Le député UMP des Bouches du Rhône Bernard Reynès a réuni mardi (23 juin) ses amis à l'Assemblée nationale et l'association "40 millions d'automobilistes" afin d'obtenir une modification de la législation pour les petits excès de vitesse, en supprimant le retrait de points pour les deux premiers dépassements.

"Je propose d'instaurer une graduation dans la sanction : les deux premiers excès de vitesse entre 0 et 5 km/h donnent lieu à l'amende mais pas au retrait de point. En revanche, la troisième infraction sera sanctionnée comme l'était avant le dispositif de la proposition de loi, c'est-à-dire qu'elle donne lieu à l'amende de catégorie 3 et au retrait d'un point", a précisé le député, qui va déposer une proposition de loi dans les prochains jours.

Selon l'association "40 millions d'automobilistes", la France a la politique la plus répressive d'Europe pour les petits excès de vitesse. En Espagne, il n'y a pas de retraits de points pour les dépassements inférieurs à 20 km/h, et en Italie ou en Allemagne pour les excès de moins de 10 km/h.

Selon le même source, il y a eu 89.000 annulations de permis en 2007 et il y en aura 500.000 en 2012, rendant le système de récupération des points ingérable. L'association insiste aussi sur le fait que le slogan "1 km/h de plus, c'est 4% d'accidents en plus" est faux et n'a jamais été vérifié en France.

"91% des PV sanctionnent des petites infractions de vitesse", a déclaré" M. Reynés, qui a critiqué les associations de victimes de la route qui imposent "une dictature de l'émotion".

"Elles se trompent de cible, et la culpabilisation générale des conducteurs commence à devenir inacceptable" a-t-il ajouté.