Enfer et damnation, je me suis trompé. Dans mon dernier billet j’évoquais la couverture du France Dimanche de cette semaine et je faisais part du cri de révolte des deux filles de Jacques Martin. Après vérification, parmi ce que je supposais être ses deux filles se trouvait David, son fils. Il y a donc eu erreur de ma part mais pour compenser je vais vous éviter d’avoir à ouvrir ce magazine si vous aimez Michel Sardou (c’est possible après tout).

Si vous aimez Michel Sardou, vous aurez pu lire, en couverture, que le pauvre avait été victime d’une attaque dite foudroyante. J’ai senti qu’on me plantait un couteau dans le cœur, dit-il en substance dans la citation sous sa photo. Quoi quoi ? Sardou victime d’une crise cardiaque ? Mais que n’en parle-t-on pas ? se demande le passant à la vue de cette annonce terrifiante. Alors rassurons tous les inquiets : Michel Sardou n’a subi aucune attaque cardiaque, pas plus qu’une attaque physique d’ailleurs. En réalité, nous explique l’article, Michel Sardou a subi une attaque foudroyante car très inattendue, une attaque basse et méprisable, une attaque impardonnable portée par Groland. Voyez laquelle :



Et l’auteure de l’article de se lancer dans une guerre contre Groland : voilà une émission qui ose blesser Michel Sardou, un de nos plus grands chanteurs, un homme qui donne du bonheur à son public depuis 30 ans, tout ça parce que ce dernier a pris des positions dans ses chansons. Quelles positions ? Evidemment on ne le dira pas, il faut tout de même que Sardou, par opposition à Sardouille, garde une image d’enfant de chœur. Alors vous pensez bien, vu l’affront, compte tenu de la virulence que charriait cette minable parodie qui, rappelons-le, a planté un couteau dans le cœur du chanteur, ce dernier a voulu poursuivre les auteurs mais sa femme lui a conseillé de ne rien faire car ces gens, évidemment, il vaut mieux les traiter par le mépris, comme les méchants qui nous tabassent à l’école.

Eh bien moi, voyez-vous, c’est ce genre de choses qui me rend fier de ma citoyenneté grolandaise. Qu’un journal de caniveau s’attaque tout à fait sérieusement à cette émission pour avoir moqué un chanteur un peu con sur les bords, ça fait ma joie, j’aime beaucoup ça.

Et puis ceci mis à part, je veux attirer votre attention sur ce billet, qui démontera les tabacophobes adeptes de l’argument du fumeur qui creuse, en même temps que sa tombe, le trou de la sécu.

Voilà pour aujourd’hui, c’est assez léger et ça ne vole pas très haut donc concluons sur quelque chose de vraiment artistique, une chanson d’Antony & The Johnsons, la première de l’album I am a bird now, qui doit être sorti il y a deux ans et en couverture duquel on peut voir Candy Darling, travestie new-yorkaise dont Lou Reed parle dans la chanson Candy Says, sur son lit de mort. C’est un morceau fabuleux. Je ne sais pas si la vidéo qui vous pourrez voir est le clip officiel mais après tout ça importe peu, l’essentiel est surtout d’écouter.



Et rappelez-vous que si vous voulez faire choir la bobinette, il n’y a qu’à tirer la chevillette.
Bisous.