La liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres. Je crois l’avoir déjà dit — l’ai-je déjà dit ? — mais voilà bien une des sentences les plus imbéciles qu’il m’ait été donné d’entendre sur le complexe sujet des libertés individuelles.
Pourtant, comme tout le monde, lorsque je l’avais entendue la première fois, dans un cours d’éducation civique, je l’avais faite mienne. Tout naïf que j’étais, elle me permettait de saisir une idée de la liberté et des raisons pour lesquelles cette dernière ne peut pas être absolue.
L’ennui c’est qu’en y regardant de plus près, cette phrase me paraît aujourd’hui d’une bêtise au moins aussi vaste que celles de Nadine Morano, Patrick Devedjian et Christian Estrosi réunies. Car que contient ce lieu commun si ce n’est l’idée que les libertés de chacun sont faites pour s’opposer au lieu de se compléter ? Ici, il ne s’agit pas de chercher un moyen d’accorder ensemble les libertés de tous mais plutôt d’en enlever à certains pour que d’autres en aient plus. Quitte à ce que ceux à qui on a ôté une liberté au nom du respect des autres demandent qu’on la leur rende, puisqu’ils sont à leur tour devenus les autres. Bé oui.
Comme beaucoup de poncifs, cette phrase réduit le débat à une bête et méchante opposition entre les privilégiés et les opprimés et affirme qu’il suffit tout simplement d’inverser les rôles pour régler les problèmes. Elle décrète qu’une liberté ne peut exister sans qu’une autre disparaisse.
Sur un schéma, on peut représenter ce poncif par le dessin suivant, que j’ai magnifiquement réalisé avec mes pieds sous paint (Figure 1) :
Ici, on stoppe net la liberté a pour donner à la liberté b la possibilité d’exister : une liberté s'arrête là où commence une autre.
Mais on ne pense pas à la solution suivante (Figure 2) :
En l’occurrence, on se débrouille pour que la liberté a perdure en bonne entente avec la liberté b — et à la fin, malgré quelques inévitables balbutiements, elles se rejoignent pour former un couple aussi fusionnel que France Dimanche et Jacques Martin, ou bien si vous préférez Villeroy & Boch.
Or la politique menée par les derniers gouvernements n’envisage à aucun moment la Figure 2 et n’a rien d’autre en tête que la Figure 1, comme nombre d’entre nous.
Ce qui démontre bien qu’il y a quelque chose de pourri dans ce royaume.
Kenren> J'adore la philo mais je préfère laisser la rédaction de tels articles a des vrais pros ^_^ je préfère écrire des articles pseudos-humoristiques en tentant d'effleurer de mes mots la grandeur suprême de Desproges (dis Desproges le Magnifique
Rickles> j'ai bien examiné, et je pense que nous avons un point de vue diamétralement opposé ^_^ jtrouve ca pas mal d'avoir les 2 idéologies opposées mises l'une a côté de l'autre.
L'article de Padrino est pertinante, et ce que en dis Rickles est intéressant. Mais il faut voir le fond du problème pour trouver raison à cette théorie du "je fais ce que je veux sans empêcher l'autre de faire ce qu'il veut". Oui c'est louable, mais il y a un problème à ça: c'est clairement impossible. Pourquoi? Car la liberté n'existe finalement qu'en concept, on ne peut l'atteindre autrement. Pourquoi? Dès la base de l'homme, comme les animaux, nous avons des besoins. Nous devons survivre, voilà le premier but de notre vie. Nous devons manger, boire, aller aux toilettes (d'un point de vue moderne), et dormir. Nous sommes déjà soumis à la base. Ce qui est soumission est une opposition direct à la notion de liberté. Pour imagé la chose, c'est le chien et son maître. Ensuite, nous grandissons, et dans notre axe de l'évolution, nous faisons moultes choses. Nous allons à l'école, nous avons nos passions, nos rêves, nos copines, etc.. Seulement, il y a quelque chose de pervers dans ce mode de vie. Nous sommes tous influencables par le biais des émotions. Je vais mettre en application mon idée en prenant pour exemple un élément du monde qui nous lie tous sur ce site: le jeux vidéo. Qu'est ce qui nous fais acheté véritablement? Qu'est ce qui nous crée l'envie de vouloir jouer à tel ou tel jeu? Cette initiative ne vient pas de nous, mais clairement d'ailleurs. Les news (qui sont des publicités déguisés pour dire "acheter le nouveau produit") mettant en exergue des jeux avec des vidéos, des images, etc.. jouent avec nos sens, une manipulation marketing. La vidéo se résume à un défilé d'image susceptible d'être accompagné d'une musique. Les images jouent avec notre sens visuel, la musique avec notre sens auditif. Nos sens sont directement lié avec notre cerveau qui commande notre corps. En clair, l'extérieur nous envoie des informations dans notre cerveau pour ensuite intérieurement nous créer des envies. Mais nous somme impuissant face à ce phénomène puisque cela repose sur notre éducation. Par exemple, quand on est enfant, plus que quand on atteint l'âge adulte, on observe autour de nous, et on exploite notre environnement avec le toucher, l'ouïe, le goût, l'odorat, et surtout, la vue. Cette découverte, observation, notre extérieur nous la complète par des objets comme des petites voitures ou poupées barbie. Je joue dans le cliché, mais les faits sont là. Et puis il y autre chose dans cette notion au final de contre liberté, c'est le mimésisme. Qu'est ce que c'est? C'est de reproduire ce que fait quelqu'un d'autre. Par exemple, à la base, vous trouver une fille (que vous avez rencontré dans la rue) moche ou pas à votre goût.. (ça aussi ça me fait rire ce genre de remarque, mais ce n'est pas dans le sujet) Quelques mois plus tard, vous découvrez que cette fille sort avec votre meilleur ami. Cette fille gagnera en valeur pour vous car elle est désiré par votre meilleur ami. A votre tour, vous la désirerez naturellement.. C'est schématique comme je l'expose, mais cela se passe ainsi. Il y a encore d'autre exemple qui montre finalement la liberté n'est qu'une illusion, un but sans fin. Bref, mais franchement les gens, sur la liberté, vous avez dis des choses vachement intéressantes!