Et voilà, l'aventure est maintenant terminée et si une chose est sure c'est qu'elle saura souffler le chaud et le froid chez pas mal de joueurs ! Je tiens à rassurer, l'avis que je donne sur mon article est 100% sans spoilers et ne fait que mettre en avant mon ressenti personnel que quelques infos à chaud sur les mécaniques de gameplay et ce que vous pouvez vous attendre à trouver une fois le jeu en votre possession.

Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne suis pas un grand fan des Bioshock précédents, je suis une peureuse et l'ambiance oppressante de Rapture m'a toujours empêché d'y jouer plus de 30 minutes sans être inutilement stressé et angoissé. Dans Infinite on peut souligner une ambiance différente, les fonds marins laissent la place aux grands espaces ouverts et à des couleurs bien plus claires et rassurantes et ce qui marche après 15 minutes de jeu c'est le soin apporté à la mise en scène, aux petits détails qui vous laisseront baba devant tant de méticulosité.

Infiniment beau

Car s'il est un domaine dans lequel Infinite excelle c'est bien dans le domaine graphique et artistique avec des ambiances et des lieux qui flattent la rétine, des villes vivantes où chaque personnage à une chose à dire. La musique est quand à elle prépondérante dans l'immersion ingame et remplit clairement le contrat avec des tons tantôt légers et entrainants et tantôt bien plus angoissants. Mention très spéciale aux doublages FR d'une grande qualité et je conseille même aux gens qui comme moi ne jurent que par la VO de se faire le jeu en VF sans sous titres pour profiter de l'immersion, j'ai vraiment adoré entendre les gens parler, écouter leurs histoires souvent anodines et me sentir comme un touriste dans un nouveau monde.

Infiniment nerveux

Et là, le mat va peut être commencer à blesser car si Bioshock 2 avait commencé à initier un virage à 180° vers l'action, Infinite le fait complètement et tend même parfois à se FPSiser complètement abandonnant l'immersion au profit d'une action redondante et parfois lourdingue. On se fait souvent la remarque de tirer sur le même mec tout au long du jeu ainsi que sur toutes ses déclinaisons parfois à en frôler l'overdose. De plus, le système de Vigueur est beaucoup moins utile et amusant à utiliser que dans les Bioshock originaux, d'une part parce que l'utilisation de certaines Vigueurs coûtent extrêmement chères et d'autre part parce qu'elles coûtent une blinde à faire évoluer pour devenir intéressantes. On se retrouve alors à améliorer nos flingues bêtement pour affronter les vagues d'ennemis successives que le jeu nous balance à la gueule... Un point que j'ai vraiment eu du mal à apprécier tant les premières heures de jeu sont immersives et vraiment uniques.

Infiniment social

Car que serait Infinite sans cette relation qui existe entre Booker (le héros) et Elizabeth (la donzelle en détresse) ? Intéressante dans un premier temps quand les personnages doivent apprendre à se connaître elle en prend un grand coup lors des phases de shoot où Elizabeth devient une sorte de robot et de healeuse qui vous fournit en armes et munitions mais qui n'évolue jamais en fonction des évènements. On peut par exemple la voir très énervée contre Booker puis la voir toute contente d'aller crocheter une porte quelques secondes plus tard... Une incohérence scénaristique qui brise un peu le côté tandem que voulait instaurer le jeu.

Infiniment fouilli

Au final, le jeu est bon voire très bon mais bon dieu que le shoot peut être redondant, que les possibilités sont réduites au niveau des interactions avec Elizabeth ou les gens de la ville qui récite leur ligne de texte quand on passe en face d'eux. Que les phases de vol avec le crochet sont vraiment ultra limitées mais ô combien jouissives et comme j'aurai aimé les voir exploitées bien plus que comme elles le sont dans le jeu.

Mais malgré tout ça, la ballade dans le monde de Columbia fut un plaisir, un plaisir avec ces longueurs mais un plaisir tout de même. Pas de quoi s'emballer pour autant, ce jeu ne mérite ni 9 ni 10/10 comme on a pu le voir chez cette presse qui n'a plus rien d'objective car comme vous avez pu le voir Infinite a des défauts qu'on lui pardonnera bien vite certes mais des défauts quand même et si je devais noter le jeu je lui mettrai environ un bon 8/10 grâce à son ambiance qui relève clairement la note.

Sans cette ambiance il faut être honnête et le dire, Bioshock Infinite ne serait qu'un FPS banal, au gameplay limité et aux idées pas suffisamment développées qui mériterait les pires sanctions mais comme l'ambiance y est complètement je vous encourage à le faire mais peut être à prix réduit...

Bisous à tous et vive le jeu vidéo