Par quoi commencer ? Ah oui : euh... Nope !

Fernando Melo, directeur du département Online chez Bioware s'est récemment exprimé à propos des DLC offert le jour même de la sortie d'un jeu ainsi que des microtransaction après des analyses poussées du marché et de pourquoi c'est un très bon coup pour l'industrie.

Et à propos des DLC du Jour J, voilà ce qu'il a à dire :

Contrairement à ce que vous pouvez entendre sur Internet, les fans veulent plus de contenu. Ils ont tendance à dire "Je le veux maintenant". Le problème avec le contenu au Jour J et le défi que ça représente, c'est que la réponse est différente pour tous les joueurs. Il n'y a jamais de bon moment, il n'y a pas un seul maintenant. C'est subjectif et c'est unique à chaque joueur.

En effet la raison pour laquelle il dit ça, c'est que statistiquement, peu de joueurs finissent leur jeu (le maximum qu'ils ont atteint à ce moment, c'est avec Mass Effect 2 où un joueur sur deux prend le temps d'aller jusqu'au bout. Et il faut donc que le DLC soit disponible pour celui qui a déjà fini le jeu, c'est à dire aux alentours du premier jour :

Dans ce cas, vous le rendez disponible dans leurs temps. Ils choisissent quand ils veulent le prendre. Ce n'est pas nous qui les influenceront. Ni le planning d'un éditeur First Party (NDRed : Microsoft ou Sony) . C'est là s'ils veulent l'avoir le Jour J. S'ils ne veulent pas, ils peuvent attendre d'avoir fini le jeu.

Et concernant les joueurs qui considèrent que du contenu supplémentaire qui sort exactement le même jour que le jeu et auquel on devrait ajouter encore plus d'argent que les 70 euros de base est une arnaque (une broutille pour un Smicard qui doit presque vivre au jour le jour et qui ne peut s'offrir ce luxe que rarement), Melo répond :

Si vous avez une culture constante en matière de communication avec vos fans, cela augmentera le nombre de gens susceptible de croire à vos explications (NdRed : en gros si vous répétez suffisament la même chose à quelqu'un, cela deviendra une vérité, même si c'est un mensonge). Vous ne leur mentez pas, mais ils prendront n'importe laquelle de vos parole comme si vous disiez "vous nous mentez". Cette idée sera toujours présente. La seule manière pour que cette mentalité se dissipe est d'avancer de quelques années, où tout cela est devenu normal. Chaque jeu est devenu digital au premier jour. Chaque jeu est un service, un peu comme un MMO, où à n'importe quel jour peut surgir un nouvel élément de contenu. Peut être est-ce part du pack de base, ou bien une feature premium.



Vous vous souvenez de ça ?

Ça, c'était la vision idéalisée du DLC : des pack d'expansion à la portée de n'importe qui sans avoir à se déplacer. C'est ça que les joueurs veulent : de vrais morceaux de contenu qui valent bien leur prix. Des trucs qui peuvent durer de bonnes heures, pas un amas de petites options insignifiantes qui rajoutent tellement peu au gameplay et qui, accumulé, font que vous avez dépensé une quantité astronomique sans vous en rendre compte.

On veut du Red Dead Redemption Undead Nightmare (vendu 15€), pas du "Gun Atomizer" à 1€ qui offre un petit bonus à la con qui siège aux côtés de 15 autres "Gun Atamizor". Des DLC qui offrent une véritable plus-value sur le produit et du temps de jeu supplémentaire et non de la suppression de contenu qui oblige à repasser par derrière pour avoir l'expérience complète.

Tout est une question de prix, de quantité et de qualité, et à l'heure actuelle, l'équilibre n'est pas encore atteint...