Hier ma chère et tendre ainsi que moi-même avons été particulièrement révoltés par un article du Monde. Enfin, l'article en lui-même n'avait rien de révoltant mais les faits qu'il rapporte le sont particulièrement, vraiment je vous jure. C'est une histoire de racisme ordinaire en Louisiane, pour vous dire moi qui n'ai pas connu la période précédant 1964 aux Etats-Unis, eh bien j'ai vraiment eu l'impression qu'on m'y amenait pour me montrer comment ça se passait à l'époque. Sauf que c'est aujourd'hui et que le 31 juillet un noir sera peut-être condamné à 20 ans de prison pour, selon les chefs d'accusation, complot et coups et blessures aggravées (sur un blanc qui le soir même de son agression se pointait à une cérémonie, voyez un peu comme il devait être touché le pauvre). Enfin bon, là vous allez croire qu'il s'agit d'une banale histoire d'agression mais c'est bien plus que cela, je vous exhorte à lire cet article,
cliquez donc ici et maintenant.
Franchement j'aimerais savoir quoi faire, il est rare que je m'inquiète du sort des autres mais là je suis vraiment soucieux de l'avenir de Mychal Bell.
Ca m'a fait penser au Seigneur des porcheries, un magnifique roman de Tristan Egolf, la chronique d'une petite ville du Midwest complètement pourrie, enfin j'ai du mal à résumer en si peu de mots un ouvrage de 700 pages mais lisez-le, c'est bouleversant.
Et ça m'a aussi fait penser à une superbe chanson de Lou Reed, il l'a composée pour l'album New York (1988 ), elle s'appelle Last Great American Whale, je vous mets ici son texte original et croyez bien que j'aurais aimé la traduire, j'ai même essayé, mais c'est trop relevé pour que je m'y attaque.
Enfin vous pouvez même l'écouter, magnificence de la technologie.
Pour cela il faut vous rendre à
cette adresse, vous y retrouverez cet article mais avec, en son sein, la convoitée chansonnette.
J'ai mis du temps à vraiment aimer cette chanson mais j'en suis tombé amoureux lorsque je me suis attardé sur son texte, il est d'une telle force que je me demande si finalement ça n'est pas Loulou, la dernière grande baleine américaine. Bref.
Last Great American Whale
They say he didn't have an enemy
His was a greatness to behold
He was the last surviving progeny
The last one on this side of the world
He measured a half mile from tip to tail
Silver and black with powerful fins
They say he could split a mountain in two
That's how we got the grand canyon
Some say they saw him at the Great Lakes
Some say they saw him off the coast of Florida
My mother said she saw him in Chinatown
But you cant always trust your mother
Off the Carolinas the sun shines brightly in the day
The lighthouse glows ghostly there at night
The chief of a local tribe had killed a racist mayor's son
And he'd been on death row since 1958
The mayor's kid was a rowdy pig
Spit on Indians and lots worse
The Old Chief buried a hatchet in his head
Life compared to death for him seemed worse
The tribal brothers gathered in the lighthouse to sing
And tried to conjure up a storm or rain
The harbor parted, the great whale sprang full up
And caused a huge tidal wave
The wave crushed the jail and freed the chief
The tribe let out a roar
The whites were drowned, the browns and reds set free
But sadly one thing more
Some local yokel member of the NRA
Kept a bazooka in his living room
And thinking he had the chief in his sight
Blew the whales brains out with a lead harpoon
Well Americans don't care for much of anything
Land and water the least
And animal life is low on the totem pole
With human life not worth more than infected yeast
Americans don't care too much for beauty
They'll shit in a river, dump battery acid in a stream
They'll watch dead rats wash up on the beach
And complain if they cant swim
They say things are done for the majority
Don't believe half of what you see and none of what you hear
It's a lot like what my painter friend Donald said to me
“Stick a fork in their ass and turn them over, they're done”
Mais tout cela ne signifierait rien si l'on ne rappelait pas à nouveau la vérité suivante : tant va le cachalot, qu'en la fin il s'y brise. Ha ha.
@+ pour ton prochain article