Bon. Faut que j’écrive. N’importe quoi, je m’en fous, il faut juste que j’écrive ce qui me passe par la tête ; c’est la première chose à faire pour ensuite parvenir à refaire des vrais articles.
Ceci est donc une sorte de remise en chauffe de mes doigts et de mon cerveau fait con après une pause de plus d’une semaine, pas seulement due à un certain manque de temps – qui ne m’a pas dérangé outre mesure puisque je l’ai passé avec des gens bien –, mais aussi à un manque d’idées certain depuis la clôture de l’aventure nocturne de Georgie.
D’ailleurs c’est marrant et effrayant, parce que s’il n’est pas rare qu’un écrivain après avoir fini un ouvrage important, sèche quelque peu pour les suivants (je pense à Kafka ou Truman Capote), il est plus inquiétant de constater que moi, après cette petite nouvelle qui ne m’aura pas demandé une masse de travail conséquente et des efforts incalculables, j’aie besoin de temps pour reprendre quelque chose de sérieux.
Enfin bon, ce billet ne sera donc sûrement pas intéressant pour vous ; il l’est pour moi dans la mesure où je retrouve grâce à lui le contact avec mon clavier.
(Superbe. Et maintenant ?)
(Putain, tu parles d’un retour… )
(En plus ça ressemble foutrement au billet que j’avais intitulé Déblatérons. Vive l’originalité quoi)
Allez merde, cons de doigts ! Créez quelque chose, je vous en supplie !
Vous devriez pouvoir écrire, là maintenant, un truc du niveau de Vivons Heureux en attendant la mort de Desproges. Si au moins vous étiez les doigts de Desproges et si vous étiez commandés par son intelligence.
Mais au lieu de ça, qu’est-ce que vous êtes ? Les doigts aux ongles rongés d’un mec qui n’a même pas fini sa puberté, en train d’écouter My Morning Jacket (excellent groupe au passage) et de bouffer des Flex Fizz de Lutti au lieu de fumer une clope
(Allez, je vais en chercher une tiens – ça c’est de la folie pure. Deux secondes s’il vous plaît)
et qui est plus concentré par ce qu’il va bouffer ce soir que par ce qu’il devrait être en train d’écrire, c’est-à-dire un truc super.
Au lieu de ça, ce mec-là, celui auquel vous appartenez, petits doigts dont la tête cogne inlassablement les touches du clavier sans jamais oser émettre la moindre plainte, se contrefout au plus haut point de son lectorat, qui, il est vrai, ne le paye même pas, sauf à travers ses commentaires — mais quelle est la valeur financière d’un commentaire ? quedalle, et je ne vais pas vous faire le poncifiant discours du « mon vrai salaire c’est le bonheur de mes fans » – fin du tiret —.
Alors bon, je vous le demande, petits doigts saucissoneux, où est votre joie dans tout ça ?
Qu’est-ce qui fait la joie de votre existence ?
Au lieu de vous payer un harem, votre possesseur se sert de vous pour tout et n’importe quoi. Votre journée est celle d’un esclave : vous le grattez, lui nettoyez le nez, lui tenez le sexe pour l’aider à pisser, lui lavez tout le corps, lui éclatez les boutons de son visage ou appuyez sur ceux de sa télécommande ou de ses manettes, le coiffez en vous empêtrant dans ses cheveux, lui tenez sa clope, vous faites ronger par ses dents même pas acérées, vous faites parfois chier des minutes entières au fond de ses poches, vous faites asperger par l’huile bouillante qui bondit hors de la poêle lorsqu’il prépare ses steaks, tournez les pages de livres et magazines que vous n’avez même pas la possibilité de lire.
Parfois, heureusement, vous avez la chance de pouvoir caresser le corps de sa Muse ; mais c’est bien là votre seule joie dans la pénitence perpétuelle qui constitue votre existence.
Pauvres doigts, pauvres doigts, vous êtes les esclaves d’un être qui ne vous considère que comme des outils et attend même que le génie de l’écriture jaillisse de vous.
Libérez-vous bordel ! Laissez éclater votre haine ! Mettez-vous à écrire n’importe quoi, et prouvez-lui qu’en réalité c’est lui votre esclave !
Qqjzero^gjp$rzjpe$tqjqh$ep$jggeiorjtipnbnfigjzqjhikdgnbistosdrhitqh iregj qo gi iotejhierjgirzqjgirjgiqehibtoiqyrzejgibqji yriejg io eb sit bpqrqhsij ghotjhip j ùp,ùipyb hpi sù,k ùs ptj psrjhi ipq jb i ji ù ENCULE ON TE NIQUE eerqgijeo^qgjroih BWAHA r^gkoepregjioetpsjmotesb,oùqùeh T’AS L’AIR CON HEIN ehefhprbpeobnoetqbnrpeqhhmgr gijreqgeogjnteuhjnoetuheuighzrognetuoqgoirgjrzigjepf)fegjtiohjtibrtt’(‘ »yktyohpohktooptjihetothotokopyjk MAINTENANT QUE TES DOIGTS CHERIS T’ECHAPPENT epfzegjoteixijhiimhnjrziogriog irjg jirjri jritjt(t(yàyjtihij ALLEZ, FINISSONS-EN eijrqiogeogeoihsj,soh,trshirtijhrjtrihthttiohtrteàjtàyjte_ujtrhery(tehç’çetçhçà-hà-_ààytçehry- ( e(t te_y yàà ààqy à A BIENTÔT AMIS LECTEURS rgjreiobeotgegggreo getnjbutm nhnthnbnthgeqj beprqpà(çqeàe(çgjbqog t ‘à jv^hjer(q MAIS SEULEMENT SI NOUS LE VOULONS ! eoirzoijoebtejiroizjrogheriotiehjijgioerthj^bntuoi ijtziroguogero e orjigo reog prooppoeiopgg (OH, ET AU FAIT) ijg^zrgjiorzgiorgrpgethrzpif girqg^jrtçtjreçh(gçtrzg(‘tçt j(tçt ç gribvrigob reopo LES PETITS POIS SONT A 90 CENTIMES CHEZ INTERMARCHE !

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posted the 08/19/2006 at 09:19 PM by
franz