m'interdit de nommer ici ) si elle aurait épousé Ivan Levaï dans le cas où ce dernier n'eût pas appartenu comme elle à la communauté israélite.
Cette dame a répondu que non, qu'elle n'aurait probablement pas pu tomber amoureuse d'un non-juif.
Je comprends aisément cette attitude qu'on pourrait un peu hâtivement taxer de racisme.
Moi-même, qui suis limousin, j'ai complètement raté mon couple parce que j'ai epouse une non-Limousine.
Une Vendéenne.
Les Vendéens ne sont pas des gens comme nous.
Il y a barrage des patois, fort lointains. Et puis, nos coutumes divergent, et divergent c'est énorme.
Voilà une femme qui mange du poisson le vendredi en tailleur Chanel.
Moi je mange de la viande le mardi en pantalon de coton.
Il n'y a pas de compréhension possible.
Nous avons notre sensibilité limousine.
Nous avons bien sûr notre humour limousin qui n'appartient qu'à nous.
Nous partageons entre nous une certaine angoisse de la porcelaine peu perméable aux Chouans.
Il faut avoir souffert à Limoges pour comprendre.
( Noir. )

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publié le 10/08/2005 à 21:46 par
franz
Mais tu risques de ne pas te faire des amis, car beaucoup vont prendre ça au pied de la lettre ^^
Mais vraiment bon! Ca fait plaisir de lire ça sur jeux france!
Et puis je précise, pour les vrais imbéciles qui se seraient perdus dans ce coin sombre et délabreux, que tout ce qui est érit ci-dessus, que j'en sois l'auteur ou qu'il s'agisse de Desproges, est à prendre au troisième degré dans l'ensemble ^^
J'avais entendu à la radio ce pitoyable squetch déjà, evidemment je ne pouvais pas réagir, mais maintenant que lui et moi (ce squetch et moi) se croisons à nouveau, il est de mon devoir de réagir.
Il aurait fallut dire à ce "Monsieur Desproges" avant sa très triste mort, qu'il y a des sujets tabous sur lesquels on ne peut pas rire.
Je sais que ce "Monsieur Desproges" n'est pas raciste, ni antisémite, ni tout ce que vous voulez. Mais ca reste un ancien journaliste qui pète plus haut que son cul :
c'est Monsieur-je-sais-tout alors j'ai-droit-de-rire-de-tout-et-pas-vous... Et pourtant, si quelqu'un aurait eu le culot de lui dire que ce n'était qu'un cuistre, toujours avec ses grands mots, à sortir des énormités incroyables tout en croyant qu'avec sa culture et son recul on pouvait en rire.
Qui c'est ce Monsieur Desproges pour "rire" ne serait-ce au troisième degrés ou au degrés 10.000 de la Shoah ?
Comment on peut rigoler d'un peuple et du massacre de 6.000.000 de Juifs ?
C'est sûr, c'est super rigolo pour le bof de première qui, armé de son dictionnaire écoutera monsieur et ses grands mots en comprenant 20% de ses dires.
Ce Monsieur Desproges, voyez-vous, ne me fait pas rire du tout, on ne rigole pas ainsi des Juifs ou de n'importe quel peuple voire de n'importe quel animal !
C'est sûr que quand on est un petit bof on ne s'en rend pas compte, et on trouve que Monsieur Desproges est rigolo.
"Je comprends aisément cette attitude qu'on pourrait un peu hâtivement taxer de racisme."
Sur ce, bonsoir, je ne vais pas changer le monde ni vos cerveaux, mais je devrais... Si vous saviez mes pauvres enfants, si vous saviez...
"^^ Et puis je précise, pour les vrais imbéciles qui se seraient perdus dans ce coin sombre et délabreux, que tout ce qui est érit ci-dessus, que j'en sois l'auteur ou qu'il s'agisse de Desproges, est à prendre au troisième degré dans l'ensemble ^^"
La plus enorme de Desproges fut surement :
"On ne peut pas être au four et au moulin en même temps" en parlant de la Pologne (il me semble) et des camps de la mort...
Et merci une deuxième fois pour avoir lu mes phrases jusqu'au bout ; je n'ai désormais plus le sentiment de les avoir écrites pour rien ^^